Partager l'article ! (23) Dix-neuf bougies: - Viens, Béatrice, suis-moi, je t’ai réservé une surprise ! - Voilà, voilà, Madame, j’arrive… ...
Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
- Viens, Béatrice, suis-moi, je t’ai réservé une surprise !
- Voilà, voilà, Madame, j’arrive………Une surprise agréable, Madame ?
- Tu verras bien ! En attendant, pour qu’elle soit totale, il est indispensable que tu aies les yeux bandés.
Les deux femmes empruntent l’escalier d’honneur. On entend leurs talons résonner sur le damier noir et blanc du hall d’entrée, puis descendre à nouveau une volée de marches, jusqu’à l’office situé au sous-sol, dans une salle basse magnifique. Des voûtes descendent des anneaux et des crochets destinés à suspendre le gibier avant qu’il ne soit dépecé sur des billots. Les murs sont ornés de plats ronds en dinanderie agrémentés de rosaces, de batteries de casseroles, de couvercles, de moules, de coquemars bosselés et de bassines à confiture en cuivre rouge. Attenante à la cuisine, la salle à manger réservée au personnel est occupée par une longue table. Son plateau en noyer, lustré et patiné par les manches de plusieurs générations de domestiques, brille comme un miroir. Dans un camaïeu de bleus, des faïences anciennes de Delft et de Rouen décorent un immense vaisselier.
L’office est le domaine exclusif de Louise, la cuisinière française, dont le physique plantureux trahit un goût prononcé pour les bonnes choses. C’est un personnage haut en couleur, doté d’une forte personnalité, à l’esprit indépendant, voire autoritaire, et qui règne sans partage sur son territoire. On la respecte et on la craint. Elle maîtrise son art comme personne. Entre ses mains, la flamme de la haute tradition gastronomique française est entretenue avec un soin jaloux. Ses recettes demeurent un secret. Quant à ses suggestions en matière de menus, elles ne sont pas négociables. C’est à prendre ou à laisser. Aussi est-il assez fréquent que de violentes algarades l’opposent à sa maîtresse. Toutefois, l’orage une fois dissipé, la vie reprend son cours car les deux femmes ne peuvent se passer l’une de l’autre. Lady Alexandra a conscience d’avoir à son service une domestique exceptionnelle et irremplaçable. Louise, de son côté, entrée à Glendale au même âge que Béatrice, doit tout à la famille de sa bienfaitrice et manifeste à cette dernière une fidélité indéfectible.
En pénétrant dans le domaine de son employée, ce qui ne lui arrive que très rarement, la maîtresse de maison est immédiatement saisie par l’ordre qui y règne. L’endroit respire la propreté. Tout est impeccablement aligné et rangé. Les meubles reluisent comme dans un intérieur flamand. Les cuivres rutilent. Le long de la cuisinière, pliés avec soin sur des barres de laiton doré, des torchons en damassé de coton blanc jettent une tache claire, tandis que, dans un coin de la pièce, rassurante, l’horloge ponctue le silence de ses battements réguliers. L’air est imprégné d’effluves chauds et gourmands, à base de vanille, de cannelle, de badiane et de fleur d’oranger.
Dans la tradition des grandes maisons, où les serviteurs répliquent les usages de leurs maîtres, George, le maître d’hôtel, préside la table, tandis qu’à l’autre extrémité, Louise lui fait face. De part et d’autre, on reconnaît Blandine, la femme de chambre, Andrew, le jardinier, et James, le chauffeur. Tous se lèvent d’un même élan, à l’entrée de Lady Alexandra. Celle-ci leur enjoint aussitôt de se rasseoir et guide Béatrice au bout du banc, à sa place habituelle, près de Louise.
La pièce est plongée dans l’obscurité. Sur la table, trône un gâteau magnifique, orné de dix-neuf bougies. A l’instant précis où Lady Alexandra dénoue le bandeau de sa soubrette, les domestiques entonnent en chœur le « Happy Birthday » traditionnel.
Surprise, Béatrice devient rouge comme une pivoine.
- Oh, merci, Madame, merci, Louise, c’est très gentil, et en plus, c’est le gâteau que je préfère !
- [La cuisinière, éprise de sa petite protégée, dont la fraîcheur acidulée lui rappelle ses tendres années, l’étouffe à moitié en la serrant contre son opulente poitrine] Bon anniversaire, ma jolie, j’aimerais beaucoup avoir ton âge, tu sais, dix-neuf ans, tu te rends compte ! Tiens, je t’ai préparé deux petits gâteaux supplémentaires rien que pour toi, tu les emporteras dans ta chambre !
Les domestiques défilent à tour de rôle, embrassent la soubrette et déposent un cadeau à côté d’elle. Béatrice, émue, les remercie avec effusion.
- [Lady Alexandra] Eh bien, qu’attends-tu pour souffler tes bougies ?
La reine de la fête fait semblant d’hésiter, penchée en avant, la poitrine tendue et le bas du buste appuyé contre le bord de la table. Se sachant observée, elle reste dans cette position avantageuse quelques instants en feignant de se concentrer pour prendre sa respiration. Comme une comédienne qui aurait répété mille fois la scène : baisser les cils, gonfler les joues, rougir en prétextant un défi hors de portée, et finir par s’exécuter en s’y reprenant à plusieurs fois. Rayonnante, elle relève la tête sous les applaudissements.
- Tu n’as pas envie d’ouvrir tes cadeaux ?
- Oh si bien sûr, mais je ne sais pas par lequel commencer !
Elle défait d’abord celui de sa maîtresse, présenté dans une pochette ornée de motifs en forme de petits cœurs, dont elle extrait un ensemble de lingerie coquine délicatement enveloppé dans du papier de soie.
- Oh, merci, Madame, c’est ravissant !
- Ça le sera encore plus sur toi, essaie-le tout de suite !
Les yeux des hommes la transpercent de désir. Elle leur tourne le dos pour enfiler sa nouvelle tenue, soi-disant par pudeur mais en réalité surtout pour satisfaire son envie d’enchaîner des poses lascives et des déhanchements suggestifs.
La mini-culotte noire en dentelle stretch, est audacieusement ouverte par-devant et par-derrière. De son côté, le soutien-gorge, également réduit à son plus strict minimum, se résume à une esquisse de bonnets à armatures qui, placée en dessous des seins, est juste là pour les redresser et offrir un effet dénudé des plus séduisants.
- Superbe, monte sur la table et tourne-toi, que tout le monde puisse t’admirer !
Béatrice obéit et pivote sur elle-même, secrètement ravie de s’exposer tout en faisant semblant d’être horriblement gênée, puis redescend pour découvrir les autres surprises qui l’attendent à sa place. D’un paquet, elle sort un fin collier de chien en cuir décoré de motifs en strass, avec un anneau métallique au milieu. L’accessoire est complété par une laisse assortie et par une paire de bracelets en cuir faisant office de menottes, également en strass. Andrew et James s’empressent de lui ajuster cette nouvelle parure autour du cou et des poignets.
- Tu étais déjà brillante, maintenant tu vas étinceler !
Béatrice esquisse un sourire. Un troisième paquet renferme un petit tablier blanc, muni de deux minuscules poches jumelles sur le devant, et équipé de bretelles prévues pour être directement fixées sur les tétons par des pinces métalliques. Blandine, qui est à l’origine de cette attention originale, l’aide à l’enfiler. L’effet de la morsure, douloureux sur le coup, s’atténue rapidement.
- Tu as très bien choisi, Blandine, avec ses seins à l’air, c’est tout à fait ce qu’il fallait !
Blandine adresse un clin d’œil malicieux à sa maîtresse. Il reste deux cadeaux. Le premier, de forme allongée, ressemble à l’étui d’un parapluie pliable, mais dissimule en réalité un adorable petit martinet à manche court, dont les lanières souples sentent bon le cuir neuf.
- [Lady Alexandra] Ah oui, il faut que je t’explique, c’est Gisèle qui me l’a envoyé des Antilles à ton intention. Ça tombe bien, l’autre commençait à s’user ! Tu vois, elle ne t’oublie pas, c’est sa façon à elle de te fêter un joyeux anniversaire !
- [George] De te « fesser », Madame, pas de te « fêter », un joyeux anniversaire !
- Vous savez, George, que vous pouvez être très drôle quand vous le voulez !
La soubrette ouvre avec fébrilité le dernier paquet et découvre un bâillon en forme d’anneau. Elle connaissait le bâillon-mors ou le bâillon-boule pour les avoir expérimentés à plusieurs reprises mais elle ignorait jusqu’à l’existence du bâillon-anneau. Celui-ci, enfoncé entre les lèvres au niveau des dents, oblige celui ou celle qui le porte à écarter les mâchoires au maximum et à garder la bouche grande ouverte en permanence. L’orifice est destiné à recevoir tout ce qui peut y être introduit, sans qu’on puisse y opposer la moindre résistance. C’est l’instrument de soumission orale par excellence. Celui qu’on utilise pour éduquer les jeunes filles récalcitrantes qui se refusent à accueillir les queues qu’on leur présente.
- Ça, je parie que c’est George, est-ce que je me trompe ?
- Non, Madame, Madame connaît bien mes goûts !
- Eh bien, George, montrez-nous à quoi ça sert, faites-nous une démonstration ! Béatrice, mets-toi vite à genoux !
Ravi de l’aubaine, le maître d’hôtel muselle la soubrette sans lui laisser le temps de réagir, puis baisse son pantalon et enfourne son engin monstrueux dans l’orifice ouvert. Un sourire de satisfaction éclaire son visage tandis qu’il entame un long va-et-vient dont il module le rythme en guidant la tête de la domestique entre ses mains. Impuissante, Béatrice roule des yeux effarés comme des boules de loto en direction de sa maîtresse.
- Nooonnn…… Urggghh…… Gluuub……Humpfff……
- [Lady Alexandra avec malice] Je ne comprends rien à ce qu’elle dit mais ça n’a aucune importance, j’imagine qu’elle adore ça, continuez, George !
- Avec plaisir, Madame !
- Tenez, Andrew, pendant ce temps-là, au lieu de rester là les bras ballants, approchez donc, je sens qu’elle a aussi envie qu’on s’occupe d’elle par-derrière. Vous allez voir comme c’est pratique, ce n’est même pas la peine de baisser sa culotte, elle est fendue exprès !
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