Dans son manoir du Devon, Lady Alexandra met un point d’honneur à éduquer personnellement Béatrice, la jeune soubrette française de dix-huit ans récemment engagée à son service. Elle lui compose un personnage d’ingénue libertine, corsetée dans une petite tenue sexy d’aguicheuse perverse qui doit apprendre à marcher élégamment à petits pas en tortillant des fesses. A faire le ménage à moitié nue, à quatre pattes, les reins cambrés. A devenir auprès des hommes aussi souple du poignet qu’agile de la langue. A caresser les femmes jusqu’à l’orgasme. A combler d’attentions les invités de Madame sur et sous la table. A déchaîner leur concupiscence par des poses lascives et impudiques. A subir les examens d’essayeurs lubriques qui la contraignent à porter des larges godemichés pour la rendre plus accueillante. Afin qu’elle devienne petit à petit une bonne à tout faire, obéissante et docile. Chaque fois qu’il le faut, et il le faut souvent, elle est corrigée sévèrement. Rien ne vaut les méthodes d’éducation traditionnelles. Les fessées pleuvent. Les lanières du martinet sifflent. Lady Alexandra sourit. Impassible. Elle est patiente. La perfection est à ce prix.