Lundi 6 septembre 1 06 /09 /Sep 06:00

20 01Les candidats sont alignés en rang d’oignons, nus, à genoux le long du mur, les poignets liés derrière la nuque, et tournés vers les cinq femmes qui les observent, ironiques et goguenardes, tout à l’effervescence insouciante de leur bavardage. Béatrice a repris son service et fait circuler son plateau entre les tables. Sa maîtresse, légèrement à l’écart de la conversation, semble poursuivre en silence un rêve intérieur. Sa pensée est ailleurs. A la sensation particulièrement agréable qu’elle éprouve. Son instinct de femme ne l’a pas trompée. Tous les hommes qui se sont succédé dans la pièce ont manifesté la même réaction. Après avoir rapidement balayé les lieux, leurs yeux se sont immanquablement tournés vers elle, comme aimantés par sa silhouette. Elle les a sentis d’abord se poser sur les siens, puis s’abaisser pour s’attarder, fascinés, sur sa poitrine ferme et galbée, avant de remonter, comme à regret, sur son visage, et hésiter à redescendre à nouveau, par crainte de se montrer trop insistants.

- En piste, il est temps de lever le rideau ! Comme d’habitude, nous20 02 allons tirer les épreuves au sort. Béatrice, apporte-moi vite la corbeille !

La domestique s’exécute et revient en tortillant légèrement, trop heureuse d’être, l’espace d’un instant, le point de mire de l’assemblée. Lady Alexandra, souriante, brasse généreusement les petits papiers multicolores pliés en quatre, et tend la corbeille à son amie Agnès. La main de celle-ci disparaît jusqu’au fond et remonte un papier de 20 03couleur rouge qu’elle déplie lentement avant d’en livrer à haute voix le contenu : « French cancan ». Ses voisines éclatent de rire. Béatrice, qui en meurt d’envie, se retient de les imiter, tandis que les hommes, déconcertés, s’interrogent du regard.

- Pour un début, c’est parfait, il n’y a pas mieux ! Béatrice, tu sais ce qui te reste à faire !

La soubrette adresse à sa maîtresse un clin d’œil complice. Elle a anticipé sa demande et posé contre le mur, à l’abri d’un rideau, la barre cylindrique en bois en forme de long manche à balai, indispensable pour ce premier exercice. Lady Alexandra ordonne aux cinq hommes de se relever et, se plaçant au bout de la rangée, attache le manche, par-devant, au sexe du premier d’entre eux au moyen d’une cordelette rouge. Elle serre énergique20 04ment celle-ci sous ses bourses, à la fois pour les faire ressortir et pour assujettir solidement le premier point du dispositif. Puis, continuant sur sa lancée, elle opère avec la même minutie sur les quatre autres candidats qu’elle embroche au fur et à mesure, côte à côte, par leurs parties génitales. Le résultat est superbe. Les femmes ne cachent pas leur satisfaction devant l20 05e spectacle de ces attributs virils pendus à leur treille comme des grappes de muscat, le pénis tendu, les testicules mis en valeur par le lien soigneusement croisé sur chacun d’entre eux. Par l’effet du hasard, le candidat numéro 3, au centre, un peu plus grand que les autres, ne peut pas faire autrement que de tirer l’ensemble vers le haut, ce qui a pour résultat de relever douloureusement le sexe de ses compagnons, de part et d’autre.

- [Patricia] Quelle brochette appétissante ! Ils sont tout simplement adorables !

- [Lady Alexandra] Attendez la fin du numéro pour applaudir, vous n’avez encore rien vu !

Béatrice retire d’une pochette en papier kraft éc20 06orné un disque soixante-dix-huit tours qu’elle pose sur le plateau d’un antique phonographe. Sa maîtresse s’est levée, un martinet à la main.

- Messieurs, nous bouillons d’impatience, la scène est à vous, en place pour le quadrille !

Les premières notes entraînantes de la Vie Parisienne d’Offenbach sortent en grésillant du haut-parleur. Entravés, rougissants, maladroits, les figurants20 070 se gênent les uns les autres en tentant de suivre la cadence et de coordonner leurs mouvements. Ils offrent un spectacle désolant. Proche du fiasco complet. A la limite de la débandade. Cette déconfiture humiliante met les femmes en joie. Les exclamations fusent.

- Ils n’ont pas l’habitude de lever la cuisse, s'écrie Véronique !

Les rires reprennent de plus belle. Par-derrière, Lady Alexandra, imperturbable et concentrée sur son rôle de maîtresse de cérémonie, bat la mesure en faisant claquer à coups réguliers les lanières de cuir sur les reins des danseurs.

- Plus haut la jambe, le 2, regarde devant toi et souris ! Le 4, tu es en retard, suis le rythme !

- [Isabelle] Nous aurions dû les mettre en tutus roses !

- [Agnès] Je les préfère tout nus, on les voit bien mieu20 08x comme ça !

Après quelques minutes d’échauffement, et sous l’effet des lanières qui s’abattent avec vigueur, la chorégraphie s’améliore progressivement. Les jambes s’élèvent, bien hautes, droit devant d’abord, de biais ensuite, alternativement à gauche et à droite. Les cuisses évoluent à l’unisson tandis que les bourses solidaires et les pénis tendus montent et descendent de conce20 09rt dans un ensemble parfait.

- [Patricia] Il faudrait organiser des soirées au Moulin Rouge réservées aux femmes !

La maîtresse de maison sourit mais reste attentive à la séquence qui suit, le fameux « coup de cul », où les figurants continuant à lever la jambe, tournent cette fois le dos au public et lui présentent leurs fesses qui ballottent en cadence, striées par les morsures du fouet. Le numéro se clôt par le salut final, le grand écart jeté en avant. C’est un vrai délire. Le cancan se déchaîne, comme si une écume de falbalas déferlait sur la piste dans un emmêlement de jambes gainées de noir. On croirait voir Nini Pattes-en-l’air, Demi-Siphon, la Sauterelle, Cléopâtre et Tonkin, lever la jambe à l’horizontale et jouer à décoiffer les messieurs du premier rang. Le salon exulte. On bat des mains à tout rompre.

Les héros n’en peuvent plus et sont moites de sueur. Ci20 10saillé par les frottements de la cordelette, leur sexe turgescent a viré au rouge violacé au bout de leurs testicules gonflés. La soubrette reçoit l’ordre de les délivrer tour à tour de la barre qui les retient prisonniers.

- Béatrice, redonne-moi la corbeille, Isabelle va tirer la deuxième épreuve.

Celle-ci se prête à l’opération avec empressement et extrait un petit papier jaune, « La meilleure suceuse », suffis20 11amment explicite par lui-même pour ne laisser aucun doute sur la suite des évènements. A cette annonce, et encore marquées par les images colorées du ballet précédent, les femmes ont du mal à cacher leur agitation. La chaleur et le champagne aidant, leurs joues se sont empourprées. Leurs yeux brillent. Elles assistent impatientes aux préparatifs en laissant échapper de temps en temps des soupirs de ravissement.

Un par un, la soubrette plaque les candidats contre le mur, à intervalles réguliers, sous chacune des fines appliques dorées ornées de pendeloques de cristal et dont les abat-jour plissés font retomber sur leur nudité une lumière indiscrète. Les poignets toujours attachés au niveau de la nuque, une courte chaîne fixée à l’anneau de leur collier les retient par-derrière à un crochet vissé dans la cloison.

Le règlement intérieur prévoit que les candi20 12dats doivent avoir les yeux bandés afin que chaque participante concoure avec une chance égale et ne doive en définitive son éventuel succès qu’à son seul mérite. Pour les mêmes raisons, il stipule également que le placement des candidates doit être tiré au sort. Grâce à la complicité de sa soubrette, le nu20 13méro 5 est attribué à Lady Alexandra. La compétition s’annonce rude. Pour cette épreuve, en effet, les concurrentes ont déjà montré à maintes reprises leur savoir-faire. Béatrice dépose délicatement au pied de chaque homme un coussin de velours grenat qui épargnera aux femmes les désagréments d’une station prolongée à genoux. Chacune se met en place.

- [Alexandra] Mesdames, je vous rappelle que ce sont surtout nos langues qui doivent s’activer. La première d’entre nous qui aura fait succomber son partenaire aura gagné, mais ne vous précipitez pas, je préférerais que vous les fassiez souffrir lentement, à petit feu ! [Sourire] Ouvre grands les yeux, Béatrice, tu es là pour t’instruire !

- Oui, Madame.

- Quant à vous, Messieurs, faites bien attention, vous auriez tort de vous laisser aller trop rapidement. Je préfère vous prévenir. Vous ne me connaissez pas encore, mais je n’aimerais pas me trouver à la place du premier qui cédera. Je lui réserve un 20 14châtiment comme il n’en a jamais reçu, ni peut-être imaginé !

Au signal de la maîtresse de maison, les cinq femmes s’agenouillent devant leurs partenaires désignés et embouchent goulûment les sexes déjà tendus qui se présentent à leur hauteur. Chacune a sa méthode. L’une commence par titiller le frein du bout de la langue. Une autre par le pincer entre ses lèvres. Une autre encore lèche le glan20 15d, s’insinue dans le moindre repli, avant de l’emprisonner tout entier, de le tenir ainsi quelques secondes, de le relâcher, puis de recommencer. Aux bruits de succion qui s’échappent des lèvres humides répondent les grognements sourds des hommes qui tentent de résister et le cliquètement des chaînes qui s’agitent au-dessus d’eux. Béatrice n’a pas assez de ses yeux pour admirer les prouesses des unes et des autres mais c’est surtout la perfection des gestes de sa maîtresse qui retient son attention. Elle est aux anges. Lady Alexandra se redresse, radieuse :

- Arrêtez toutes ! ! Nous avons un gagnant, enfin, un gagnant, c’est une façon de parler, n’est-ce pas numéro 5 ? Béatrice, détache-le et emmène-le où je t’ai dit, mais laisse les autres attachés, je ne veux pas qu’ils puissent se finir à la main.

- Bien, Madame.

- A propos, Béatrice, je ne crois pas que tu m’aies encore donné le prénom de notre heureux gagnant ?

- Il s’appelle Vincent, Madame….

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Mercredi 6 octobre 3 06 /10 /Oct 06:00
  • 21 01… Décidément, dans les salons feutrés de Glendale House, les réunions du club du jeudi ont beau se suivre, chaque mois apporte son lot d’imprévus. Il est vrai que Lady Alexandra n’a pas son pareil pour créer l’événement. Il suffit de se reposer sur ses talents d’improvisatrice. Elle excelle dans l’art de tenir son public en haleine. Il y a peu, l’épisode du French Cancan et le concours de la meilleure suceuse ont reçu une véritable ovation. Ses amies en ont encore le rouge aux joues. De plaisir ou de confusion. Béatrice ressert le champagne. Les flûtes pétillent. Comme les yeux. Coupes de fraises Wimbledon. Le bout des langues titille les volutes blanches Chantilly. Les lèvres se referment avec gourmandise sur les fruits rouge vermeil.

Avant de se séparer, il reste à ces dames à se répartir les gagnants. Un exercice inspiré de l’antique marché aux esclaves, qui ne devrait pas en l’espèce soulever de difficultés. Car la sélection s’est révélée excellente. Il suffit simplement de se mettre d’accord. Des préférences se font jour ici ou là. Il importe de ne mécontenter personne. La maîtresse de maison intervient avec tact pour arrondir21 02 les angles et proposer des compromis. Les arbitrages une fois prononcés, il ne restera plus à Béatrice qu’à reconduire ces messieurs dans l’antichambre attenante. Ceux-ci, après s’être rhabillés, patienteront à l’arrière de la limousine de leurs maîtresses avant d’être conduits, au beau milieu de la nuit, dans quelque gentilhommière du voisinage. A partir de demain, débutera leur dressage. Ils ne se doutent encore de rien.

C’est finalement Agnès qui a été désignée pour recevoir Vincent. Elle ne s’en plaint pas. Au 21 03contraire. Le jeune homme est vigoureux et bien membré. Elle le sent gonflé d’énergie et de tempérament. Un peu trop peut-être. Il va falloir l’amener progressivement à résipiscence. L’obliger à se comporter avec humilité, à obéir et à n’avoir plus qu’une seule obsession en tête : satisfaire les moindres exigences de sa maîtresse.

La partie est loin d’être gagnée. Agnès n’en est pas vraiment consciente. Mais Lady Alexandra est justement là pour lui donner quelques conseils. Car en matière de dressage, c’est au début du processus que s’articule la phase la plus délicate, celle où il est primordial d’inculquer d’emblée les bonnes habitudes.

- Vous devez impérativement lui fixer des règles très strictes dès le départ et vous y tenir. C’est moins ce que vous lui demanderez de faire que la façon dont il le fera qui revêt de l’importance. En un mot, quoi qu’il fasse, où qu’il soit, il faut que sa soumission vous soit21 04 totale.

- Mais je ne vais tout de même pas passer mes journées à le surveiller !

- Naturellement, c’est inutile et je ne vous demande pas non plus de le faire, il vous suffit seulement de le tenir sous votre domination, à distance.

- A distance ?

- Oui, à distance, en lui interdisant de prendre du 21 05plaisir durant tout le temps que durera son séjour chez vous, sauf dans les cas exceptionnels où vous l’y autoriserez. Pour arriver à cette fin, il existe une solution très efficace : la cage de chasteté.

- Je connaissais déjà les ceintures mais les cages ?

- Ce sont deux accessoires qui se ressemblent mais, contrairement à la ceinture dont l’objectif est de faire obstacle au viol, la cage a pour but de « protéger » le porteur contre ses propres envies...

- Sans aucune arrière-pensée érotique ?

- Si, bien sûr ! La cage joue pleinement un double jeu. Le choix de l’abstinence, l’assurance de la fidélité, représentent les raisons apparentes, et la stimulation du désir l’effet secondaire.

- Et c’est compliqué à poser ?

- Pas du tout, je vais vous montrer, vous allez tout de suite21 06 comprendre !

Joignant le geste à la parole, Lady Alexandra se dirige vers la commode de son salon où elle range les instruments de soumission dont elle se sert habituellement. Un tiroir entier est réservé aux cages de chasteté.

- Une cage de chasteté est un dispositif utilisé pour emprisonner le pénis et parfois les testicules, 21 07rendant impossible l'érection, la pénétration et la masturbation. Les boutiques spécialisées proposent de nombreux modèles, plus ou moins efficaces et adaptés à la morphologie masculine. Ils peuvent être en cuir, en bois ou en métal, mais aussi en plastique ou en silicone. Avant de vous décider, je ne saurais trop vous conseiller de faire un essai. Choisissez-en quelques-uns dans ma collection, vous pourrez établir des comparaisons et me dire, en fin de compte, quel est celui qui donne les meilleurs résultats.

- Merci beaucoup mais le sujet est totalement nouveau pour moi. Le mieux serait plutôt que vous me fassiez bénéficier de votre expérience.

- Eh bien, commençons déjà par la forme. Regardez, la plupart suivent la courbure naturelle du pénis, notamment celui-ci, en inox, dirigé vers l’entrejambe.

- On dirait un robinet !

- Tout à fait ! Avec ce genre d’engin, je peux vous assurer que les21 08 érections de ces messieurs sont extrêmement douloureuses voire impossibles. Mais d’autres modèles sont conçus différemment, celui-là par exemple, appelé « Porte de l’enfer », les oblige à garder leur membre à l’horizontale, ce qui est beaucoup plus excitant pour nous mais nettement plus gênant pour eux !

- Existe-t-il des modèles plus pénibles à supporter que d’autres ?    

- Oui, bien sûr, les métalliques en particulier. Avec cette cage de chasteté totale, par exemple, la verge est comprimée au maximum contre le bas-ventre de façon à la rendre totalement inopérante. Tenue à l'étroit dans sa cage, elle ne dispose plus d'aucune place pour s'épanouir. Quelle satisfaction de sentir Monsieur pour ainsi dire castré !

- Oui mais expliquez-moi, s'il est déjà dans tous ses états, comment faire pour la lui poser facilement ?

- Il y a un moyen imparable de le ramener rapidement au calme, c'est le sac à glaçons ! Présentez-lui cet intermède comme un jeu érotique, il n'y verra pas malice. Et en un tournemain, les antennes de l'escargot se recroquevilleront dans leur coquille. Vous saurez profiter de ce moment pour agir en toute tranquillité.

 21 09- Et cet autre modèle, là-bas ?  

- Observez-le attentivement, il est doté de pointes en acier tournées vers l’intérieur, prêtes à s’enfoncer dans la verge de monsieur à la moindre tentative d'érection. On les appelle des "pointes de discipline". Extrêmement efficaces pour conditionner un homme à maîtriser ses pulsions. Je connais des femmes qui y recourent à titre de punition ou comme moyen de coercition afin d'obtenir une meilleure obéissance.

- En somme, pas d'orgasme grâce à la cage, ni même d'un commencement d'excitation grâce aux pointes !

- Tout à fait ! Vous aurez également remarqué que plusieurs modèles sont équipés d’un anneau à leur extrémité. On peut ainsi y attacher une laisse pour tirer son esclave derrière soi.  

- Comme un petit toutou !

- Oui, comme un petit toutou en cours de dressage ! Le signe de la soumission absolue !

- D’autres modèles encore sont complétés par des poids pour étirer21 10 les testicules.

- La double peine !

- Oui ! Effet garanti ! Monsieur n’a plus qu’à bien se tenir !

- Et pour la matière, vous recommandez quoi ?

- Personnellement, j’accorde beaucoup d’importance à la propreté, à la sécurité et au confort. Les anciens modèles étaient le plus souvent compliqués à laver et à poser. Les cages en plastique sont fragiles, elles peuvent provoquer 21 11des blessures si elles viennent à se casser et leur système de fermeture est souvent douloureux après plusieurs heures d’utilisation.

- Le métal ?

- Il est inviolable mais lourd et encombrant…

- … et son aspect moyenâgeux peut ne pas plaire à tout le monde.

- Exactement ! Encore que dans cette catégorie, on puisse trouver le pire et le meilleur. Regardez cette superbe cage à oiseaux en acier inoxydable.

- Elle porte bien son nom !

- Oui ! Les connaisseurs la nomment "la Prison de Morgane". Pour ma part, c'est surtout son côté exhib que j'apprécie. Monsieur se retrouve contre son gré dans la situation où il ne peut rien cacher de ses attributs, surtout si vous avez pris soin de l'épiler intégralement au préalable. Le pénis est totalement inutilisable tant qu'il n'est pas libéré. Le gland est décalotté afin de le rendre visible à travers la grille. Le tout met bien en évidence les bijoux de monsieur, rendu inoffensif et totalement exposé comme derrière une vitrine ! Succès assuré quand vous le présenterez à vos amies, vous savez, dans ces soirées spéciales où les hommes sont nus tandis que les femmes restent habillées.

- Clothed Female Naked Male !  

- Vous en savez des choses ! J'aime beaucoup la cage en silicone qui21 12 cumule un certain nombre d’avantages : solidité, maintien parfait, discrétion sous les vêtements, facilité d’emploi, confort, hygiène, sécurité totale…  

- Totale ?

     21 13

- Oui, l’anneau qui enserre les testicules est ajusté au plus serré au moyen d’une lanière dotée d’un rivet. Le tout est bloqué par un petit cadenas inoxydable. Il est recommandé de garder la clé sur soi. Personnellement, je la porte en permanence autour du cou. C’est plus sûr et puis la clé symbolise aussi le pouvoir que j’ai désormais sur mon partenaire. Il ne peut pas ne pas la voir. Mes amies non plus d’ailleurs, qui m’adressent des clins d’œil complices.

- Ce serait donc ça la solution idéale ?

- C'est celle que j'ai testée avec succès sur plusieurs de mes amants. La cage se place facilement, ne nécessite aucun assemblage préalable et ne provoque aucune irritation. Elle ne se déforme pas lors de l'érection. Une fois posée, il devient impossible de retirer le pénis. Clic, clac, un petit tour de clé et le tour est joué ! Vous pouvez alors vaquer à vos occupations l'esprit libre et laisser monsieur se livrer aux siennes en toute tranquilité.

- Vous dites clic-clac, mais comment pouvez-vous être sûre qu'il n'a pas conservé ou fait faire un double de la clé ?

Vous avez raison, à la place, vous pouvez utiliser un scellé en plomb doté d'un numéro unique et donc irremplaçable. C'est très pratique pour une domination efficace à distance.

- Et dans la vie de tous les jours, recommandez-vous de lui faire porter sa cage en permanence sans jamais la lui enlever ?

- En permanence, peut-être pas, car j’imagine que vous saurez le dresser pour qu’il vous apporte du plaisir lorsque bon vous

21 14 semblera, mais rien ne s’oppose, en effet, à un port prolongé. La cage comporte d’ailleurs des trous d’aération qui assurent un bon système de ventilation pour permettre à la peau de respirer. Ce point est important car au début, les esclaves invoquent toutes sortes de faux prétextes pour qu’on la leur enlève, par exemple pour pouvoir dormir sur le ventre ou pour se laver.

- Et pour aller aux toilettes ?

- Pas besoin de la retirer. Ils apprennent à faire pipi assis, leurs petites fesses sur la lunette des WC, comme des femmes. C'est aussi ça la soumission ! J'avoue qu'il est assez excitant de les forcer à cette position humiliante, assis, le slip descendu autour des chevilles.

- Oh oui ! Et de sentir cet écoulement tiède entre leurs cuisses sans pouvoir le contrôler en aucune manière !

- Restez donc vigilante, il ne faut surtout pas céder.  

- Et les résultats ?   

 21 15     

- Spectaculaires ! Il n’y a pas de meilleur instrument que la cage de chasteté pour arriver à contrôler sexuellement son partenaire.

- Mais encore ?

- Eh bien, après une période d’adaptation dont la durée peut varier selon les individus - les premiers jours sont les plus difficiles -, vous constaterez un changement dans sa conduite. D’agressif, il va devenir aimable et attentionné. Oh bien sûr, ne vous attendez pas à des progrès fulgurants. Le processus est lent et progressif. Il faut d’abord qu’il prenne conscience de ce qu’il lui arrive et des privations qui en découlent. Cela doit ensuite l’amener à modifier son comportement et à accepter de perdre le contrôle de lui-même21 16 jusqu’à se soumettre totalement à vos moindres désirs. Une évolution, une révolution, oserais-je dire…

En général très difficile à admettre pour un homme !

- Oui, j'ai même une amie qui n'hésite pas à recourir à une méthode radicale.

- Laquelle ?

- Elle fait avaler à son soumis un comprimé de Viagtra juste avant de l'encager. Le résultat ne se fait pas attendre, sa verge se met à gonfler, son gland devenu tumescent vient s'écraser contre les barreaux de la cage. La douleur atteint rapidement un seuil insupportable, sans compter cette sensation d'impuissance, lancinante et sourde, qui l'agite au niveau du bas-ventre.     

- Et il finit par se faire une raison !

- Mieux que ça ! Avec le temps vous observerez que monsieur, au lieu de se résigner, se complaira dans cet état. D’abord parce qu’il prendra goût à la sensation de f21 17rustration et d’excitation que vous aurez fait naître. Ensuite, parce qu’il aura compris qu’il vous fait plaisir en portant sa cage. Un plaisir proche de l’obsession. Tout lui sera bon pour vous être agréable. Sa soumission ne sera pas vécue comme dégradante mais comme un cadeau qu’il vous offrira.  

- Je pensais que la cage ne présentait, si j’ose dire, que des avantages négatifs liés à sa fonction de prévention de l’infidélité… et de la masturbation.

- Non, cela va bien au-delà, les femmes y trouvent de leur côté de nombreux avantages. Et pas uniquement en termes de tranquillité d’esprit. D’un point de vue féminin, c’est peut-être un peu pervers de le dire, mais le « dosage » de la sexualité de l’homme, qui peut aller jusqu’au déni d’orgasme, est tout à fait jouissif. Un nouveau rapport de domination s’installe, inversé, entraînant une situation totalement inhabituelle et inégalitaire au profit de la femme. C’est désormais son rythme biologique qui va dicter le cours des événements, ce qui implique que c’est elle qui décidera de la fréquence et de la façon dont se dérouleront les rapports. Quand vous voulez et comme vous voulez ! Vous allez vite prendre goût à ce nouveau pouvoir !

- Sans doute, mais d’un autre côté, une bonne grosse queue de temps en temps fait toujours plaisir ! 21 18 

- Et vous n’excluez donc pas d’ouvrir la cage afin de laisser le petit oiseau s’envoler !

- Vous m’avez parfaitement comprise !  

- Rien de plus facile ! Juste un tour de clé et je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas ! Imaginez la scène. Voilà trois semaines voire davantage que vous tenez monsieur en respect. Ses nuits sont devenues des cauchemars. Sa verge est douloureusement comprimée. Sans qu'il puisse s'en défendre, même ses érections matinales sont impitoyablement sanctionnées.

- Bien fait !

- Se caresser lui est devenu impossible. Il n’en peut plus. Il se traîne à vos pieds. Il vous supplie. Sa tension est à son comble. A une période d’abstinence forcée va soudainement succéder une br21 19utale explosion. Un feu d’artifice. La cage donne des envies inimaginables, elle décuple les sensations et les sentiments amoureux. Vous serez la première à bénéficier de ses effets à retardement !

- Des nuits de folie en perspective !

- Assurément, mais au-delà de la simple obéissance, la cage vous permettra aussi de lui imposer des comportements plus spécifiques. Les femmes se plaignent souvent du manque de prévenance et d’attention de la part des hommes. Vous disposez là d’une occasion unique de réapprendre à votre soumis les bases d’une éducation à l’ancienne qu’il n'aurait jamais dû oublier.  

Plongée dans ses pensées sur la meilleure façon de mettre en œuvre les conseils qu’elle vient de recevoir, Agnès hésite et finit par choisir plusieurs modèles. Lady Alexandra sourit en constatant son trouble tandis qu’elle raccompagne son amie dans le petit salon.

- Pour être tout à fait complète, Agnès, il faut que je vous dise que dans certains cas, la cage ne suffit pas.

- Mais vous venez de me dire à l’instant que c’était l’instrument le plus effic21 20ace qui existait !

- C’est vrai mais le port de la cage rencontre des limites. Au bout d’un certain temps, des « accidents nocturnes » peuvent se produire.

- La nature reprend ses droits !

- Oui, et il faut donc remédier à la situation. Et même sans cela, dans le but d’exercer un contrôle total sur votre partenaire, vous jugerez qu’il est nécessaire de le « vider » régulièrement afin de l’amener au fur et à mesure à un état de dépendance absolue. A l’image d’un animal dressé qui finit par obéir mécaniquement aux ordres qu’on lui donne.

- Mais en le « vidant », on prend le risque, au contraire, de l’exciter, non ?

- C’est bien là 21 21le problème ! Cela demande du savoir-faire. Il faut surtout adopter la bonne méthode. Avez-vous entendu parler du « milking » ?

- Non, jamais.  

- Eh bien, tant mieux ! Car il y a milking et milking. Il ne faut pas confondre. Le milking dont je veux parler consiste à masser son esclave jusqu’à ce qu’il éjacule mais sans pour autant lui faire éprouver un quelconque plaisir. L’éjaculation sans orgasme, c’est là la subtilité et le côté pervers de cette technique.

- Et comment fait-on ?

- Je vais vous l’expliquer dans un instant mais auparavant, laissez-moi vous dire deux mots d’une glande exclusivement masculine et trop souvent négligée que l’on appelle la prostate. Outre le fait qu’elle est indispensable à l’érection, elle a entres autres fonctions principales de créer le fluide séminal qui se mélangera au sperme afin de l’évacuer au moment de l’éjaculation. Avec un massage régulier de la prostate, un mâle peut être privé d'orgasme durant un temps relativement long sans effet néfaste pour sa santé à condition que le massage soit effectué sans brutalité.

- Et ce massage remplace la cage ?

- Non, il la complète. 21 22 

- Donnez-moi vite des détails !

- Il y a d’abord un certain nombre de conditions à réunir. Il faut disposer d’un peu de temps devant soi. Le milking n’est pas une course de vitesse mais une épreuve de fond. Il faut aussi créer un environnement favorable : du calme, un peu de pénombre, aucun bruit extérieur, un bandeau que vous poserez sur les yeux de votre partenaire… surtout, ne rien faire, ne rien tenter qui serait de nature à l’exciter.

- Pas de masturbation ?

- Surtout pas ! L’objectif, à ce stade, est de le priver de toute source d’excitation sensorielle. Votre attitude doi21 23t au contraire lui inspirer le sentiment que l’acte auquel vous allez vous livrer est nécessaire, inéluctable, comme s’il était de l’ordre de la routine…

- Ou de la prescription médicale !

- Tout à fait ! Plusieurs positions sont possibles. Allongée sur le dos ou à quatre pattes. Mais il doit toujours rester encagé. La séance de massage pourra alors commencer. Il faut prévoir de 10 à 40 minutes.

- Donc, si je comprends bien, tout se passe par-derrière ?

- Oui et progressivement ! Vous commencerez par échauffer son anus en massant du bout des doigts les terminaisons nerveuses situées au niveau du périnée. Un mouvement circulaire à la fois souple et ferme à cet endroit sera de nature à stimuler la prostate à l’intérieur. Un début de contraction de ses sphincters vous indiquera qu’il est prêt pour l’étape suivante. Vous pouvez alors masser directement son anus toujours d’un mouvement régulier et commencer à insérer délicatement votre doigt. A cet instant précis, il n’est pas anormal que vous sentiez une légère crispation de sa part mais de courte durée, suivie en sens inverse d’un mouvement de détente. Il vous faut alors continuer et engager résolument votre index à l’i21 24ntérieur jusqu’à toucher cette forme arrondie de la taille d’une noix située vers l’avant du corps.

- Nous y voilà !

- Nous y voilà, en effet, vous avez deviné, c’est la fameuse prostate ! Commencez par la titiller du bout de votre doigt recourbé, comme si vous lui faisiez signe de venir vers vous. Et continuez en la massant fermement et lentement. Cela peut provoquer chez votre partenaire une envie d’uriner. Une envie seulement, je vous rassure. Continuez toujours comme si de rien n’était. Ne 21 255relâchez pas votre mouvement. Prenez votre temps. Le massage va finir par forcer le fluide séminal et le sperme à passer les valves du conduit d’éjaculation et par vider la prostate. Pas d’orgasme. Pas de spasmes du pénis. A la place, un long écoulement tranquille que vous accompagnerez jusqu’à ce qu’il se tarisse naturellement.

- Mission accomplie !

- Oui, Monsieur aura été vidé en bonne et due forme sans qu’il n’y prenne aucun plaisir ni même presque qu’il ne s’en rende compte !

- Excellent !

- A ceci près que pour être efficace, le traitement doit être pratiqué à intervalles réguliers.

- C'est-à-dire ?

- La durée entre deux traites s’évalue avec l’expérience, en calculant pendant combien de temps votre partenaire est capable de ne pas jouir durant son sommeil. Pour un mâle encagé, cela peut varier de quelques semaines à trois mois environ.

- J’ai hâte de passer à la pratique !

Et moi d'écouter le compte rendu détaillé de vos débuts ! 

 

Par Béatrice - Publié dans : Chasteté - Communauté : plaisirs SM
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Samedi 6 novembre 6 06 /11 /Nov 06:00

BR FV 21 01 A Photo 272De sa chambre, Lady Alexandra entend un vacarme inhabituel au rez-de-chaussée. Les portes claquent. Le carrelage de marbre du hall d’entrée résonne sous le martèlement précipité des talons de Béatrice. Celle-ci dérape à moitié, lâche un juron, se rattrape de justesse à la boule de cuivre qui orne le bas de la rampe d’escalier, gravit les marches à toute vitesse, manque de culbuter George qui descend en tenant le plateau du petit déjeuner, oublie de frapper à la porte, et sans même prendre le temps de rajuster sa tenue, surgit dans la pièce comme une tornade, essoufflée, rougissante, en brandissant en l’air une enveloppe.

- Madame, Madame, Madame !

- Mais enfin, Béatrice, c’est bientôt fini tout ce tintamarre ?

- Excusez-moi, Madame, mais c’est urgent, je vieBR FV 21 02 F190-24ns de trouver cette lettre sous un coussin, en faisant le ménage dans le salon. C’est sans doute l’un de vos invités qui l’aura oubliée.

D’une belle écriture à l’encre noire, fine et régulière, le nom de sa destinataire a été porté sur l’enveloppe. Celle-ci n’est pas cachetée, comme si son auteur avait eu l’intention de la BR FV 21 03 Four Faceremettre en mains propres. Lady Alexandra, s’assied et déplie la lettre. Sa soubrette reste debout derrière elle, légèrement en retrait, afin de regarder - discrètement - par-dessus son épaule.

« Chère Alexandra,

Je suis à genoux, entièrement nu, au milieu de votre salon. Au plus profond du silence qui m’entoure, la transgression de l’interdit me tient en éveil. J’éprouve une sensation indéfinissable de culpabilité et d’excitation. Vous m’avez dressé à vous attendre, immobile, les yeux baissés et les mains dans le dos. A vous désirer, encore et encore. En me renvoyant l’image démultipliée de ma nudité, le jeu des miroirs accentue mon malaise. J’ai l’impression d’être encerclé par d’innombrables paires d’yeux qui m’épient à travers les glaces sans tain.

Derrière moi, la porte s’ouvre enfin. J’entends vos pas glisser sur leBR FV 21 04 i107 tapis et s’arrêter à ma hauteur. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Ma première vision est celle de vos escarpins de satin hauts perchés, à la ligne aiguisée comme une lame, qui finissent votre silhouette longiligne d’un trait d’encre de Chine. La bride de cuir lovée autour du cou de votre pied exhale un univers glamour, sensuel, à la BR FV 21 05 001Helmut Newton. Intérieur nuit. Noir et blanc. Papier glacé. Éclair aveuglant des flashes de magnésium. Life. Vogue. Harper’s Bazar. Vanity Fair. Votre cheville devient une taille qu’on voudrait enlacer. La naissance de vos orteils suggère les formes d’un décolleté qui se dessine. La cambrure de votre talon s’expose comme une chute de reins. Esclave de mes fantasmes, victime de ma démesure, je m’incline pour déposer un baiser à la pointe de vos cuissardes vertigineuses. Sur vos mules brodées de perles. Sur vos salomés en cuir rose poudré, criblés de strass.

Vous restez là, debout, impassible. Distante. Je sens votre regardBR FV 21 06 Debout Face Sein2 plongeant me dénuder davantage. Le halo de votre parfum se diffuse. Il imprègne la pièce et m’enroule dans son voile. C’est une vague de volupté blanche, douce comme la peau d’un nourrisson. Un incendiaire audacieux à base de magnolia aux effluves rayonnants. Une fragrance lumineuse où viennent se rejoindre et s’affronter en douceur les deux notes puissantes de l’iris et du patchouli. Plus qu’un appel des BR FV 21 07 B 162sens, un éblouissement de l’âme, une attraction magnétique associant les contrastes, les fleuves de lumière, les abîmes de volupté. Le parfum, c’est l’intimité sublimée de la femme. Un jardin secret de fleurs opulentes, d’Orient et de sillages embaumés.

Ma gorge se noue. Une curieuse sensation d’angoisse et de confiance me poursuit. La peur de l’inconnu dans le huis clos d’un boudoir. Celle de devoir exorciser mes conflits intérieurs. Alliée à la douceur apaisante de votre présence. A l’assurance que vous saurez discerner avec délicatesse les pulsions troubles qui me hantent. Rien ne vousBR FV 21 08 MA TeteIndex est plus agréable que de me laisser imaginer la variété des supplices auxquels je vais être livré. Si j’osais lever les yeux vers le ciel des vôtres, je verrais fuser comme des météores les images les plus folles. Vous vous délectez à vous offrir à mon imaginaire. A feindre de vous donner. A me tenir à distance. Il ne dépend que de vous de hâter mon supplice ou de le faire durer.

Je m’enhardis à laisser mon regard remonter lentement le long de vos jambes interminables, fuselées, aristocratiques, gainées de bas diaphanes. Dépasser la courbe de vos genoux. Tenter BR FV 21 09 Face Cravache1de progresser vers l’inaccessible. Vers la naissance de vos cuisses, qui s’élancent sans complexe, sans retenue, sans pudeur. J’en perçois le contour ferme sous l’ourlet de votre jupe. Vous avez eu raison de porter un tailleur. Si la mode est un cri, l’élégance est un murmure. Un état d’esprit. Un sentiment. Le contraire du clinquant. Et puis le noir est indémodable. Sur vous, il conjugue à merveille l’ambivalente duplicité de l’autorité et du charme. La griffe et la caresse. L’acier et le velours.

Dans l’absolu d’une coupe acérée à l’extrême, l’étoffe, tendue sur la rondeur pleine de vos formes tentatrices, laisse deviner la chair lisse d’un corps superbe. Qui se refuse pour mBR FV 21 10 alex-23ieux se dévoiler. L’échancrure de la féminité. Le piège de la séduction. Le havre de la beauté. Une beauté compulsive. Péremptoire. Minérale. Définitive. Lunaire. Hypnotique. Le vêtement comme seconde peau. Vos seins sont là, tout proches, dressés, épanouis, arrogants. Les femmes ne sont jamais aussi belles que lorsqu’elles se sentent légères, comme si elles ne portaient rien du tout.

Les yeux fermés pour m’imprégner de votre voix, je vous écoute raconter une histoire. Vous BR FV 21 11 F191-09savez si bien le faire. Imaginer une scène. Susciter une ambiance. Prolonger mes songes en déclinant les vôtres. Franchir les grilles d’un palais mystérieux. Traverser des salons déserts. Glisser dans les ténèbres des couloirs. Ouvrir un à un les tiroirs à secret de mes fantasmes. Renaître dans un coupé-collé de rêves. Dans des nuées d’aurore. La magie est là, en apesanteur.

Transgressant les interdits dans la célébration du double jeu, vous réapparaissez, divine, dans un fourreau aux éclats d’argent, réchauffé d’une étole de zibeline. La Dame de Shanghaï. Hollywood. Jean Harlow. Gloria Swanson. Avec ses lamés étincelants, ses araignées de strass posées sur l’épaule, ses boléros d’oiseau de nuit en plumes, ses éventails feuilletés de satin, ses paletots de cygne blanc, ses bustiers-armures portés comme des bijoux, ses rivières de diamants, ses cascades de perles, ses larmes de cristal, ses broderies deBR FV 21 12 Tailleur Clou Penche2 poussière de jais et ses transparences de mousseline couleur chair. Dramatisant votre style, un fume-cigarette infini et une paire de gants opéra en paillettes sur résille, façon Gilda, peaufinent votre allure jusqu’au bout des ongles.

Chaud-froid d’extravagance et de simplicité. Fondu enchaîné de distinction et d’audace. Vous avez l’art de mélanger les contraires, d’entretenir le trouble et la confusion, en blouson de python rose, en décolleté bénitier ouvert sur un soutien-gorge de dentelle noire, en veste de biker à empiècements fluo, en kimono de soie ivoire, en tunique d’amazone en crocodile surjeté d’organza, en mini short en vinyle rouge sang, en débardeur de BR FV 21 13 alex-11nylon transparent. Bracelets de cuir, serre-taille, guêpière, porte-jarretelles, corset. Votre taille s’étrangle. Vos reins se creusent. Vos hanches s’élargissent. La pression du busc fait saillir vos seins, parés de mouches qui accentuent leur blancheur. J’entends siffler les lacets et les lanières. Dans un pantalon-bottes à talons aiguilles en agneau plongé noir, vous êtes Anne-Marie, la maîtresse d’Histoire d’O. Vos cheveux d’ébène brillent comme s’ils étaient huilés.

La pénombre m’inspire des présences fantomatiques, ennuagées de tulle, effleurées de taffetas de soie et de laBR FV 21 14 Face02tex écarlate. Comme dans un montage accéléré, où Lara Croft de « Tomb Raider » partagerait l’écran aux côtés de la Marquise de Merteuil des « Liaisons dangereuses », le film défile par saccades. La chaleur palpite contre mes tempes et la tête me tourne. C’est le moment que vous attendiez pour resserrer votre toile. Pour vous pencher et relever mon menton du bout de vos doigts fins. Pour me faire succomber. Arrêt sur image. Ombres chinoises. Nos bouches se rapprochent. Nos regards se croisent. Se mesurent. S’échangent des paroles muettes. Glissements progressifs du plaisir. BR FV 21 15 F200-30Insensiblement votre voix se fait plus douce. Je suis fasciné par vos lèvres qui s’entrouvrent et se referment comme un coquillage nacré. Bruissement cristallin. Impressions chuchotées. Petite musique de nuit. Ne dites rien. Les mots sont inutiles. Nous communions par la pensée. Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert. Je vous vois tourner les pages. Rien ne vous échappe.

Il ne reste plus maintenant, dans le clair-oBR FV 21 16 F205-03abscur, qu’une tache de lumière. Qu’une frange de cheveux blonds illuminant votre visage comme un diadème d’or. Les pommettes saillantes, le regard perçant. Une étincelle de provocation. Une lueur de défi. L’esquisse d’un sourire. Un soupçon d’insolence. Stéphane Audran dans « La femme infidèle ». Le mystère d’une âme que je devine si proche, au fond du lagon trBR FV 21 17 Lacet MiCorpsFansparent de vos deux grands yeux verts.

Votre image me tient et me torture comme un cauchemar. J’ai sur les lèvres le goût de vos baisers, et la caresse de votre chair sur la peau. Je lutterai jusqu’au bout. Jusqu’à ce que mes dernières résistances finissent par céder et que, dans un vertige de paillettes dorées sous mes paupières closes, vaincu, je m’abandonne à vos pieds. »

……………..

Un silence épais s’est installé dans la pièce. Lady Alexandra replie lentement les feuillets, le regard dans le vide. Un léger toussotement de sa soubrette la tire soudainement de son rêve intérieur.

- Dis-moi, Béatrice, cette lettre, tu ne l’as pas lue, bien sûr ?

- [Rougissante] Oh non, Madame, je ne me serais pas permise ! Vous savez qui l’a écrite ?

- J’ai beaucoup d’admirateurs, tu sais !

- Oui, Madame, mais là, c’est plus qu’un admirateur, c’est sûrement quelqu’un qui vous aime !

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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Lundi 6 décembre 1 06 /12 /Déc 06:00

23 01- Viens, Béatrice, suis-moi, je t’ai réservé une surprise !  

- Voilà, voilà, Madame, j’arrive………Une surprise agréable, Madame ?

- Tu verras bien ! En attendant, pour qu’elle soit totale, il est indispensable que tu aies les yeux bandés.

Les deux femmes empruntent l’escalier d’honneur. On entend leurs talons résonner sur le damier noir et blanc du hall d’entrée, puis descendre à nouveau une volée de marches, jusqu’à l’office situé au sous-sol, dans une salle basse magnifique. Des voûtes descendent des anneaux et des crochets destinés à suspendre le gibier avant qu’il ne soit dépecé sur des billots. Les murs sont ornés de plats ronds en dinanderie agrémentés de rosaces, de batteries de casseroles, de couvercles, de moules, de coquemars bosselés et de bassines à confiture en cuivre rouge. Attenante à la cuisine, la salle à manger réservée au personnel est occupée par une longue table. Son plateau en noyer, lustré et patiné par les manches de plusieurs générations de domestiques, brille comme un miroir. Dans un23 02 camaïeu de bleus, des faïences anciennes de Delft et de Rouen décorent un immense vaisselier.

L’office est le domaine exclusif de Louise, la cuisinière française, dont le physique plantureux trahit un goût prononcé pour les bonnes choses. C’est un personnage haut en couleur, doté d’une forte personnalité, à l’esprit indépendant, voire autoritaire, et qui règne sans partage sur son territoire. On la respecte et on la craint. Elle 23 03maîtrise son art comme personne. Entre ses mains, la flamme de la haute tradition gastronomique française est entretenue avec un soin jaloux. Ses recettes demeurent un secret. Quant à ses suggestions en matière de menus, elles ne sont pas négociables. C’est à prendre ou à laisser. Aussi est-il assez fréquent que de violentes algarades l’opposent à sa maîtresse. Toutefois, l’orage une fois dissipé, la vie reprend son cours car les deux femmes ne peuvent se passer l’une de l’autre. Lady Alexandra a conscience d’avoir à son service une domestique exceptionnelle et irremplaçable. Louise, de son côté, entrée à Glendale au même âge que Béatrice, doit tout à la famille de sa bienfaitrice et manifeste à cette dernière une fidélité indéfectible.

En pénétrant dans le domaine de son employée, ce qui ne lui arrive que très rarement, la maîtresse de maison est immédiatement saisie par l’ordre qui y règne. L’endroit respire la propreté. Tout est23 04 impeccablement aligné et rangé. Les meubles reluisent comme dans un intérieur flamand. Les cuivres rutilent. Le long de la cuisinière, pliés avec soin sur des barres de laiton doré, des torchons en damassé de coton blanc jettent une tache claire, tandis que, dans un coin de la pièce, rassurante, l’horloge ponctue le 23 05silence de ses battements réguliers. L’air est imprégné d’effluves chauds et gourmands, à base de vanille, de cannelle, de badiane et de fleur d’oranger.

Dans la tradition des grandes maisons, où les serviteurs répliquent les usages de leurs maîtres, George, le maître d’hôtel, préside la table, tandis qu’à l’autre extrémité, Louise lui fait face. De part et d’autre, on reconnaît Blandine, la femme de chambre, Andrew, le jardinier, et James, le chauffeur. Tous se lèvent d’un même élan, à l’entrée de Lady Alexandra. Celle-ci leur enjoint aussitôt de se rasseoir et guide Béatrice au bout du banc, à sa place habituelle,23 06 près de Louise.

La pièce est plongée dans l’obscurité. Sur la table, trône un gâteau magnifique, orné de dix-neuf bougies. A l’instant précis où Lady Alexandra dénoue le bandeau de sa soubrette, les domestiques entonnent en chœur le « Happy Birthday » traditionnel.

23 07Surprise, Béatrice devient rouge comme une pivoine.

- Oh, merci, Madame, merci, Louise, c’est très gentil, et en plus, c’est le gâteau que je préfère !

- [La cuisinière, éprise de sa petite protégée, dont la fraîcheur acidulée lui rappelle ses tendres années, l’étouffe à moitié en la serrant contre son opulente poitrine] Bon anniversaire, ma jolie, j’aimerais beaucoup avoir ton âge, tu sais, dix-neuf ans, tu te rends compte ! Tiens, je t’ai préparé deux petits gâteaux supplémentaires rien que pour toi, tu les emporteras dans ta chambre !

Les domestiques défilent à tour de rôle, embrassent la soubrette et déposent un cadeau à côté d’elle. Béatrice, émue, les remercie avec effusion.

- [Lady Alexandra] Eh bien, qu’attends-tu pour souffler tes bougies ?

La reine de la fête fait semblant d’hésiter, penchée en avant, la23 08 poitrine tendue et le bas du buste appuyé contre le bord de la table. Se sachant observée, elle reste dans cette position avantageuse quelques instants en feignant de se concentrer pour prendre sa respiration. Comme une comédienne qui aurait répété mille fois la scène : baisser les cils, gonfler 23 09les joues, rougir en prétextant un défi hors de portée, et finir par s’exécuter en s’y reprenant à plusieurs fois. Rayonnante, elle relève la tête sous les applaudissements.

- Tu n’as pas envie d’ouvrir tes cadeaux ?

- Oh si bien sûr, mais je ne sais pas par lequel commencer !

Elle défait d’abord celui de sa maîtresse, présenté dans une pochette ornée de motifs en forme de petits cœurs, dont elle extrait un ensemble de lingerie coquine délicatement enveloppé dans du papier de soie.

- Oh, merci, Madame, c’est ravissant !

- Ça le sera encore plus sur toi, essaie-le tout de suite !

Les yeux des hommes la transpercent de désir. Elle leur tourne le23 10 dos pour enfiler sa nouvelle tenue, soi-disant par pudeur mais en réalité surtout pour satisfaire son envie d’enchaîner des poses lascives et des déhanchements suggestifs.

La mini-culotte noire en dentelle stretch, est audacieusement ouverte par-devant et par-derrière. De son côté, le soutien-gorge, également réduit à son plus strict minimum, se résume à une 23 11esquisse de bonnets à armatures qui, placée en dessous des seins, est juste là pour les redresser et offrir un effet dénudé des plus séduisants.

- Superbe, monte sur la table et tourne-toi, que tout le monde puisse t’admirer !

Béatrice obéit et pivote sur elle-même, secrètement ravie de s’exposer tout en faisant semblant d’être horriblement gênée, puis redescend pour découvrir les autres surprises qui l’attendent à sa place. D’un paquet, elle sort un fin collier de chien en cuir décoré de motifs en strass, avec un anneau métallique au milieu. L’accessoire est complété par une laisse assortie et par une paire de bracelets en cuir faisant office de menottes, également en strass. Andrew et James s’empressent de lui ajuster cette nouvelle parure autour du cou et des poignets.

- Tu étais déjà brillante, maintenant tu vas étinceler !23 12

Béatrice esquisse un sourire. Un troisième paquet renferme un petit tablier blanc, muni de deux minuscules poches jumelles sur le devant, et équipé de bretelles prévues pour être directement fixées sur les tétons par des pinces métalliques. Blandine, qui est à l’origine de cette attention originale, l’aide à l’enfiler. L’effet de la morsure, douloureux sur le coup, s’atténue rapidement.

- Tu as très bien choisi, Blandine, avec ses seins à 23 13l’air, c’est tout à fait ce qu’il fallait !

Blandine adresse un clin d’œil malicieux à sa maîtresse. Il reste deux cadeaux. Le premier, de forme allongée, ressemble à l’étui d’un parapluie pliable, mais dissimule en réalité un adorable petit martinet à manche court, dont les lanières souples sentent bon le cuir neuf.

- [Lady Alexandra] Ah oui, il faut que je t’explique, c’est Gisèle qui me l’a envoyé des Antilles à ton intention. Ça tombe bien, l’autre commençait à s’user ! Tu vois, elle ne t’oublie pas, c’est sa façon à elle de te fêter un joyeux anniversaire !

- [George] De te « fesser », Madame, pas de te « fêter », un joyeux anniversaire !

- Vous savez, George, que vous pouvez être très drôle quand vous le voulez !

La soubrette ouvre avec fébrilité le dernier paquet et découvre un bâillon en forme d’anneau. Elle connaissait le bâillon-mors ou le23 14 bâillon-boule pour les avoir expérimentés à plusieurs reprises mais elle ignorait jusqu’à l’existence du bâillon-anneau. Celui-ci, enfoncé entre les lèvres au niveau des dents, oblige celui ou celle qui le porte à écarter les mâchoires au maximum et à garder la bouche grande ouverte en permanence. L’orifice est destiné à recevoir tout ce qui peut y être introduit, sans qu’on puisse y opposer la moindre résistance. C’est l’instrument 23 15de soumission orale par excellence. Celui qu’on utilise pour éduquer les jeunes filles récalcitrantes qui se refusent à accueillir les queues qu’on leur présente.

- Ça, je parie que c’est George, est-ce que je me trompe ?

- Non, Madame, Madame connaît bien mes goûts !

- Eh bien, George, montrez-nous à quoi ça sert, faites-nous une démonstration ! Béatrice, mets-toi vite à genoux !

Ravi de l’aubaine, le maître d’hôtel muselle la soubrette sans lui laisser le temps de réagir, puis baisse son pantalon et enfourne son engin monstrueux dans l’orifice ouvert. Un sourire de satisfaction éclaire son visage tandis qu’il entame un long va-et-vient dont il23 16 module le rythme en guidant la tête de la domestique entre ses mains. Impuissante, Béatrice roule des yeux effarés comme des boules de loto en direction de sa maîtresse.

- Nooonnn…… Urggghh…… Gluuub……Humpfff……

- [Lady Alexandra avec malice] Je ne comprends rien à ce qu’elle dit mais ça n’a aucune importance, j’imagine qu’elle adore ça, continuez, George !

- Avec plaisir, Madame !

- Tenez, Andrew, pendant ce temps-là, au lieu de rester là les bras ballants, approchez donc, je sens qu’elle a aussi envie qu’on s’occupe d’elle par-derrière. Vous allez voir comme c’est pratique, ce n’est même pas la peine de baisser sa culotte, elle est fendue exprès !

 

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Jeudi 6 janvier 4 06 /01 /Jan 06:00

T24 01emps sec, soleil voilé. La nature anglaise frémit sous les premiers assauts glacés de l’automne. Dans la grande allée de platanes qui conduit au château, les feuilles mortes sont saupoudrées de givre. Venant du chenil, au fond du parc, le vent déforme par rafales les aboiements des chiens. La journée a été splendide, la partie 24 02de chasse un succès. Cadre magnifique. Gibier abondant. Compagnie agréable. C’était l’événement mondain à ne pas manquer. Le clou de la saison.

Extérieur nuit. Les chromes et l’acier froid des limousines brillent en bas du perron. Dans les étages, les valets et les femmes de chambre s’activent. L'excitation est à son comble. Un col à repasser. Une bride à recoudre. Les maîtres finissent de se préparer. Colliers de perles. Boutons de manchettes. Dernier coup d’œil de profil dans le miroir. Ultime goutte de parfum dans l’échancrure du décolleté. Un grand dîner va clore cette journée exceptionnelle. Celle dont on se souviendra longtem24 03ps. Un moment unique, à la mesure de la réputation et du talent de son organisatrice, Lady Alexandra.

Celle-ci se tient au pied de l’escalier pour accueillir ses invités, superbe, sensuelle, éblouissante dans une robe longue en bouillonné de tulle écume, vaporisé de jaune chartreuse, dont la ligne souple et fluide semble couler sur sa peau nue. Dans un ordre impeccable cadencé par le maître d’hôtel, les couples se succèdent en bas des marches. Tenue de soirée 24 04pour les femmes. Queue de pie et nœud papillon blanc pour les hommes. Lord and Lady Arthur McCordle. Mr and Mrs Hartford-Jones. Arrondi gracile des épaules féminines. Parures de diamants. Décorations. Chevalières armoriées. Lady Sylvia Trentham. Lord Antony Wilthorp. Hommages. Baisemains. Miss Laura Spencer. Mr Rupert Cunningham. Sourires. Compliments.

Ils pénètrent dans le grand salon, exceptionnellement ouvert pour l’occasion. Une pièce magnifique, où les bouquets et les ramages de perse qui drapent les fenêtres et recouvrent les sièges s’allient avec élégance aux boiseries et aux meubles du XVIIIè siècle. On y retrouve l’atmosphère chaleureuse des grandes maisons. Avec leur cercle intime où le canapé capitonné s’entoure de paires de fauteuils cabriolet Louis XV en hêtre blo24 05nd. Avec leurs tables à jeux en marqueterie de bois des Iles. Leurs petites commodes mouvementées en placage de bois de rose, de palissandre et d’amarante. Leurs tables bouillottes ceinturées d’une galerie de laiton, sur lesquelles sont posées des timbales en argent et des miniatures de famille. Des flammes crépitent dans la cheminée. Au fond de la pièce, sur le clavier d24 06’un Steinway immense, une jeune fille au teint blême et aux cheveux bruns tressés en macarons, égrène les alanguissements élégiaques d’un nocturne de Chopin.

Attentif derrière un grand buffet tendu d’une nappe immaculée, George, le maître d’hôtel en gilet rayé, s’empresse avec courtoisie.

- Une flûte de champagne, Madame ?

- Non, merci.

- Alors, un doigt de porto ?

Des petits groupes se forment. Les conversations s’engagent. Celle des messieurs vibre encore des émotions qu’ils viennent de partager, l’adresse des uns, la malchance des autres, le flair des chiens. Si la maîtresse de maison est incontestablement la reine de la soirée, Béatrice, sa jeune soubr24 07ette, est loin de passer inaperçue. Elle circule entre les invités, son plateau d’argent à la main. Souriante, silencieuse, sexy. La règle des trois « s ».    

Lady Alexandra a étudié personnellement le moindre détail de sa tenue. Sa petite jupe noire, évasée et taillée au plus juste, ne dissimule presque rien de son anatomie. Les jarretelles tendues sur ses bas noirs découvrent par contraste la fraîcheur virginale 24 08du haut de ses cuisses nues. Un corset, court et souple, mais très serré, affine sa taille, accentue le galbe de ses hanches et la cambrure de ses fesses rebondies. Les goussets dont il est équipé rehaussent le contour ferme de ses seins dont ils dégagent les pointes. Elle porte une petite culotte transparente, fendue par-devant et par-derrière (« Tu verras, ce sera beaucoup plus pratique !») et un minuscule tablier blanc dont les rubans empesés sont noués en boucles sages au creux de ses reins. Un soupçon de blush rosé sur ses pommettes juvéniles accentue son air innocent.

- Madame ? Monsieur ?

La soubrette tient son rôle à la perfection. Les messieurs interrompent courtoisement l24 09eurs propos lorsqu’elle se présente. Canapés assortis. Roquefort-noix. Tomate-mozzarella. Une petite flamme éclaire leurs regards. Les moins hardis s’autorisent à lui demander son prénom. Elle leur répond, l’air faussement gênée, comme si elle était contrainte de leur donner la clé de son jardin secret. Ils comprennent qu’elle est Française. Ah, la France, Paris, les Champs-Élysées, les jolies femmes ! Leurs pupilles se dilatent. 24 10 

- Elle est tout à fait charmante !

Certains s’aventurent à la questionner sur son âge. D’autres font semblant d’hésiter longuement entre les petites quiches lorraines et les navettes au sésame, de façon à garder le plus longtemps possible devant les yeux le spectacle fascinant des appâts généreux qu’elle leur tend.

- Si je m’écoutais, je goûterais bien ces deux-là !

La repartie provoque des sourires entendus. Béatrice fait mine de ne pas comprendre, attend que tout le monde soit servi et s’éclipse discrètement. A distance, plusieurs hommes l’examinent avec un œil exercé, tels des lads évaluant les qualités d’une pouliche. De leur côté, les femmes, jalouses et sentant le danger, braquent sur elle leurs regards acérés, les uns dilat24 11és, les autres, au contraire, étrécis par l’attention acharnée, farouche, qu’elle suscite. Toute sa personne est parcourue avec une égale impudeur, dévisagée, déshabillée, disséquée au scalpel de la tête aux pieds. 

Radieuse, Lady Alexandra circule de groupe en groupe tout en surveillant sa domestique. Ici, un homme évoque le charme de l’hôtel Cipriani, à deux pas de la place Saint-Marc.24 12 Un peu plus loin, une invitée s’étonne du peu de succès que continue de rencontrer « Polyphème », l’unique opéra créé par Jean Cras sur un poème     d’Albert Samain. A côté d’elle, une jeune femme interroge son voisin :

- Savez-vous qui est cet homme, là-bas, près de la fenêtre, avec une queue de cheval ? 

- [Pince sans rire] D’ici, c’est difficile à voir. Je n’ai pas l’impression que ce soit Rocco Siffredi !

Son interlocutrice le dévisage sans comprendre tandis qu’il essaie de garder son sérieux. A deux doigts de s’esclaffer, elle aussi, la maîtresse de maison s’empresse de s’éloigner.

Les deux mains occupées à tenir son plateau, Béatrice offre à ses admirateurs l’occasion inespérée de prendre l’initiative. D’engager des manœuvres d’approche. De passer à l’offensive. Sans se concerter, chacun semble avoir e24 13u la même idée au même moment. Sous la jupe de la soubrette, les mains s’insinuent, les doigts montent, descendent, à l’assaut de ce territoire vierge. Ils progressent sans rencontrer de résistance et s’attardent au contact si sensible de la peau tendre et moite, à l’intérieur de ses cuisses nues. Sa respiration se fait plus rapide. Si on ne le lui avait pas interdit, elle se mordrait les lèvres. 24 14 

A travers le tissu, ils flattent maintenant le renflement moelleux de son sexe. La pression est chaude, la main conquérante. Béatrice est prête à tout lâcher. Ses yeux implorent ceux de sa maîtresse. Elle comprend qu’elle n’a pas d’autre choix que de subir. Ce qu’elle redoutait se produit. Les doigts finissent par découvrir l’ouverture secrète dans sa petite culotte, l’accès à son intimité, l’autorisation implicite de s’y aventurer. Ses seins se mettent à gonfler. Elle sent leurs pointes se durcir. Et ce plateau qu’il faut absolument continuer à porter jusqu’à ce que chacun soit servi. Les doigts écartent les délicats pétales rosés et se posent sur le pistil de chair. Si elle pouvait, elle crierait. Elle se retient. Les muscles de sa vulve s’ouvrent et se contactent. Lady Alexandra la fixe en souriant.  24 15 

Le prétexte d’un réapprovisionnement au buffet lui permet de se tirer de ce mauvais pas et de recouvrer momentanément ses esprits. George est furieux :

- Si tu crois que je n’ai pas observé ton manège, petite allumeuse, tu te trompes, ta tenue est inadmissible, tu entends, inadmissible ! J’en ferai part à Madame, tu peux me faire confian24 16ce !

- Comme vous voulez, Monsieur George, mais j’aurai aussi des choses à lui dire, croyez-moi. Sur votre comportement avec moi, pour commencer. Je n’hésiterai pas à entrer dans les détails. Et puis, quoi qu’il en soit, dites-vous bien que je n’ai vraiment aucune leçon à recevoir d’un obsédé sexuel !

Le maître d’hôtel, vexé, renverse une flûte, tandis qu’elle repart, un grand sourire aux lèvres, son plateau réassorti, en tortillant du derrière de plus belle. Les orbites s’écarquillent. On croirait voir une batterie de lunettes astronomiques pointées sur le relief de la lune. Un invité impatient ne résiste pas à la tentation et interroge la maîtresse de maison en aparté :

- Elle a sûrement une spécialité ?

- [Lady Alexandra le regarde droit dans les yeux] Oui, elle sait tout faire !

Nouveau cercle. Rien que des messie24 17urs. C’est fou comme elle les attire. Et comme elle est attirée par eux. Pointe d’asperge et chèvre. Saumon fumé-crème de raifort. Regards appuyés. Clins d’œil complices. Les jeux de main reprennent. Un canapé tombe sur le tapis. Maladresse involontaire ou calcul délibéré. Béatrice pose son plateau et se penche pour le ramasser, sans plier les genoux comme24 18 on le lui a appris, offrant en spectacle la vision de ses reins tendus. Elle sent aussitôt dans son dos une main s’insinuer calmement entre ses cuisses et dégager la fente de sa petite culotte. Deux doigts se glissent à l’intérieur de son sexe pour la forcer à s’ouvrir, allant et venant jusqu’à ce qu’elle cambre le dos malgré elle. Ils reviennent ensuite en arrière, écartent ses petites fesses roses et potelées et s’introduisent dans l’orifice étroit.

- [Lady Alexandra, à qui la scène n’a pas échappé, fait signe à sa soubrette] Béatrice ?

- Oui, Madame.

- Décidément, je ne sais pas ce qui se passe ce soir, mais ces messieurs ont la tête ailleurs ! va donc vite là-bas, près de la cheminée, aider Mr. Hopkins. Il vient de faire tomber quelque chose par terre.

Encore un peu de pratique et Béatrice apprendra vite que le coup du petit four qui vous échappe des mains est un classique des cocktails mondains.

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Dimanche 6 février 7 06 /02 /Fév 06:00

25 01- Madame est servie !

Sur le seuil de la salle à manger, la voix forte de George, empreinte du ton déférent qui sied aux fonctions d’un maître d’hôtel, invite l’assistance à passer à table. Tandis que les invités reposent leurs verres, Lady Alexandra s’avance la première et donne le bras à Lord Antony Wilthorp, un homme de haute taille et de belle prestance qu’elle a choisi pour s’asseoir en face d’elle, à la place d’honneur, tout au bout de la table.

La pièce est immense, longue d’une trentaine de mètres, avec un plafond très haut, à solives apparentes, et un sol carrelé de tuffeau et d’ardoise. Neuf grandes portes-fenêtres donnent de plain-pied sur la cour d’honneur d’une part, sur le parc d’autre part, que délimite la masse sombre des guirlandes de charmes taillés. De chaque côté des croisées, des tables à gibier en bois sculpté à décors de rocailles alternent avec des consoles ornées de motifs en feuillages. Les dessus-de-porte sont agrémentés de paires d’angelots fessus25 02 embouchant leurs trompettes, tandis qu’une série de cadres dorés égaient la boiserie sombre des lambris. Galerie de portraits figés pour la postérité dans le nacré d’une chair, le pétillement d’une prunelle et l’éternité d’un sourire. Le duc de Penthièvre par Nattier. Gabrielle d’Estrées en Diane Chasseresse, par Ambroise Dubois. Deux toiles de Mesdames de 25 03Châteauroux et de Mailly, favorites de Louis XV, par Van Loo. Le portrait du Comte de Toulouse par Rigaud et derrière Lady Alexandra, celui en pied, par Nicolas de Largillière, de François-Henri-Hyacinthe Aramon d’Outrelaise, amiral de France et chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, tué au combat de Saint-Vaast-la Hougue le 29 mai 1692, lointain ancêtre de la maîtresse de maison.

Sur la table gigantesque, en acajou vernis, rapportée des Indes par feu Lord Ashley, plusieurs paires de flambeaux sont posées, à intervalles réguliers. Leurs grosses chandelles blanc ivoire brûlent par dizaines en laissant perler la cire le long de leurs nervures d’argent. La flamme qu’ils diffusent adoucit le contour des visages et capte l’éclat des broches de diamants. Obéissant à une étiquette rigoureuse, une rangée impressionnante de verres à pied en cristal25 04 taillé est alignée devant chaque couvert. De somptueuses couronnes odorantes de lis blancs dessinent un chemin de lumière et font ressortir par contraste les motifs bleu nuit des assiettes en porcelaine de Chine. Au centre, ruisselante d’arabesques ouvragées, flamboie une soupière monumentale 25 05baux allures de carrosse.

Les invités s’installent. Les messieurs aident les dames tandis que les deux soubrettes, Blandine et Béatrice, guettant un signe de Lady Alexandra, se tiennent en retrait. Omniprésent et silencieux, George assure la coordination muette de l’ensemble et le service du vin.

Le foie gras grillé des Landes et sa raviole d’artichaut, une invention de Louise, accompagnés d’un Château Lafaurie-Peyraguey (nez intense, bouche opulente), aiguisent d’emblée les appétits et délient les langues. Béatrice, concentrée, incline les plats en orientant les couverts, passe habilement d’un convive à l’autre. A gauche, toujours à gauche. D’abord les femmes,25 06 ensuite les hommes. Elle croirait entendre résonner à ses oreilles les consignes de sa maîtresse. Celle-ci sourit à ses voisins qui se relaient pour dresser l’éloge de sa beauté et l’élégance de sa tenue.

Les conversations ne tardent pas à reprendre. Le 25 07coin des chasseurs frémit encore des aventures de l’après-midi, émaillées d’anecdotes et d’expressions à double sens que les hommes s’échangent entre eux à haute voix, les yeux brillants - bon tireur, joli coup, poule splendide - et que les femmes, gênées, font semblant de ne pas comprendre. A côté, avec moins de succès, un expert en fusions-acquisitions chez Goldman Sachs New York expose ses vues magistrales sur les dangers d’un durcissement trop rapide des taux par la Réserve fédérale américaine.

Le jeune homme timide assis à la gauche de Lady Alexandra et qui tente d’intéresser celle-ci à son sujet de thèse, « Le déni de soi chez Georges Bataille », rougit à chaque fois qu’elle lui sourit. Elle sort le grand jeu de la séduction, admirative, fascinée, les lèvres entrouvertes, comme si elle buvait ses paroles. Le pauvre a du mal à détacher son regard des seins superbes qu’elle lui présente et qui semblent à tout moment vouloir se libérer de son audacieux25 08 décolleté. Malgré tous les efforts de la maîtresse de maison pour aborder des thèmes plus légers, la conversation ne dévie pas d’un pouce. A bout d’arguments, elle fait un signe discret à Béatrice. C’est le code convenu entre elles. La soubrette disparaît à quatre pattes sous la table. Opération éclair. Action de commando. Surprendre l’adversaire. Écourter les préliminaires. 25 09Privilégier l’efficacité. Déboutonner la braguette. Introduire la main. Écarter l’élastique. Chic, un gros paquet ! Ça tombe à pic, c’est bientôt Noël ! Empaumer les bourses d’une main. Dégager le gland de l’autre. Le visage du jeune homme s’empourpre subitement.

- [Lady Alexandra] Détendez-vous, vous allez voir, dans quelques instants, vous vous sentirez beaucoup mieux !     

Sous la table, Béatrice plonge tête baissée jusqu’au nid de sa toison pubienne et referme ses lèvres sur le membre qui se durcit, dans une furie de succion. La queue entre et sort en lui effleurant les dents. Elle sent son épaisseur, sa moiteur et son extrémité délicate aller et venir contre son palais. Titiller. Lécher. Aspirer. Sucer.25 10 Accélérer au moment de l’embrasement final. Jusqu’à ce qu’elle le sente se vider au fond de sa gorge et qu’elle avale avec délice son fluide abondant. 

Lady Alexandra réprime un sourire en imaginant la scène qui se déroule à ses pieds. La réapparition de sa soubrette tombe à propos. Précédé d’un fumet délicat, le suprême d’escalopes de ris de veau poêlées aux morilles fraîches fait son entrée. 25 11George sert le vin en carafe. Un trio de connaisseurs s’essaie au jeu de la devinette. Couleur pourpre soutenue... nez intense en fruits rouges... à coup sûr un Médoc... harmonieux... bien équilibré... intermédiaire entre un Pauillac... dont il rappellerait la structure... et un Margaux... dont il emprunterait l'arôme... une rondeur et une finesse exceptionnelles en bouche... un peu réservé... tendre... gracieux... presque féminin dans son arrière-goût... très vraisemblablement un Saint-Julien... mais lequel ? ... peut-être un château Beychevelle... il en aurait bien les qualités... à moins que... à moins que ce ne soit plutôt son voisin d'en face... un ancien de la famille... oui, c'est sûrement ça... décidément, ils sont très forts... c'est un Branaire-Ducru.

L’ambiance est chaleureuse. Les invités ne tarissent pas d’éloges sur les talents de la cuisinière et sur la perfection du service. Un convive à la voix haut perchée, qui dissimule de grosses lunettes de myope sous l’épaisseur d’une frange incongrue, disserte sur la constellation de stars qu’il vient d’approcher durant la nuit Fashion Rock25 12 Extravaganza au Royal Albert Hall. A côté, un couple est encore sous le charme d’une soirée estivale à Glyndebourne pour la représentation de « Die Zauberflöte », précédée d’un pique-nique champêtre - sandwiches au concombre, Veuve Clicquot cuvée 1996 - sur l’herbe tendre des prairies environnantes.

Lady Alexandra a moins de chance. Son voisin de droite, webmaster de son état (« Soyez gentille, 25 13appelez-moi Michael ! »), la noie depuis maintenant près d’une demi-heure sous un déluge de termes ésotériques – cloud computing, provider, bande passante, ADSL, firewall, streaming, balises HTML, webparts, sharepoint - qui finissent par la lasser. Pour couper court à la conversation, son joker s’appelle Béatrice. Échange du code. Intérieurement, la maîtresse de maison se régale à l’avance d’observer la réaction de son interlocuteur (« Ça lui fera le plus grand bien ! »). La soubrette repart en plongée. Remède magique. Le fil de la conversation ne tarde pas à s’interrompre. Le contact est établi. Il ne fait plus de doute que sous la table, Béatrice a pris énergiquement les choses en main. C’est excitant de malmener un homme. De renverser pour une fois les rôles. Trouver le bon rythme. Ni trop lent ni trop précipité. Sa bouche s’ouvre toute grande. La gourmandise est un vilain défaut. Le lécher d’abord. Reculer le dénouement. Faire durer25 14b la jouissance jusqu’à l’insupportable. Le tenir à sa merci. Profiter de l’aubaine. Un convive bien élevé ne met pas ses mains sous la table. Enserrer son membre dans l’anneau de ses lèvres, avant de le prendre plus à fond. Le sucer jusqu’à la racine. Jusqu’à la déraison. Prendre son plaisir en même temps qu’on le donne. Béatrice doit se retenir pour ne pas crier. Sa victime aussi. Elle contracte la 25 15bouche à la cadence des spasmes de son entrejambe. L’orgasme l’inonde. Le visage du webmaster a viré au cramoisi. Objectif atteint. Mission exécutée. Organisation militaire. Ponctualité suisse. Juste à temps pour servir le dessert, un gratin de framboises à la cassonade. 

- [Lady Alexandra, impassible, à l’intention de son voisin] Une boule de glace à la vanille pour accompagner ? Vous verrez, ça rafraîchit !

Les conversations s’animent, ponctuées ici et là de rires sonores. La maîtresse de maison est rayonnante. Encore plus radieuse que d’habitude. Un dernier détail à régler. Une faute de goût. A la limite de la vulgarité. Au bout de la table, Peggy Fleming, que ses amies, mauvaises langues, surnomment « Piggy » - la Cochonne - en raison de son goût immodéré pour les jeunes mâles bien montés,25 16 évoque haut et fort les mensurations et les prouesses de sa dernière conquête. Réagir immédiatement. Ne pas gâcher la fête. Préserver sa réputation. La faire taire par tous les moyens. La soubrette croise le regard de sa maîtresse. Elle a immédiatement compris ce qu’elle attend d’elle.

Troisième immersion de la soirée. Quelques 25 17minutes plus tôt, Blandine, de son côté, est descendue en plongée s’occuper d’un invité. Lady Alexandra a l’impression d’assister au ballet de deux canards qui disparaîtraient périodiquement sous la surface d’un étang. Le monde du silence. L’ivresse des profondeurs. Se faufiler discrètement à quatre pattes. Conserver son calme et le sens de l’orientation. Ne pas se tromper de cible. Une robe rouge, on ne peut pas se tromper. C’est plus facile qu’avec les pantalons des hommes. Là voilà ! Béatrice relève le tissu, écarte les jambes de la jeune femme. Ses doigts s’insinuent au contact lisse et doux de la face intérieure des cuisses. Oh la jolie petite culotte en satin blanc innocemment tendue sur la bosse du25 18 mont de Vénus ! La soubrette ne résiste pas à l’envie de chauffer le relief qui se dessine, la bouche plaquée sur le tissu à hauteur de l’entrejambe. Personne ne sait le faire aussi bien qu’elle. L’invitée s’arrête de parler. C’est bon signe. Continuer jusqu’à la rendre folle. Elle écarte le tissu. La bouche ouverte contre la soie chaude de la toison, sa langue force le passage des lèvres humides et gonflées et savoure la moiteur musquée qui les imprègne.

Finalement, il n’y a pas que des mauvais côtés dans l’emploi de soubrette.

Par Béatrice - Publié dans : Fellation - Communauté : Soumission et appartenance
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Dimanche 6 mars 7 06 /03 /Mars 06:00

26 01En posant sa serviette à côté de son assiette, Lady Alexandra donne discrètement le signal de la fin du dîner. Elle est satisfaite et soulagée. Le repas s’est déroulé sans la moindre fausse note dans une atmosphère conviviale et chaleureuse. Le reste de la soirée devrait se passer à l’avenant. Les invités se lèvent. Les dames, ravies de pouvoir bavarder entre elles, retournent dans le grand salon, tandis que les messieurs, habitués à se retrouver de leur côté, se dirigent vers la salle de billard. La maîtresse de maison en profite pour s’éclipser quelques instants dans son boudoir.

- Je suis fière de toi, Béatrice, c’était très bien, mais ce n’est pas fini, tu vas maintenant aller servir le café et les digestifs à ces messieurs.

- Avec Blandine ?

- Non, avec personne, il va falloir que tu te débrouilles toute seule comme une grande.26 02

- Mais, Madame… !

- Il n’y a pas de « Mais, Madame », tu obéis, un point c’est tout, et tu commences par te déshabiller. 

- Parce qu’en plus, il faut que je fasse le service en petite tenue ?

- Tais-toi, insolente, tu veux que j’appelle George pour qu’il s’occupe de toi ?

26 03- Oh non, Madame ! [Béatrice s’approche de sa maîtresse. Elle n’a conservé que ses escarpins noirs à talons hauts. Sa poitrine triomphante découvre deux superbes mamelons dressés.]

- Toi qui aimes tellement le maquillage, tu vas être servie. Je vais faire de toi la reine de la nuit. Éblouissante comme un feu d’artifice, rayonnante comme une pluie d’étoiles.

Lady Alexandra commence par faire scintiller sa soubrette des pieds à la tête en l’aspergeant d’un voile de poudre pailletée d’or. Puis elle accentue le côté rebondi de ses pommettes et de ses paupières avec des fards à effet glamour, des pépites irisées, enluminées comme des bonbons parfumés à la fraise, et ourle ses cils avec un mascara perlé de reflets polychromes.

- C’est magnifique !

- Attends, j’ai oublié quelque chose d’essentiel, la bouche. La26 04 bouche, c’est le centre du désir.

Elle redessine son contour et l’agrandit au crayon en commençant par le « v » de la lèvre supérieure, puis la maquille avec un pinceau en dégradant la couleur vers l’intérieur, avant de parachever l’ensemble par une couche de gloss délice à la brillance vinyle.

- Il faut qu’elle soit d’un rouge intense. Gourmand. Pulpeux. Ardent. Magnétique. Torride. 26 05Incandescent. Qu’on ne voie plus qu’elle !

- Mais, Madame, qu’est-ce que vous faites ?

- Un maquillage intégral, ma belle, c’est ton corps tout entier que je m’apprête à offrir à mes invités comme le plus beau des cadeaux. Pour provoquer leurs regards. Pour exciter leurs sens. Pour leur plaisir et pour le mien. Je veux entendre sauter les boutons de braguette quand tu entreras dans la pièce !

Elle rosit la pointe et l’aréole de ses seins, teinte ses lèvres intimes d’un brillant nacré à effet mouillé, applique deux légères touches incarnates en arrondi sur le haut de ses fesses et termine en vaporisant longuement un parfum capiteux à l’endroit de ses aisselles et de son pubis, dans le sillon sous ses seins, entre ses cuisses, au creux de ses paumes et de ses reins.

- Voilà, c’est parfait, remets juste ton petit tablier, il cache à peine26 06 l’essentiel, ça va les échauffer encore plus ! [Lady Alexandra ordonne minutieusement par-derrière la rosette blanche sur ses rondeurs fermes] Maintenant, prends ton plateau, bombe la poitrine, tends les fesses et suis-moi !

La maîtresse de maison précède sa soubrette et la laisse pénétrer dans la salle de billard, où l’on entend, dès l’entrée, caramboler les boules 26 07d’ivoire.

- Messieurs, je vous la confie, prenez-en bien soin !

Une dizaine d’hommes lèvent les yeux en même temps. Les joueurs esquissent un sourire en poussant leurs queues. La lumière crue des lampes, rabattue sur le tapis vert, laisse flotter une ombre tout autour. Il règne dans la pièce une odeur puissante de tabac et de cuir. Lady Alexandra ne s’était pas trompée, l’apparition de Béatrice n’a pas manqué de produire son effet. Quelques instants seulement ont suffi pour que les braguettes se tendent. Ceux qui se tiennent debout près de la cheminée adressent des clins d’œil de connivence à ceux qui, installés dans de confortables fauteuils club, ont interrompu leur lecture. La soirée prend subitement une tournure beaucoup plus intéressante.

- Approche, ma jolie, pose ton plateau, n’aie pas peur, nous serons plus à l’aise pour bavarder !

L’homme qui s’adresse à elle en la fixant avec intensité exhibe la clé26 08 de la porte qu’il vient de fermer à double tour. Il fait disparaître celle-ci ostensiblement dans la poche de son gilet, signifiant pas son geste que toute tentative de fuite serait irrémédiablement vouée à l’échec, puis s’assied et, la saisissant par le poignet, la fait basculer sur ses genoux, le poids du corps en avant, les cuisses tendues et les jambes en l’air.

- C’est à peine si nous nous sommes vus pendant 26 09le dîner, il est grand temps que nous fassions plus ample connaissance !

Un doigt puis deux s’insinuent par-devant. Flattent le renflement moelleux du sexe. Sensation agréable et douce. Épilation satin. Décidément, Lady Alexandra est allée au-devant de leurs moindres désirs. Ils trouvent facilement leurs repères et s’aventurent dans les replis de son intimité. La soubrette se mordille les lèvres. Elle ne tarde pas à pousser des soupirs et des petits gémissements de plaisir.

- A la bonne heure, voilà une jeune fille qui ne fait pas de manières, je sens que nous allons nous entendre !

Une deuxième main se pose sur ses fesses, en flatte les courbes rebondies, puis les écarte et s’introduit à son tour au plus profond pour la doigter en cadence avec celle qui la pelote par-devant.26 10

- S’adressant au groupe, à la cantonade : je propose que nous commencions par la fesser, ça lui donnerait des couleurs, elle est un peu pâlotte.

La main droite s’élève, puis s’abaisse, lentement au début, en veillant à ce que la douleur se diffuse complètement avant de recommencer, plus rapidement ensuite, s’appliquant à donner à l’ensemble une coloration uniforme, depuis le bas 26 11du dos jusqu’au haut des cuisses, sans négliger les côtés. Le rose tendre vire progressivement au rouge, puis à l’écarlate. Pendant ce temps, la main gauche continue de la lutiner par-devant, l’index et l’annulaire écartant en triangle la corolle de ses lèvres pour laisser, telle une abeille, le majeur butiner le nectar au centre de la fleur.

- [Béatrice] Oh oui, ouiiii….encore !!!

- [L’homme assis prenant à témoin son voisin] C’est incroyable, Lady Alexandra m’avait vanté les vertus de sa méthode mais j’avais du mal à la croire. Celle-ci est pourtant très simple : dès le premier jour de son dressage, elle a pris soin de la caresser systématiquement par-devant pendant qu’elle la fessait afin de provoquer une habitude, de telle sorte que notre jeune demoiselle associe désormais la douleur au plaisir et inversement.

- Comme si l’une ne pouvait pas aller sans l’autre !

- Exactement ! C’est devenu pour elle une sorte d’automatisme, de26 12 réflexe conditionné !

Alors puisqu’elle en redemande, pourquoi l’en priver ! La fessée se prolonge encore plusieurs minutes. La soubrette se trémousse et agite ses jambes en l’air mais l’homme qui officie la serre solidement et l’empêche de se protéger avec les mains. Autour du billard, le jeu s’est momentanément interrompu. Les hommes sont ravis. Ils ne sont pas les seuls. Derrière une toile accrochée au mur - une œuvre attribuée à Boucher représentant Aminte délivrant Sylvie surprise par un satyre - et habilement percée à l’emplacement des yeux des personnages, la maîtresse de m26 13aison et George, son majordome, ne perdent rien du spectacle qui se joue de l’autre côté de la cloison.

Légèrement à l’écart, d’autres invités suivent la scène, leur verre ballon à la main, tout en réchauffant d’un geste lent et circulaire la robe ambrée d’une fine champagne ou d’un armagnac hors d’âge. La fessée terminée, l’un d’eux s’avance :

- Tenez, Mademoiselle, buvez donc un peu pour vous remettre !

    Cadeau empoisonné. L’innocente obéit sans réfléchir, avale une grande gorgée comme si on lui offrait un verre d’eau minérale, et manque subitement de s’étouffer. Sa gorge la brûle, sa vue se trouble, sa tête se met à tourner. Elle sent le sol se dérober sous ses pas. Trop tard, elle aurait dû faire plus attention. Mais on ne lui laisse guère le loisir de se reprendre.

- Maintenant, à genoux, ma belle !

L’ordre est lancé par deux jeunes hommes grands, souples et sportifs, à la chevelure noir corbeau, qui se tiennent debout, côte à côte, devant elle. De leur braguette ouverte s’échappe un membre proéminent, tendu au garde-à-vous et soutenu par une paire de testicules énormes. Le message est clair, ils attendent d’e26 14lle qu’elle les masturbe. Béatrice obéit, en rythme, une verge dans chaque main. Elle a acquis dans cet exercice une maîtrise inégalée. Le coup de poignée souple mais énergique, le tempo progressif, la manière de soupeser les bourses, de les palper par-dessous, de dégager délicatement le gland, de le titiller, de faire aller et venir le pénis, de le retenir en arrière jusqu’à le sentir se durcir et gonfler entre ses doigts. Les hommes se mettent à gémir. Celui de gauche a, semble-t-il, un temps d’avance. Béatrice comprend qu’elle doit ralentir l’allure d’un côté26 15 pour l’accélérer de l’autre afin de les amener au plaisir en même temps. Perfectionniste. Elle y réussit. L’explosion finale est grandiose. En jets puissants et simultanés, deux salves impressionnantes s’échappent. Elles inondent son visage, éclaboussent ses joues, se répandent le long de son cou et ruissellent entre ses seins.

Le spectacle suscite des envieux. Deux autres hommes se présentent à leur tour. Béatrice feint de s’étrangler lorsqu’elle découvre, sortant de leurs tourelles, deux affûts de canon monstrueux en position de tir. Mimer l’extase pour les flatter. Des proportions jamais vues. Une défense colossale, plus solide que le mur de l’Atlantique. Elle s’amuse à appuyer sur la pointe des glands jusqu’à ramener les engins à l’horizontale pour les voir rebondir vers le haut. Sa maîtresse a bien fait de ne pas lui couper les ongles. Rien de tel pour agacer les testicules. Le sourire mutin qu’elle leur adresse par-dessous ne fait qu’attiser davantage leur envie. Ils sont à point. Accélérer pour conclure. Le résultat ne se fait pas attendre. C’est agréable de se faire obéir. Les deux hommes arc-boutés se déchargent en même temps dans un dénouement superbe, digne des grandes eaux dans le parc du château de Versailles. Béatrice recueille avec soin leur semence dans un verre, ap26 16bproche les lèvres et en déguste lentement le contenu, les yeux fermés, avec délectation.

- Je préfère les liqueurs pour dames, ça a plus de goût !

Ce trait d’esprit fait sourire. Pas pour longtemps. Car à peine s’est-elle relevée qu’un colosse la saisit par la taille et l’étend sur le billard, le dos posé sur le feutre vert, les reins tout contre le bord, les cuisses écartées et les jambes pendantes dans le vide. Elle se débat, se tord dans une tentative désespérée pour se libérer, pendant que les doigts de l’homme lui décollent les lèvres afin de les ouvri26 17r toutes grandes, et se referment sur son clitoris, allant et venant jusqu’à ce qu’elle soulève les hanches en se cambrant malgré elle. Son visage est bouillant. Elle sent son nodule de chair durcir, grossir et déborder du pouce et de l’index qui le retiennent.

- Permettez, mon cher, juste un instant !

Son voisin, sur le point d’allumer un énorme cigare - un double Corona de Montecristo -, en introduit délicatement l’extrémité entre les lèvres gonflées et moites de la soubrette, puis l’enfonce davantage et le fait tourner quelques instants entre ses doigts, avant de le retirer, humide, pour le porter, d’abord à ses narines, puis à sa bouche, dans un geste d’extase.

- Cette petite vicieuse a l’air d’apprécier les gros cigares, vous avez vu comme ça la fait saliver !

Le colosse se penche sur son entrejambe. Sa bouche se colle sur le renflement de chair d’où part la corolle intérieure, l’enflamme brusquement, puis le quitte pour laisser la pointe chaude de sa langue l’embraser davantage. Elle gémit de plus belle quand les lèvres la reprennent, sentant durcir et se dresser la pointe cachée qu’une longue morsure asp26 18ire et ne lâche plus. Son corps lui échappe. Le sang pulse à ses tempes. Ses hanches se relèvent encore plus haut, s’offrent encore un peu plus, quand le membre dur de l’homme vient s’appliquer contre elle.

- Attends ma belle, tu n’as encore rien vu, je vais te montrer ce qu’un champion de billard sait faire avec sa queue !

Le sexe la pénètre d’un coup. Il la remplit tellement à fond que le buisson pubien humide et chaud vient se souder à elle. L’homme la soulève. Elle se retrouve suspendue à son cou, les jambes serrées autour de sa taille. Il la besogne, la fait aller et venir sur sa queue qui s’enfonce en elle, la sou26 19lève à nouveau, avant de la forcer à redescendre sur toute la longueur de son organe. Elle ne sent plus rien que les secousses des explosions de plaisir qui déferlent dans ses reins, sa bouche cramponnée à la sienne, et son corps, tendu, en état d’apesanteur, soulevé, redescendu, soulevé, redescendu, jusqu’à ce que l’orgasme vienne déchirer le silence de son cri. A l’instant où elle croit que tout va être terminé, il se décharge en elle. Elle l’entend pousser un gémissement du plus profond de sa gorge. Ses hanches se figent avant de la chevaucher dans une cavalcade de va-et-vient frénétiques.

Des applaudissements nourris viennent saluer la performance du héros et de sa partenaire. Entourée, félicitée, celle-ci, les yeux embués, recouvre lentement ses esprits et esquisse un sourire. Son esprit est ailleurs. Elle continue à coulisser le long de cette tige interminable. A sentir ses lèvres enfler, son clitoris palpiter comme un petit cœur, et sa chair fourmiller autour de la pointe de ses seins. 

- Encore un effort, Mademoiselle, nous n’allons tout de même pas nous arrêter en si bon chemin !

On lui enjoint de se mettre à quatre pattes sur une table basse, les reins cambrés, les cuisses écartées. Deux hommes, le pantalon descendu sur les chevilles, se tiennent debout devant elle, leur engin dressé, dilaté, turge26 20scent.

- Regardez-moi cette bouche, comme elle est accueillante !

- Le modèle de luxe ! 

- Et biplace, par-dessus le marché !

Le premier lui écarte les lèvres avec ses doigts, et, lui exhibant son pénis durci, le lui enfile dans la gorge d’une poussée rapide. Le second suit le même chemin. Elle se met à pomper les deux membres avec application, les yeux baissés, les pommettes rouges et les joues gonflées. Concentrée su26 21r son exercice mais demeurée vulnérable, elle n’imagine pas un seul instant qu’on puisse aussi s’intéresser à elle par-derrière. Elle a tort. Un troisième membre, rigide comme une barre d’acier, à l’égal des deux autres, vient se plaquer entre ses fesses. Et comme elle continue à se tortiller, on a tôt fait de la rappeler à l’ordre :

- Mais arrête donc de bouger, tu avances et tu recules, comment veux-tu que je t’enc…….. ?

Les exercices d’assouplissement ne se sont pas avérés inutiles. Juste le bon calibre. Ni trop étroit, ni trop lâche. Avec cette petite résistance au moment de franchir la sublime porte qui excite tellement les hommes. Le dos de la soubrette se cambre, ses jambes se raidissent. Le membre s’introduit, entame un va-et-vient, la fend en deux, la soulève, tandis que par-devant, les deux queues énormes entrent et sortent entre ses lèvres, guidées par les mains qui lui retiennent la tête. Ses propres hanches pompent maintenant sans vergogne, liment, de bas en haut, de haut en bas, à la même cadence. Les coups de boutoir s’accélèrent contre ses reins. Les trois hommes s’abandonnent en même temps dans une ex26 22plosion lente, profonde, dévastatrice.

- [le temps passant, Lady Alexandra finit par venir aux nouvelles] Tout va bien, messieurs, vous n’avez besoin de rien ?  

Surpris, les hommes se lèvent d’un bond, pour partie en signe de politesse, mais sans doute davantage pour faire écran à la scène qui se déroule derrière eux. A travers la porte entrebâillée, on s’empresse de la rassurer :

- C’est parfait, chère amie, vraiment parfait, votre petite protégée nous comble d’attentions !

La maîtresse de maison se contente de sourire et repart, satisfaite, vers le salon des dames. Mission accomplie.

Par Béatrice - Publié dans : Soumission - Communauté : Soumission et appartenance
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Mercredi 6 avril 3 06 /04 /Avr 06:00

27 01Aux premières lueurs de l’aube, Béatrice, à peine remise de ses épreuves dans la salle de billard, est tirée de son sommeil par George, qui entre dans sa chambre sur la pointe des pieds.  

- Béatrice, réveille-toi, les invités de Madame ne vont pas tarder à sonner pour le petit-déjeuner.

Surprise dans son intimité, la soubrette se redresse en sursaut, puis se lève. Elle procède à une toilette sommaire en s’aspergeant le visage d’eau froide, avant de revêtir en hâte sa tenue de travail. Le chemin qui serpente des communs au manoir est couvert de givre. Une bise glacée s’engouffre sous sa jupe évasée et lui fouette les jambes. Louise l’attend dans la cuisine d’où s’échappent des effluves appétissants de café et de croissants chauds, et lui désigne, au-dessus de la porte, le panneau de chêne où des voyants électriques insérés dans des isolants de porcelaine blanche signalent les27 02 premiers appels :

- Dépêche-toi, ma jolie, regarde, on t’attend déjà dans la chambre bleue.

La soubrette saisit son plateau et gravit quatre à quatre les degrés de l’escalier jusqu’au premier étage. L’immense corridor sur lequel donne la suite des chambres est plongé dans la pénombre. Sous les armures aux reflets de métal froid qui se dressent immobiles entre chaque porte, elle croit 27 03deviner le battement d’une respiration, la pesanteur d’un regard, la grimace d’un sourire. Les lames du parquet craquent sous ses pas. Les serrures grincent. Les portes s’entrebâillent.

- [Toc, toc, toc] Entrez !

C’est une voix masculine, grave et chaleureuse, qui lui répond. Béatrice entre, salue l’invité, s’incline pour poser son plateau sur une petite table en faisant en sorte de présenter le dos à son interlocuteur, puis se dirige vers la fenêtre afin de tirer tout grands les rideaux.

- Le soleil ne va pas tarder, Monsieur, c’est une belle journée qui s’annonce !

En se retournant, elle découvre les traits de son interlocuteur. Lèvres épaisses. Menton volontaire. Sourire satisfait. Ils lui rappellent un visage entrevu dans la salle de billard. Simple spectateur ou participant actif ? Elle ne se souvient plus. Ils étaient27 04 si nombreux. Elle a bien cru que la soirée ne finirait jamais. A travers la porte fermée de la salle de bains, des bruits d’ablutions trahissent la présence de quelqu’un d’autre. Sans doute d’une femme.

27 05- Si Monsieur n’a plus besoin de moi, je souhaite une excellente journée à Monsieur.

- Attends un peu, ma belle, rien ne presse, nous n’allons pas nous quitter comme ça !

Il glisse prestement un billet de 10 livres dans la poche de son tablier, appuie sur ses épaules et la contraint à se mettre à genoux devant lui. La soubrette se laisse faire, excitée par le danger. Le doigt posé sur les lèvres, l’homme lui fait signe de se taire et déboutonne sa braguette, laissant surgir un membre énorme et gonflé, comme un pantin à ressort qui serait resté trop longtemps comprimé dans sa boîte. Les travaux d’approche seront inutiles. La partie semble gagnée d’avance. A défaut d’avoir à le stimuler, elle27 06 va pouvoir s’offrir le luxe de le retenir. Oui, c’est ça, elle va s’amuser à le tenir à sa merci comme si elle ignorait la présence de Madame sous sa douche, de l’autre côté de la cloison. D’une main caressante, elle lui malaxe les bourses, de l’autre, elle fait aller et venir la peau veinée du sexe, dégageant le gland qu’elle titille du bout de la langue, avant de l’avaler d’un seul 27 07coup. Une voix traverse la porte de la salle de bains :

- Edward ? Je ne vous entends plus, darling, tout va bien ?

- Nooonnn … !!!! … Humpfff … !!!! … Glouuup… !!!! … Arrête … !!!!

- Comment ça « Arrête ! », vous faites attention à ce que je dis, Edward ? Je vous demandais si tout allait bien !

- Oh oui… !! … Ouiiiiiiiii !! … Continue … !! … Aaahhh … !!! Ouiiiiiiiii !!! … Encore … !!!

- Mais enfin, Edward, continue quoi ? De quoi parlez-vous ?

Béatrice trouve la scène très drôle. Madame va sans doute surgir en peignoir d’un instant à l’autre. Elle le lit dans le regard inquiet de son partenaire. C’est l’occasion d’en profiter. De continuer comme si de rien n’était. Tenir bon quand il essaie de lui repousser la tête. Un27 08 petit plaisir pervers. Et une réputation à honorer. Une bonne suceuse doit pomper jusqu’au bout. C’est ce que sa maîtresse lui a appris. Et puis, elle adore sentir le sperme gicler au fond de sa gorge. Le dénouement est rapide. Congestionné, Monsieur remonte rapidement son pantalon tandis que la 27 09soubrette s’éclipse sans bruit et que la porte de la salle de bains s’ouvre. Il était temps !

Béatrice rajuste sa coiffe, empoigne un nouveau plateau et se présente à la porte d’une autre chambre. A peine a-t-elle frappé qu’elle se sent projetée à l’intérieur par une jeune femme ravissante. Yeux pervenche. Regard intense. Voix sucrée. Nuisette diaphane suspendue comme un écran devant elle à la pointe de ses seins. Magnifiques. Avec de larges aréoles foncées. Et plus bas, le triangle sombre d’une toison impeccablement taillée.

- Te voilà enfin, tu sais que je commençais à être jalouse !

Elle l’entraîne vers le lit où elle s’installe confortablement, le dos calé contre deux oreillers, les jambes repliées contre sa poitrine, largement ouvertes, et lui fait comprendre sans équivoque ce qu’elle27 10 attend d’elle. La soubrette glisse ses doigts entre les boucles brunes, mouille son index et le promène longuement autour du clitoris de la jeune femme. Celle-ci ferme les yeux. Elle sent son sexe gonfler de plaisir. Les do27 11igts s’y plongent avec délice. Elle écarte ses lèvres pour que la soubrette puisse lui donner encore plus de plaisir. Béatrice continue à laisser ses doigts papillonner sur la fente luisante, accélérant insensiblement le rythme jusqu’à ce qu’elle se mette à gémir :

- Oh oui… !! … Ouiiiii… !!! OUIIIIII !!!! … OUIIIIIIII, là !!!!!! … Caresse-moi avec ta langue … !!!!!

Béatrice est prête à obtempérer mais les sonneries persistantes en provenance du couloir la contraignent à s’interrompre précipitamment (« Je repasserai tout à l’heu27 12re »). Il est clair qu’à l’étage, on commence à s’impatienter. Devant la porte d’à côté, un plateau terminé a été déposé. Elle s’incline pour le prendre. Sans plier les genoux. Elle en a maintenant l’habitude. Alors qu’elle est encore penchée, deux mains puissantes la saisissent à la taille par-derrière et la maintiennent dans cette position.

- Mais Monsieur27 13, arrêtez, mais qu’est-ce que vous faites ?

- Ce que je fais ? Mais tu le sais très bien, ma petite levrette ! Tu étais moins farouche, hier soir !

D’un geste rapide, il relève sa jupe, baisse sa petite culotte, introduit un doigt dans sa vulve juteuse comme un abricot mûr, et sans autre préliminaire, plante son sexe turgescent entre les lèvres déjà humides. Les mouvements, lents au départ, deviennent rapidement plus insistants. Béatrice sent ses gros testicules claquer contre ses fesses à chaque coup de boutoir qui la projette en avant. Les va-et-vient se précipitent. Il ne tarde pas à jouir en elle.

Le temps de remettre de l’ordre dans ses vête27 14ments, la soubrette entrevoit le dos d’un inconnu qui s’éloigne vers le fond du couloir. Ce n’est vraiment pas le moment de protester. De toute façon, cela ne servirait à rien. Les sonneries continuent. Béatrice frappe à la porte de la chambre jaune.

- Entrez ! Ah, c’est toi, petite traînée, tu tombes bien ! Alors comme ça, tu passes ta soirée en compagnie de ces 27 15messieurs et tu t’imagines que les dames ne se doutent de rien ? Qu’elles sont persuadées qu’ils se contentent de jouer bien sagement au billard ? Tu me prends peut-être pour une idiote ? Pose ton plateau et mets-toi à genoux, dépêche-toi !

Interloquée, Béatrice obéit. La scène qu’elle redoutait. Il fallait bien qu’à un moment ou à un autre, elle finisse par se retrouver en présence de la compagne de l’un de ses nombreux partenaires de la veille. Les risques du métier. Celle-ci enjoint son compagnon de baisser son slip. Monsieur s’exécute, quelque peu incrédule. Ce serait bien la première fois que sa femme l’encouragerait à se faire sucer par une autre. Elle le pousse en avant, l’obligeant à s’approcher à quelques millimètres de la bouche de la soubrette et à exhiber sa pine au garde-à-vous.

- Elle est belle, elle est grosse, une queue de rêve, non ?

Béatrice ouvre toutes grandes les lèvres pour l27 16’engloutir mais la femme la retient fermement par-derrière en la tirant par les cheveux.

- N’est-ce pas qu’elle te fait envie, petite vicieuse !

La soubrette a beau avancer désespérément la tête et tendre la langue, l’objet convoité lui reste inaccessible.

- Mais tu ne la videras pas deux fois celle-là, espèce de garce !27 17

Lorsque la femme devine que la tension des deux partenaires est parvenue à son comble, elle repousse brusquement la soubrette sur le côté, avale goulûment le pieu tendu à sa hauteur et se met à le pomper avec frénésie jusqu’à ce qu’elle finisse par se retirer, la bouche dégoulinante de sperme, tout en décochant un rictus de victoire à l’intention de Béatrice.

Celle-ci est maintenant attendue dans la chambre rouge. Ailleurs aussi. Partout. Les appels se précipitent dans une cacophonie insupportable. Béatrice ne sait plus où donner de la tête et s’agite dans tous les sens.

- Oui, oui, voilà, voilà, j’arrive !

L'agacement tourne à l’exaspération. Plusieurs invités viennent aux nouvelles sur le palier. Les voix grondent dans la cage d’escalier. Lady Alexandra se précipite. Aux récrimination27 18s des malheureux qui attendent toujours leur petit-déjeuner se joignent les plaintes de ceux qui ont déjà été servis : thé froid, toasts brûlés, c’est une honte. La maîtresse de maison en convient. Un incident regrettable. Blandine est appelée toutes affaires cessantes pour reprendre les choses en main.

Quant à la coupable, son sort est vite décidé : elle sera châtiée sur-le-champ. La maîtresse de maison l’empoigne par le bras et la fait entrer de force dans la première chambre qui se présente.

- Aux grands maux, 27 19les grands remèdes ! George, attachez-la aux colonnes du lit à baldaquin, oui, comme ça, les bras en croix bien haut de chaque côté.

- Comme ça, Madame ?

- Non, encore plus haut, et tant mieux si ça tire ! Il faut qu’elle se tienne sur la pointe des pieds. Maintenant, la même chose en bas, les jambes écartées. Encore ! Au maximum ! C’est parfait !

- [Béatrice] Oh non, Madame, je vous en supplie, ce n’est pas de ma faute, tout le monde demande son petit-déjeuner en même temps et je suis seule pour faire le service !

- J’en étais sûre, il faut toujours qu’elle ait raison ! C’est peut-être de la mienne alors ?

Et pour couper court à ses jérémiades, elle lui enfourne son mouchoir dans la bouche en guise de bâillon.

- George, pendant que je vais finir de la préparer, allez donc me chercher mon martinet noir, vous savez, celui à longues lanières avec un manche épais en forme de phallus.

Le maître d’hôtel n’a pas à aller bien loin. Empressé, il le lui présente immédiatement, posé sur un plateau.

- Ce n’est pas la peine, Madame, le voici, je me suis dit que tôt ou tard Madame allait me le réclamer !

 

Par Béatrice - Publié dans : Soumission - Communauté : Soumission et appartenance
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Vendredi 6 mai 5 06 /05 /Mai 06:00

28 01Oui, je sais, j’ai tort de m’inquiéter, mais je n’y peux rien, c’est chaque fois la même chose. Lorsque Madame s’en va, j’ai beaucoup de mal à m’habituer. C’est un peu comme si je devenais orpheline. Le château me semble brusquement vide sans elle. La tristesse me gagne. Les journées sont interminables. Je n’ai pas le cœur à l’ouvrage. Le temps s’écoule en noir et blanc.

Curieusement, le son de la voix de Madame me manque. D’une certaine façon, je devrais plutôt me réjouir de ses absences car quand Madame est là, elle passe le plus clair de son temps dans28 02 mon dos à me harceler :

 - « Béatrice, as-tu pensé à repasser ma robe noire ? »

 - « Oui, Madame. »

 - « Béatrice, tu n’oublieras pas de recoudre l’ourlet de ton tablier ! »

 - « Non, Madame. »

 - « Béatrice, tu sortiras le service en Wedgwood 28 03et l’argenterie, je reçois des invités ce soir. »

 - « Bien, Madame. »

Mais en fait, c’est tout le contraire qui se produit. Je me rends compte que sa présence m’est indispensable. Il faut que je la sente à mes côtés. Je n’existe qu’à travers elle. J’ai besoin physiquement de lui obéir. 

Et puis le départ de Madame a été tellement soudain. C’est Louise qui me l’a appris au petit déjeuner. Apparemment rien de grave. Mais tout de même un déplacement imprévu à Londres pour un rendez-vous urgent chez le médecin. « Louise, je vous confie la maison, je ne serai pas bien longue, pensez beaucoup à moi le 9,28 04 j’en aurai besoin, c’est très important. » Je n’ai pas bien saisi de quoi il s’agissait, mais ce jour-là, j’ai deviné que Madame devait vraiment avoir des soucis et j’ai pensé à elle encore plus fort que d’habitude.

George m’a répété qu’il était inutile de me tracasser. Que cela ne servirait à rien. De son 28 05côté, Andrew m’a proposé de m’emmener dans sa serre admirer ses boutures, histoire de « me changer les idées », pour reprendre son expression. Mais j’ai préféré ne pas donner suite à son invitation. Avec lui, il faut toujours se tenir sur ses gardes. Quant à Blandine, on ne l’a quasiment pas vue de toute la journée. Elle s’est contentée de réapparaître pour le dîner avec de la paille plein les cheveux. Louise, qui ne manque pas d’humour, lui a demandé si le garçon de ferme avait apprécié ses services. Son mutisme en guise de réponse nous a fait beaucoup rire.

Quoi qu’il en soit, toutes ces bonnes paroles de réconfort n’ont pas suffi à me tranquilliser. J’ai continué à me sentir agitée. Nerveuse. A tel point que j’ai fait tomber une pile d’assiettes dans l’office28 06 pendant que j’aidais Louise à faire la vaisselle. George en a profité pour m’administrer une fessée magistrale en m’assurant que Madame en aurait sûrement fait autant dans de pareilles circonstances. C’est facile 28 07à dire ! Il était surtout satisfait de se retrouver seul aux commandes et de pouvoir agir sans témoins.

En fin de matinée, il y a eu ce coup de téléphone de Madame. « Allo, c’est toi, ma Béatrice, oui je sais, j’aurais dû le faire mais je n’ai pas pu appeler plus tôt, je reviens ce soir, sans doute assez tard, ne m’attends pas. Tout s’est très bien passé, je te raconterai ». Cette nouvelle nous a donné chaud au cœur. Alors pour célébrer l’événement, nous avons organisé une petite fête au pied levé. Louise a préparé un énorme crumble aux pommes. George a débouché une bouteille de champagne. Et comme ils insistaient tous28 08 pour danser, j’ai posé sur le tourne-disque un vieux trente-trois tours des Platters. " Only You ". Le slow qui tue. « Un enregistrement Mercury Records de 1955 » a précisé George, qui sait toujours tout. Pour ne pas être de reste, Andrew a ajouté qu’on n’avait rien fait de mieux 28 09depuis pour « emballer les gonzesses ! » J’aime beaucoup Andrew mais il reste assez maladroit dans l’expression de ses sentiments. Disons que son vocabulaire s’élève rarement à la hauteur de ses talents de jardinier.

Ils l’ont passé en boucle. Trois ou quatre fois. Peut-être davantage. Je ne sais plus. En tout cas, le temps suffisant pour que chacun d’entre eux puisse me peloter à sa guise. J’ai cru que cela n’allait jamais finir. Bien sûr, j’ai protesté pour le principe. Pour le principe seulement, car pour le reste, je dois reconnaître que ces contacts rapprochés ne m’ont pas laissée totalement insensible. George n’a28 10 même pas cherché à dissimuler ses intentions. Par-derrière, il avait relevé ma jupe et me tripotait les fesses tandis qu’il m’étouffait littéralement par-devant, son corps plaqué contre le mien. Quand je dis son corps, il faut me 28 11comprendre à demi-mot. Je n’ai jamais senti un aussi gros bazar. L’arc de triomphe surmonté de l’obélisque. Le genre de monument qu’on ne visite qu’une seule fois dans sa vie.

Naturellement, ces messieurs ne s’en sont pas tenus là et m’ont fait boire un peu plus que de raison. Il paraît que le vin rend     les femmes plus belles. Il paraît. Ce que je sais, c’est que je suis devenue rapidement pompette. J’avais les joues écarlates et des petites étoiles dans les yeux. Le parquet du salon m’a paru anormalement en pente. George a trouvé ça très drôle. J’ai sans doute dû me montrer moins farouche que d’habitude. Il m’a fait jurer de ne rien dire à Madame et m’a menacée des pires châtiments si je ne savais pas tenir ma langue. « Elle te fera sûrement fouetter28 12l pour la peine. Ou bien elle te livrera à Harry, oui c’est ça, à Harry », a-t-il ajouté, les yeux brillants.

Je ne sais plus très bien comment la soirée s’est achevée. Passé minuit, les jeunes filles ont de la peine à garder les yeux ouverts. Ils ont tenu absolument à me guider jusqu'à ma chambre, à 28 13me « tenir compagnie », selon leur expression, insistant même pour m’aider à me déshabiller afin que je sois plus vite dans mon lit. En un rien de temps, George a déboutonné mon corsage. Tandis qu'Andrew, de son côté, m'enfournait comme une grosse tétine dans la bouche. « Suce bien, ma belle, ça t’aidera à t’endormir ». Il m’a semblé que c’était son doigt. Maintenant que j’y repense, c’était beaucoup plus gros. Ça devait être autre chose. J’ai oublié la suite. Dans28 14 mon souvenir, j’éprouvais toutes sortes de sensations agréables. Comme si je n’avais pas besoin de me caresser et que quelqu’un d’autre s’en chargeait à ma place. Ma dernière pensée a été pour Madame.

Au plus profond de la nuit, une saute de vent a fait tourbillonner les feuilles mortes dans la 28 15cour. Remontant l’allée en silence, la Bentley a strié de ses phares le mur de ma chambre à travers les volets. J’ai perçu le ronronnement sourd du moteur au bas du perron, puis le bruit mat de la portière qui s’ouvrait, suivi du résonnement familier des pas de Madame. Le hall s’est éclairé. Un rai de lumière jaune a filtré sous ma porte.

Madame est entrée sur la pointe des pieds. Elle a remonté ma couverture sur mes épaules et s'est penchée vers moi pour me border. J’aurais pu me redresser et faire l'effort de lui adresser quelques mots. Que je n’arrivais pas à dormir. Que j'étais inquiète. Qu'il devait être tard. Que je l’attendais. C’était inutile. Nos chuchotements auraient rompu la magie du silence.

Blottie contre mon oreiller, j’ai préféré garder les yeux fermés à28 16 écouter le murmure de sa respiration. Lorsqu'elle m'a soufflé un baiser de bonsoir dans les cheveux, j'ai senti son col de fourrure me chatouiller la joue et son parfum Angel m’envelopper dans son sillage. Tout mon corps s'est mis à fourmiller de bonheur, sous le coup d’une intense émotion, comme une enfant rassurée par le retour de ses parents à la maison.

Dans mon demi-sommeil, je me disais que je ne rêvais pas, que Madame était là comme avant, que demain matin la vie allait reprendre et que j’avais vraiment beaucoup de chance d’être au service de Madame. J’ai poussé un gros soupir. Et je me suis endormie. D’un bloc.

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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Lundi 6 juin 1 06 /06 /Juin 06:00

2901 R60 Pupils14Béatrice parlait peu de ses années de pensionnat en Angleterre, non pas parce que cette expérience ne l’avait pas marquée mais bien au contraire parce qu’elle avait laissé en elle des traces profondes, indélébiles, qu’elle aurait aimé pouvoir refouler à tout jamais dans les abîmes de son passé. Toutefois, elle avait beau faire, les images remontaient inexorablement à la surface et venaient à intervalles réguliers hanter ses nuits à Glendale. Lady Alexandra tentait alors de la consoler et lui prêtait une oreille attentive.

L’institution St Mary’s Hall, située à Sevenoaks dans le Kent et dirigée par les sœurs du Christ Rédempteur, était spécialisée dans l’éducation des jeunes filles de bonne famille. Celles destinées à arriver vierges au jour de leur mariage mais riches de connaissances suffisantes pour leur permettre d’accéder au rang d’épouses obéissantes, de mères attentives et de maîtresses de maison irrépro2902 R60 Outdoors4chables.

Béatrice était orpheline et c’est sa tante Antoinette qui, faute de pouvoir s’occuper d’elle personnellement à Pithiviers où elle vivait, l’avait expédiée Outre-manche et confiée à cet honorable établissement, persuadée que les méthodes d’éducation anglaises, garantes de résultats inégalés, ne tarderaient pas à manifester leur influence bénéfique sur le caractère fantasque de sa nièce. A plus long terme, espérait-elle, si cette dernièr2903 R60 Indoors11e savait saisir sa chance, elle pourrait rencontrer un beau parti et s’établir en vue de couler une vie agréable, à l’abri du besoin, chérie par un mari fortuné et entourée d’une famille nombreuse.

Au tout début, Béatrice vécut cet exil comme une rupture pénible. Rien de commun, en effet, entre ses premières années de scolarité en France et les dures réalités d’un collège britannique. La transformation de son prénom en « Josie », censée lui donner une consonance plus locale et faciliter son assimilation au sein du groupe, ne fit qu’aggraver les choses. Elle resta pendant longtemps l’étrangère, la petite Française, « Froggy Josie », celle dont on se moquait pour le moindre prétexte. Tenue à distance, son isolement s’accentua et elle se mit à ressentir plus durement encore la solitude de sa nouvelle prison, à l’abri des hauts murs de Hillsboro Lane.

A force de volonté, cependant, et parce qu’il fallait faire, quoi qu’il lui en coûte, contre mauvaise fortune bon cœur, elle ré2904 R60 Pupils22ussit à s’adapter tant bien que mal à sa nouvelle vie. Une vie tranquille, feutrée et régulière, ponctuée par le tintement de la cloche à l’heure des cours et des offices religieux. Elle ressentit avec étonnement des sensations nouvelles. L’odeur rassurante de la cire des parquets, le contact rêche des grands draps de métis, la senteur tenace d’encens refroidi, de vieil or et de grains de buis. Elle découvrit le poli sévère des marbres de la chapelle, le chato2905 R60 Outdoors2iement des rayons du soleil à travers les vitraux, l’étincellement des étoles brodées et le bruissement soyeux des chasubles. A la longue, elle finit même par se laisser séduire par la sonorité dépaysante des cantiques en latin, la pureté angélique des chœurs et le grondement tumultueux des orgues.

Les confessions hebdomadaires étaient obligatoires. Elles se déroulaient dans le secret du bureau du Père Christopher Huxley. Grand et bien bâti, la trentaine avantageuse, l’aumônier du collège n’avait pas mis longtemps à comprendre le parti qu‘il pouvait tirer de son statut de mâle dominant dans un environnement exclusivement féminin, qu’il s’agisse de la petite communauté des religieuses dévouées corps et âme à sa personne ou de l’essaim des collégiennes innocentes et dociles autour desquelles il avait tissé sa toile, faisant peser de tout son poids son autorité de directeur des consciences. Vu l’âge de ces demoiselles et de leur inexpérie2906 R60 Intimacy05nce, il était de son devoir, déclarait-il bien haut, de leur enseigner les « choses de la vie » afin de les mettre en garde. Le renard dans le poulailler. Un renard qui pouvait évoluer en toute liberté dans la basse-cour, repérer ses proies et les attirer à lui sans vergogne lorsqu’il lui plaisait de satisfaire ses envies. Sans doute parce que son physique ne passait pas inape2907 R60 Nuns05rçu, peut-être aussi en raison de sa qualité de française qui la rendait plus désirable encore, « Josie » était convoquée plus souvent qu’à son tour dans le bureau de l’aumônier pour des examens de conscience approfondis immanquablement accompagnés de caresses équivoques et d’autres jeux interdits auxquels elle ne pouvait se soustraire. Car ce pervers aux mains baladeuses n’aimait rien tant qu’imposer à ses élèves les pénitences les plus humiliantes afin, déclarait-il, de les détourner du péché. Il leur faisait ainsi régulièrement donner les verges en sa présence par une jeune novice ou il les contraignait à rester allongées nues et attachées les bras en croix toute une nuit sur les dalles glaciales de la chapelle.

En classe, les résultats de Béatrice lui valaient des notes supérieures à la moyenne, notamment en littérature, pour peu qu’elle fît quelques efforts, mais sa pensée était le plus souvent ailleurs et sa conduite désastreuse. On blâmait son insolence. On réprouvait ses liens équivoques d’amitié avec des élèves plus jeunes, entretenus la nuit venue au feu d’ardeurs maladroites dans l’intimité 2908 R60 Indoors33des dortoirs. Au demeurant, si sa vivacité d’esprit et son intelligence ne faisaient aucun doute, ces qualités étaient clairement tendues vers des occupations plus ludiques qui l’intéressaient davantage : les papotages continuels avec Ruth Lessing, sa meilleure amie, les courses dans les escaliers, les combats à coups de polochons, les batailles rangées de petits pois au réfectoire et la 2909 R60 Indoors08chasse effrénée aux garçons à l’occasion des promenades dominicales.

Au sein du corps enseignant, composé exclusivement de femmes, l’une des plus exigeantes était Rosemary Barton, professeur de sciences naturelles, dont la tenue stricte - tailleur anthracite et cheveux blonds relevés en chignon sur la nuque - trahissait un caractère énergique et volontaire. Habituée à mater les fortes têtes, Miss Barton n’avait eu aucun mal à repérer Josie, l’agitatrice principale, la fauteuse de troubles, et l’avait naturellement prise en grippe dès le premier cours, en raison du mauvais exemple qu’elle donnait en permanence. Mais il en fallait sans doute beaucoup plus pour tenter de la déstabiliser vraiment. S’il y avait, en effet, quelque chose sur lequel elle savait se montrer inflexible, c’était bien les questions de discipline. Les châtiments corporels, dûment énumérés dans le règlement intérieur de l’établissement et gradués selon une sorte de barème en fonction de la gravité des fautes, étaient intimement mêlés à la vie quotidienne des élè2910 R60 Intimacy02ves. Miss Barton ne manquait pas d’en faire usage, toujours à bon escient, mais à intervalles rapprochés dans le cas précis de Josie, qui se souciait au demeurant comme d’une guigne des cours de biologie en général, de l’appareil génital des souris, de l’anatomie de la sauterelle ou du système oculaire du mouton en particulier.

En matière de punition, la spécialité de Miss Barton était la fessée déculottée à mains nues devant toute la classe2911 R60 Indoors16. Ce traitement était réservé aux cas d’inconduite notoires. Elle interrompait alors subitement sa leçon pour conférer à l’évènement une solennité inhabituelle car dans son esprit, seule une mise en scène théâtrale était de nature à renforcer le sentiment d’humiliation en public et à marquer durablement les consciences.

- Encore vous, « Mademoiselle » Roussel !

Le « Mademoiselle », prononcé en français avec un fort accent, éclata comme un coup de tonnerre dont l’écho résonna jusque dans le couloir. Josie sut immédiatement à quoi s’en tenir. Miss Barton remonta calmement les marches qui surélevaient son bureau, contourna celui-ci et empoigna la chaise qui s’y trouvait pour l’installer bien en vue au milieu de l’estrade, de profil afin que, le moment venu, l’anatomie de la victime soit franchement exposée et que les élèves, où qu’elles soient assises, ne pui2912 R60 Spanking44ssent rien manquer du spectacle qui allait suivre. Un profond silence emplit la salle. C’est comme si les trois coups venaient d’être frappés et que le lourd rideau de velours cramoisi allait s’ouvrir d’une minute à l’autre. Ménageant ses effets, le professeur s’assit lentement, se cala confortablement contre le dossier, rajusta la veste de son tailleur et se tournant vers Josie, lui fit signe d’ap2913 R60 Spanking33procher en la toisant sévèrement du regard.

Celle-ci, les joues colorées et les yeux baissés, s’exécuta le plus lentement possible, comme si elle cherchait par tous les moyens à retarder le commencement de l’épreuve. Elle gravit les marches une par une et vint se planter devant Miss Barton. Celle-ci lui donna l’ordre d’enlever sa veste d’uniforme et de la poser sur son bureau. Josie portait sa petite jupe courte écossaise ainsi qu’un chemisier en oxford blanc impeccable, égayé par une cravate à rayures aux couleurs du collège, orange vermillon et violet aubergine.

- Baissez votre culotte !

Elle trouvait plus humiliant pour les élèves de devoir s’infliger cette vexation plutôt que de s’en charger elle-même. Le feu aux oreilles, les tempes palpitantes, Josie fit disparaître ses mains sous sa jupe de chaque côté et, introduisant ses doigts sous l’élastique, descendit sa culotte jusqu’à mi-cuisses, s’efforçant de les tenir légèrement écartées afin d’empêcher celle-ci de tomber s2914 R60 Spanking46ur le plancher. Ensuite et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle se retrouva basculée en avant, un bras étroitement enroulé autour de sa taille, le postérieur cambré, les pieds au-dessus du sol et la tête pendante. Enchaînant ses gestes avec précision, Miss Barton rentra le bas de sa jupe sous sa ceinture afin de dégager au maximum ses reins. Seuls ne dépassaient plus maintenant que les pans fraîchement re2915 R60 Exp04passés de son chemisier. Elle fit glisser la petite culotte plus bas, au niveau de l’articulation des genoux. Josie serra les dents en prenant conscience de sa posture impudique et du spectacle qu’elle offrait, exhibée face à toute la classe, comme une fillette de douze ans. Les yeux fermés, elle eut fugitivement l’impression que sa tante Antoinette se tenait à ses côtés, ravie de la retrouver dans un état dont elle l’avait si souvent menacée (« Attends un peu, ma fille, tu riras beaucoup moins quand je t’aurai envoyée en Angleterre ! »). Le bras du professeur s’éleva puis resta suspendu en l’air.

- J’attends, mademoiselle...

Celle-ci, interloquée, se retourna avec peine sur le côté pour élucider le sens de la question. Qu’attendait-elle au juste ? Fallait-il qu’elle lui présente à nouveau des excuses ? Ou bien qu’elle lui promette une fois encore qu’elle ne recommencerait plus ? Miss Barton observa sa confusion, satisfaite de l’embarras qu’elle venait de semer dans l’esprit de son élève. Ajouter au malaise de celle-ci ne pouvait que renforcer la portée de la punition.

- Je ne commencerai que lorsque vous me l’aurez demandé.

Josie la dévisagea davantage, totalement déconcer2916 R60 Spanking35tée. Sentant des doigts impatients parcourir avec insistance ses formes rebondies, son visage s’empourpra soudainement et sa lèvre inférieure se mit à trembler comme si elle ne pouvait plus se retenir. Ce qu’elle allait dire était trop pénible à exprimer. Les mots restaient bloqués au fond de sa gorge.

- Je vous demande pardon d’avoir perturbé la classe. Je m’engage à ne plus recommencer…

- Et… ? compléta Miss Barton sur un ton à peine plus clément pour l’encourager à poursuivre.

- Et je vou2917 R60 Pants29s demande…

- Et je vous prie, vous n’êtes pas en situation de me demander quoi que ce soit !

- Et je vous prie de bien vouloir me donner la fessée que je mérite

- De bien vouloir, s’il vous plaît !

- De bien vouloir, s’il vous plaît, me donner la fessée que je mérite.

- La sévère fessée, reprenez depuis le début !

- Et je vous prie de bien vouloir, s’il vous plaît, me don2918 R60 Spanking37ner la sévère fessée que je mérite.

A peine eut-elle achevé sa phrase que le plat de la main de Miss Barton s’abattit sur elle avec une vigueur incroyable. Une avalanche de coups. On aurait dit une pluie d’orage. Une tornade tropicale. Quasiment incessante et de plus en plus forte. Comme l’expression d’une sorte de défoulement. D’excitation. De débordement de plaisir inavouable. De jouissance malsaine qui allait bien au-delà de la stricte application des règles disciplinaires. Josie se mit à gesticuler dans tous les sens, à se mordre la langue et à respirer à pleins poumons pour ne pas crier.

Mais Miss Barton, les yeux brillants, continua à frapper sans aucun état d’âme. Méthodiquement. Et encore longtemps après que l’élève, les fesses écarlates, ait fini par éclater en sanglots. On la sentait jubiler à l’idée que Josie allait endurer des tourments épouvantables au cours des jours qui suivraient quand elle aurait à s’asseoir, à croiser les jambes ou même tout simplement à marcher.

Puis, presque contrariée de devoir mettre un terme à la correction, l’enseignante redressa la tête et adressa un large sourire circulaire aux autres élèves. A bon entendeur ! Le message était clair. La leçon reprit. On aurait entendu une mouche voler.

Par Béatrice - Publié dans : Education anglaise - Communauté : Soumission et appartenance
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  • : 05/02/2009

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