Partager l'article ! Interview à "D Magazine" (2000): Ci-dessous, la retranscription d’une interview de Maîtresse Alexandra publiée dans le num ...
Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
Ci-dessous, la retranscription d’une interview de Maîtresse Alexandra publiée dans le numéro 12 de la revue « D Magazine » (2000). Photographies de Christophe Mourthé.
Merci à nouveau à Mac’Miche, fidèle lecteur de mon blog, de me l’avoir communiquée.
EXTASE ONIRIQUE AVEC MAITRESSE ALEXANDRA
Elle impose, par sa seule présence, une sorte de fascination. La première vidéo de Maîtresse Alexandra, réalisée par Christophe Mourthé, est une sorte de vidéo-clip onirique qui s’achève en sarabande. Ça commence en douceur, d’une façon menaçante : filmée sur fond blanc, lumineuse, Alexandra se contente d’agiter son index vers le spectateur, en le regardant dans les yeux… Et ça marche ! Il n’y a pratiquement qu’elle en scène, elle, ses mains menaçantes, son regard, ses talons-aiguilles, ses soumis silencieux, extatiques, dociles. On entend sa voix qui chuchote, fantomatique. La séance de rêve commence. Puis la séance s’accélère comme un rythme cardiaque : Blandine, « baisée » sur le sling avec un énorme gode-ceinture, doit ensuite lécher son sperme qui a souillé le sol… Joël subit l’électricité… Sylvain se fait fouetter, etc.
Pour fêter cette étrange cérémonie visuelle, Maîtresse Alexandra et Christophe Mourthé dédicaceront la vidéo et les photos du tournage le 28 septembre prochain, lors de la nuit Démonia.
D’où vient l’idée de cette vidéo ?
En fait, au départ, il s’agissait d’une séance de photos avec Christophe. Tout en faisant ses clichés, Christophe a eu envie de filmer avec la caméra qu’il venait d’acheter. Le résultat des rushes a été tellement exceptionnel, même à nos propres yeux, que nous avons décidé ensemble de faire un montage et de construire un film, ce qui n’était pas prévu au départ. Ceci explique qu’il n’y ait pas de bande-son d’origine mais une musique d’ambiance ajoutée après coup.
Nous avons voulu faire partager ce moment de SM plus suggestif que descriptif, plus érotique que violent, plus fétichiste que sado-maso… Christophe est sensible à l’aspect fétichiste. Quant à moi, c’est ma façon de vivre la domination, loin du hard et du glauque…
Il y aura une suite ?
Bien sûr, vu le succès rencontré, nous avons envie d’aller plus loin. Nous envisageons donc d’autres vidéos. Et finalement, la première forme comme un catalogue ou un aperçu de ce que seront les autres. Chacune des suivantes aura pour sujet ou thème un fantasme particulier traité sous ses différents aspects : le bondage, les jeux de rôles, l’emprisonnement, le travestissement et la féminisation… Évidemment, celles-ci ne seront pas muettes.
Combien de temps a duré le tournage ?
La prise de vues a duré deux jours avec deux heures de maquillage à chaque fois. J’avais déménagé tout mon matériel et mon vestiaire chez Christophe ! Toute une aventure…
Vous regardez tout le temps la caméra et vous semblez vous adresser au spectateur comme à un de vos soumis… C’est assez original par rapport aux vidéos habituelles où l’on filme des séances comme un documentaire, non ?
Vous avez raison pour le direct… et pour le regard d’une certaine façon. Je regardais Christophe qui filmait et donc d’une certaine façon le spectateur. Car Christophe n’est pas SM, il était une sorte de spectateur fétichiste, un œil neuf par rapport à ce que je faisais. Je percevais ses réactions, ses impressions, et c’est ce qui me faisait inventer la suite du scénario, il n’y avait rien d’écrit, de préétabli.
C’est ce qui fait que je donne l’impression de m’adresser au spectateur. Mais je crois que je continuerai car c’est aussi cela qui fait vibrer celui qui visionne la vidéo.
Pourquoi avoir fait le choix du minimalisme absolu ?
Je préfère la suggestion à l’évidence. Je trouve plus excitant ce que l’on devine que ce qui est montré… C’est comme cela que j’aime le SM. J’aime pratiquer une domination élégante, chic, glamour… on est dans l’érotisme plus que dans la pornographie… Le but est d’exciter l’homme et de maintenir cette excitation, c’est ce qui m’amuse. Mais, en même temps, ce que je fais subir est réel. Ce n’est pas du cinéma, nous ne sommes pas des acteurs, il n’y a que du « live ».
Pour les vidéos qui vont venir, j’ai l’intention de garder le principe : pas de répétitions, rien que du vécu. On filme ma séance avec mes amis-sujets-complices, on fait le montage ensuite en ne gardant que le meilleur.
Je tiens surtout à être moi-même : ce mélange de soft et hard, de sucré-salé, de tendre et dur à la fois.
Pour moi, la souffrance du soumis est un acte d’amour envers moi. Je dois donc l’aider à supporter l’insupportable pour me faire plaisir, à dépasser ses limites tout en gardant, moi, une certaine limite. Cela se fait en faisant grandir son désir, son excitation, sa fascination…
En même temps, je privilégie toujours l’esthétisme parce qu’il est indissociable du plaisir. C’est le point de rencontre avec Christophe. Nous sommes tous les deux sensibles à cela, à l’esthétique de certaines attitudes et c’est sans doute ce qui fait le succès de la vidéo initiale.
Qu’est-ce que le SM ?
Le SM est un jeu de séduction. En fonction des réactions de mon partenaire, je modifie action et scénario, j’improvise constamment, je cherche à plaire, à séduire, à maintenir le plaisir, l’excitation. Je fais de la mise en scène permanente, à la rencontre du fantasme particulier de chacun.
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