Mercredi 6 mars 3 06 /03 /Mars 06:00

04 11Réalisées dans les studios de Christophe Mourthé en 2003, les vidéos présentées ci-dessous s’inscrivent dans le prolongement des deux séquences précédentes, "Le corset rouge" et "Le corset noir". Elles n’ont jamais été diffusées jusqu’à présent. Il s’agit donc de documents inédits.

On y retrouve Maîtresse Alexandra, dominatrice, bien sûr, mais « femme » avant toute chose, aimant pratiquer une domination élégante, chic, glamour… modifiant action et scénario en fonction des réactions05 10 de ses partenaires, improvisant constamment, cherchant à plaire, à maintenir le plaisir, l’excitation…  

Interrogée sur la définition du SM, elle répondait qu’il était "un jeu de séduction, une mise en scène permanente, à la rencontre du fantasme particulier de chacun."

Cliquez sur : Les petits pas

Cliquez sur : Une fessée magistrale

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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Samedi 6 avril 6 06 /04 /Avr 06:00

BR FV 49 01Madame,

Voilà un an que je n’étais pas retournée dans le Luberon, chez les amis de Madame. C’est avec beaucoup de plaisir que je retrouve cette région magnifique au plein cœur de l’été. Mais contrairement à l’an passé (voir épisode n°33 - Carte postale), où j’avais surtout eu affaire à Monsieur, c’est Madame qui, cette fois, s’occupe de moi au quotidien. Je dois l’appeler « ma tante » ou « tante Jacqueline », selon les circonstances. A tout prendre, je me demande si je ne préférais pas « oncle Louis », en dépit de ses drôles de manies, car elle est beaucoup plus sévère. Presque autant que voBR FV 49 02us, si vous me permettez la comparaison.

Mon arrivée a donné lieu à un examen approfondi de ma garde-robe. Malgré les circonlocutions d’usage sur le bon goût de son amie Alexandra, j’ai rapidement compris que rien ne convenait à « ma tante », que « tout cela était certainement très bien sous le climat anglais » mais que nous étions en France et en été, bref qu’elle me voulait différente. A vrai dire, je m’étais préparée à une telle réaction de sa part. Oncle Louis m’avait déjà fait un numéro du même genre, l’an passé.

De fait, en à peine une journée, j’ai été totalement « relookée ». L’opération a été menée au pas de charge. Rendez-vous le matin même chez le coiffeur. Coupe sage au carré, façon France Gall dans les années soBR FV 49 03ixante. Vous vous rappelez ? Mais si, « Les sucettes » de Serge Gainsbourg, « Annie aime les sucettes, les sucettes à l’anis… ». Suivi d’une séance d’épilation intégrale dans un institut de beauté (« Tu es encore bien trop jeune pour avoir des poils »). Cela me donne un air mutin et provocant qui me plait beaucoup. A croire que tante Jacqueline a lu dans mes pensées.

Côté habillement, rien que des vêtements très légers et faciles à porter. Des petites jupettes corolle qui se gonflent comme des ballons au moindre coup de vent et qui semblent avoir été conçues pour pouvoir être relevées en un tour de main si nécessaire. Quelques robes paysannes en cotonnade également, bouBR FV 49 04tonnées sur le devant par une kyrielle de petits boutons. De quoi mettre à rude épreuve la patience de ceux qui voudront m’effeuiller. C’est sans doute le but recherché. Je ressemble à une adolescente de David Hamilton.

Pour mes dessous, nous avons fait nos emplettes dans le même magasin que l’année dernière. La vendeuse m’a tout de suite reconnue. Elle m’a adressé un clin d’œil enjoué. Dans le genre « alors, on y prend goût ! ». J’ai fait semblant de ne pas comprendre. Nous sommes ressorties avec un lot de culottes hautes Petit Bateau en coton blanc agrémentées de picots élastiques en dentelle au niveau dBR FV 49 05es cuisses et de la taille. A priori pas sexy pour deux sous. A moins que le comble de la perversité ne soit de détourner les tenues apparemment les plus sages. Ce serait bien dans le genre de tante Jacqueline. Elle a l’air d’en connaitre un rayon en matière de lingerie. Et aussi dans ceux d’oncle Louis. Du coup, je comprendrais mieux son insistance pour me faire porter des brassières plutôt que des soutiens-gorges. Histoire de laisser entendre que ma croissance n’est pas terminée et que ma poitrine est à peine éclose. Tout lui parait bon pour me rendre désirable.

A la fin de la journée, j’étais donc parée de pied eBR FV 49 06n cap. Et, de retour à la maison, couverte de compliments sur mes nouvelles tenues :

- Tu seras très mignonne comme ça.

- Vous avez fait des folies pour moi, tante Jacqueline.

- Mais non, c’est bien naturel.

- Je ne sais pas comment vous remercier !

- C’est inutile, et puis, tu sais, je pourrais te gâter davantage si tu me rendais visite plus souvent.

- Oh, ma tante, c’est déjà bien assez !

- De toute façon, il te fallait impérativement des vêtements d’été.

Elle a beau me noyer sous un flot de paroles lénifiantes, je ne suis pas dupe. Ma prBR FV 49 07ésence pèse d’un poids non négligeable dans sa stratégie. D’abord, je pallie en partie l’absence de son personnel de maison, en congé durant cette période. Autrement dit, mes soi-disant vacances n’en sont pas vraiment. Le boulot de tous les jours, c’est sur moi qu’il retombe ! Ensuite et surtout, elle m’a fait venir pour servir d’appât à oncle Louis, afin qu’il se tienne tranquille. Je suis comme une chevrette docile, contrainte de rester attachée à son piquet. En lui fournissant par ma présence l’occasion de se « distraire », elle le retient auprès d’elle en l’empêchant d’aller batifoler ailleurs, si jamais l’idée lui venait à l’esprit. BR FV 49 08Du coup, elle se sent rassurée. Elle peut dormir sur ses deux oreilles.

L’efficacité de ce plan dépend étroitement de ma contribution. Il faut que je paie de ma personne. Ma tante y veille attentivement. Je dois être en priorité à la disposition de mon oncle. Matin, midi et soir. Je devrais plutôt dire à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Tous les prétextes lui sont bons pour m’envoyer dans sa chambre. Petit déjeuner, passage de l’aspirateur, nettoyage de la salle de bains, repassage… Et à chaque fois, bien sûr, oncle Louis, ravi de l’aubaine, me fait suBR FV 49 09bir un pelotage en règle. Il adore déboutonner ma blouse par-devant et glisser ses doigts sous l’élastique de ma petite culotte. Et je ne vous parle pas des fois où il est plus en forme. Où je dois me mettre à genoux pour le sucer pendant qu’il lit son journal, calé confortablement dans son fauteuil, les jambes écartées. A moins qu’il ne préfère me prendre en levrette lorsqu’il me découvre accroupie en train de faire le ménage.

L’objectif fixé par tante Jacqueline est donc largement atteint. Et même dépassé. Car mes tenues aguichantes ne manquent pas d’être remarquées. Apparemment, l’information circule très vite. C’est incroyable le nombre de livreurs, facteurs, coursiersBR FV 49 10, représentants et autres démarcheurs, qui sonnent à la porte pour les motifs les plus futiles, dans l’espoir de m’entrapercevoir, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Bien entendu, juchée en haut de mon escabeau ou à quatre pattes dans la cuisine, je leur offre le meilleur de moi-même. Le spectacle a l’air de leur plaire.

Je le fais exprès, pour les exciter, mais il m’arrive aussi de ne pas y penser, prise par mes occupations. Car je m’active du matin au soir. Solignargues ne désemplit pas d’invités qui se succèdent tout au long de la saison. Il y a toujours quelque chose à faire. Tante Jacqueline nBR FV 49 11e me laisse aucun répit. Naturellement, elle exulte de joie chaque fois qu’elle découvre quelque chose qui ne va pas. La sanction est immédiate. Fessée magistrale en travers de ses genoux, de préférence en public, pour me faire honte (« Je ne regrette pas ces petites jupes-corolles, elles sont vraiment pratiques ! »). Ou bien martinet, courbée sur le plateau de la table de la cuisine ou de la salle à manger. Immanquablement suivis de pénibles stations en pénitence dans le hall d’entrée (« Tu sais que tu es encore plus mignonne avec des fesses bien rouges ! »). Pour rien au monde, oncle Louis ne manquerait cBR FV 49 12es séances de punition. Son assiduité est remarquable.

En fait de vacances, mon séjour est donc loin d’être de tout repos. Les moments de liberté me sont comptés. Tout au plus tante Jacqueline m’octroie, de temps en temps, quelques moments de liberté quand elle y pense. Mais c’est toujours sous conditions. Si j’utilise la piscine par exemple, il faut que je prenne mon bain entièrement nue et que je me sèche ensuite au soleil, allongée sur un transat face aux fenêtres de la chambre de mon oncle. Les yeux mi-clos, aveuglés par la lumière, je devine sa silhouette derrière les lames des persiennes et son regard qui me transperce tout entière.

Il y a aussi une autre raison pour laquelle ma présence est appréciée. Tout le temps que je consacre à son mari permet à tante Jacqueline deBR FV 49 13XX vaquer à ses petites affaires. Son passe-temps à elle, ce sont les beaux jeunes gens, de préférence bien membrés, qu’elle se charge d’éduquer à sa façon. Elle n’a aucun mal à s’accorder leurs faveurs. C’est une très belle femme, aux formes admirables, généreusement dotée par la nature. Avec une poitrine de rêve, ferme et opulente, offerte comme une tentation. Qui sait jouer avec subtilité de la palette de l’autorité et du charme. Et s’imposer en toutes circonstances par une maîtrise totale de l’art de la séduction. Initiatrice tour à tour autoritaire et rassurante, elle est tout à la fois la maîtresse qui commande et laBR FV 49 14X maman qui réconforte.

Sa garde-robe témoigne de son inclination pour la lingerie rétro et plus généralement pour toutes les tenues qui mettent en valeur les attraits de sa féminité. Il faut dire qu’elle sait en jouer divinement. En l’observant adopter des pauses glamour, j’ai l’impression de feuilleter un catalogue de photos de Dita Van Teese. D’abord surprises, mais rapidement fascinées, ses victimes ne tardent pas à se sentir comme anesthésiées. Je sais de quoi je parle car je suis souvent autorisée à rester dans sa chambre lorsque je lui conduis un visiteur.

- Eh bien, grand bêta, approche-toi, je ne vais pas te manger !

Les rideaux sont tirés. Une lumière ambrée baigne la pièce. Elle est BR FV 49 15XXdebout devant son lit déjà à moitié défait. Les paroles d’une chanson de Dalida me reviennent à la mémoire…

Il venait d'avoir dix-huit ans, il était beau comme un enfant, fort comme un homme…

… en même temps que les images de Mrs Robinson en train de séduire Benjamin, le petit ami de sa fille, dans « Le Lauréat ».

Sous son négligé de soie entrouvert, elle porte un ensemble de couleur chair. Un peu démodé mais terriblement séduisant, comme les femmes en portaient autrefois. D’un rose tendre et dBR FV 49 16Xiaphane qui se confond avec la coloration de sa peau. Un soutien-gorge sublime. Des seins bien séparés et tendus comme des obus. Qu’elle sait faire saillir encore davantage lorsqu’elle replie les bras dans son dos pour le dégrafer.

Elle le dévore des yeux. Rapproche son visage du sien. Attire son regard sur le grain de beauté qu’elle porte à la commissure des lèvres.

- Quel âge as-tu ?

Il sent son souffle sur son cou. Elle l’appelle « mon petit ». Et lui tapote la nuque comme si elle flattait l’encolure d’un chien.

Ses hanches sont magnifiquement moulées dans une gaine-fourreau. Prolongée par les larges rubans des jarretelles qui retiennent ses bas...

… Bon, il serait sans doute plus sage que je m’arrête là, je suis censée vous écrire une carte postale !

J’ai bien noté de rapporter à Madame des fruits confits de Carpentras. J’ai eu l’occasion de les goûter, ils sont excellents.

J’adresse à Madame mes pensées les plus affectueuses. Avec mon meilleur souvenir du Luberon.

Béatrice

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Lundi 6 mai 1 06 /05 /Mai 06:00

52 001La chapelle de Glendale était située aux confins de la propriété, dans la direction de Rutherford, à l’orée d’une grande hêtraie qui la dissimulait partiellement aux regards. On y accédait par un petit chemin en terre serpentant le long d’une pièce d’eau. Son aspect extérieur en brique d’inspiration flamande, un peu austère, n’incitait pas de prime abord à la visite mais il fallait oser franchir le portail d’entrée pour en apprécier l’élégance et le raffinement. On découvrait alors un édifice exceptionnel, empreint d’une subtile harmonie de demi-teintes que venaient égayer la légèreté des stucs, les dorures des rechampis le long des boiseries, et la grâce attendrissante d’angelots joufflus, posés sur le haut des corniches comme une guirlande d’hirondelles.  

De génération en génération, la famille Ashley s’était fait un devoir de l’entretenir et d’y célébrer des offices. Elle assistait à ceux de Noël et de Pâques en présence du personnel du château au grand complet et de quelques habitants des environs. Plus récemment, Lady Alexandra avait demandé que l’on y fêtât également la Sainte Anne, le 26 juillet. A cette occasion, Andrew, le jardinier, avait pris l’habitude de déposer d’immenses gerbes de delphiniums bleus et de52 002 lys odorants au pied de sa statue.

Personnellement, je l’avais découverte un jour et un peu par hasard, alors que je m’étais éclipsée discrètement dans le parc. Havre de fraîcheur à l’écart de l’agitation trépidante du château, des ordres incessants de Madame, et des assiduités insupportables de George, j’appréciais de m’y retrouver au calme, dans une sorte de quiétude apaisante. Des souvenirs enfouis depuis l’enfance 52 003me remontaient alors à la mémoire. Ma première communion en robe d’organdi, ruchés et dentelles, avec un voile descendant jusqu’au sol, des bas de soie, une aumônière brodée contenant un chapelet, des souliers vernis et une couronne de roses. Somptueuse et vulgaire. Une robe de petite mariée. Ou de petite pute. Au choix.

Au-dessus du buisson lumineux des cierges votifs, mon attention était retenue par les détails du retable du maître-autel illustrant le tribunal du jugement dernier, entre l’oasis du Paradis et les flammes de l’Enfer, ou par les tableaux en clair-obscur représentant les saints martyrisés des premiers temps, veillés par des vierges porteuses de flambeaux, gisant nus, la peau livide, marquée de coins d’ombre ou au contraire impudiquement accentuée par la lumière grasse et jaune des bougies. Je me sentais observée par le regard insistant et muet des statues polychromes. Celle de Saint Sébastien, en particulier, éphèbe dévêtu, lié à un arbre et transpercé de flèches,52 004 instillait en moi une sorte de plaisir trouble. En ce temps-là, les photographies de Pierre et Gilles n’existaient pas encore.

Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je pourrais un jour fréquenter ce lieu autrement qu’à l’occasion de mes escapades estivales. Mais Lady Alexandra voyait sans doute les choses différemment. Elle aborda le sujet un matin, l’air de rien, alors que je passais le plumeau sur les 52 005meubles du grand salon. Sans doute estimait-elle que j’avais besoin des conseils d’un directeur de conscience. L’aumônier attaché au château saurait certainement m’écouter et, ajoutait-elle de son regard intense qui me mettait parfois mal à l’aise, « me tenir par la main pour m’éviter de trébucher sur le chemin caillouteux de la vie. » Je pouvais lui accorder toute ma confiance. Il était également son confesseur et son conseiller spirituel. Un homme dont la présence discrète avait été pour elle un gage de soutien en toutes circonstances, singulièrement lors de la disparition tragique de son mari, Lord Ashley, il y a quelques années.  

Il s’appelait Jonathan Bartholomew Wilkinson. Du moins était-ce son nom officiel et complet car avec l’usage, Lady Alexandra ne l’appelait plus que par ses initiales - J. B. - comme s’il faisait en quelque sorte partie de la famille, ou disons mieux, du petit cercle des habitués du château. Dans l’esprit de ma maîtresse, un château n’avait aucun sens sans sa chapelle, et une chapelle sans le52 006 chapelain qui allait avec. Une question de logique autant que de standing.

De taille moyenne, costaud comme un demi de mêlée, doté d’un cou de taureau et d’un embonpoint qui n’aurait pas déparé au sein d’un monastère, il était de ce type d’hommes couleur muraille qui apprécient l’anonymat derrière l’écran de leurs lunettes teintées. Le chapelain un peu caricatural, dégarni sans être complètement 52 007chauve, simple de mise, discret comme son ombre, plutôt taiseux, presque ordinaire.

Je n’ai jamais su dans quelles conditions Lady Alexandra avait fait sa connaissance ni compris la nature exacte des relations qui les unissaient. Mais leur complicité éclatait comme une évidence. On aurait même pu les croire soudés par une sorte de pacte secret. A l’image d’un vieux couple, ils avaient d’ailleurs leurs petites habitudes. Comme celle de sacrifier chaque année à une « retraite » sur le continent, quelque part au sud de la Loire, au fin fond de la Lozère, « in the middle of nowhere ».  

Je me souviens en revanche parfaitement de notre première rencontre. A force d’insister, ma maîtresse m’avait finalement convaincue d’aller me confesser. Un moment certes difficile à passer sur le coup, affirmait-elle, mais qui valait bien la sensation de soulagement et de réconfort qui s’ensuivrait. Puisque j’y étais donc52 008 vivement encouragée et qu’il m’aurait fortement déplu de ne pas la satisfaire, je pris sur moi de me rendre à la chapelle afin de le rencontrer.

La scène restera longtemps gravée dans mon esprit. Il faisait très beau ce jour-là. Nous étions en septembre. Le soleil jouait dans les feuillages. Traversant la rosace du transept, un rayon oblique faisait papillonner ses ocelles colorés sur le dallage de pierre. A genoux dans la pénombre du confessionnal, les mains jointes, les coudes posés sur la tablette de bois épais, le rideau de velours rouge tiré derrière moi, j'avais du mal à contenir mon impatience.

Il arriva enfin, troublant le silence de son pas rapide le long des travées, et soupirant, comme contrarié par un événement imprévu. Aux craquements sinistres signalant son installation dans le compartiment central, de l’autre côté de la cloison, succéda aussitôt l’ouverture du guichet carré et l’apparition de son visage derrière les croisillons. Un visage énorme, impressionnant, presque déformé, 52 009penché sur moi à quelques centimètres, dont les contours s’affinèrent progressivement au fur et à mesure que je m’habituais à l’obscurité ambiante. J’entrevis le luisant du tissu noir de sa soutane et les mouvements de ses mains pâles. Lisses comme des mains de femme.

A ce qui me parut être une prière introductive à peine murmurée, succéda une interminable période de silence. Enfin, il fit un signe de croix et brisa la sérénité des lieux.

- Je vous écoute, mon enfant.

L’espace d’un instant, une envie irrésistible me saisit de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir au plus vite. Mais j’étais comme clouée sur place, paralysée. Les mots restaient coincés au fond de ma gorge.

- Mon père, je… ça fait très longtemps que je… j’aurais dû… j’ai… comment vous dire… j’ai commis beaucoup de fautes.

Son visage continuait de me fixer intensément mais avec52 010 indulgence, à l’image du timbre de sa voix, onctueux, velouté, incitant à la confidence et à l’aveu.

- La confession est un aliment pour l’esprit, on s’affaiblit et on perd ses défenses si l’on s’en prive trop longtemps.

Le silence se poursuivait. Je compris qu’il était trop tard pour reculer.

- Eh bien, voilà, comme je suis très gourmande, il m’arrive fréquemment d’aller faire un petit tour du côté des cuisines. Je profite de ce que Louise, la cuisinière, est occupée à ses fourneaux pour lui emprunter un morceau de sucre ou un macaron. Il n’y a pas si longtemps, j’ai même réussi à dissimuler un pot de confiture de groseille sous mon tablier.

En fait, après y avoir réfléchi, j’avais échafaudé une stratégie simple qui consistait à commencer par m’accuser d’une série de forfaits anodins, de peccadilles insignifiantes, afin de tâter le terrain et de tester les réactions de mon confesseur. En y mettant un peu de 52 011conviction, en prenant l’air désolé, avec juste ce qu’il fallait d’émotion dans la voix, peut-être se satisferait-il de ces aveux innocents. Je pourrais ainsi m’en tirer à bon compte. Mais comme il continuait à rester muet, les paupières closes, semblant attendre la suite, je poursuivis.

- Et puis, j’adore me parfumer. Alors l’autre soir, je n’ai pas pu résister, je suis entrée dans la salle de bains de Madame, j’ai saisi son flacon de Shalimar en haut de l’étagère et je m’en suis appliquée un peu derrière l’oreille. Oh pas beaucoup, presque rien, juste une goutte, pour imiter Madame quand elle se prépare pour sortir.

J.B. ne bougeait pas, les yeux fermés, concentré, accueillant ma confession avec la plus extrême attention, soupesant intérieurement chaque mot. J’ai trouvé qu’il en faisait beaucoup, que jusque-là, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, et qu’il n’avait encore rien entendu. J’ai donc continué.

- Quand je sais que Madame s’absente pour plus longtemps, je vais52 012 fureter dans son boudoir, j’ouvre les armoires pour admirer ses robes, je tire les tiroirs de sa commode et j’examine sa lingerie, impeccablement rangée dans des cases individuelles. Les corsets et les soutiens-gorges d’un côté, les petites culottes et les strings de l’autre. Séparément des culottes fendues.

- Des culottes fendues ?

Cette information, apparemment, n’était pas 52 013tombée dans l’oreille d’un sourd. Il décroisa les genoux et se redressa sur son banc,     pressentant que des détails croustillants allaient suivre. Son œil rond s’ouvrit fixement comme celui d’un hibou. Il s’attarda longuement sur ce que le col ouvert de mon chemisier pouvait lui laisser entrevoir à travers la grille. J’eus l’impression que je commençais à l’intéresser.

- Ben oui, vous n’en avez jamais vu ?

Conscient du piège que je lui tendais, il se contenta de soupirer, de baisser les paupières et de reprendre sa position de méditation. Je pouvais lire dans ses pensées.

- Vous voulez dire fendues par-devant et par-derrière ?

Fugitivement, sa voix avait insisté sur le « et », comme si cette précision revêtait une importance capitale dans son esprit. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’interroger. Confesseur, d’accord, mais il en posait tout de même des drôles de questions. Pas très net et même pervers que cela ne me surprendrait pas. Plutôt du genre à52 014 couper l’extrémité de ses poches de pantalon pour s’astiquer le poireau en douce.

Alors, histoire de rigoler un coup, j’en ai rajouté en répondant d’une voix neutre, délibérément privée de toute nuance de sentiment.

- Ça dépend, il y en a qui sont fendues seulement par-devant mais la plupart sont fendues des deux côtés.

- Tant qu’à faire !

52 015Là, je me suis dit que le doute n’était plus possible et que je me trouvais en présence d’un gros vicelard. Autant reconnaître tout de suite que je faisais fausse route en continuant à lui distiller mes secrets à la guimauve, mes histoires de macarons et de pots de confiture dégoulinantes de niaiserie. Ce qu’il attendait, c’était du costaud, du solide, du « hard ». Eh bien, il allait être servi. Avec moi, il ne serait pas déçu. Avec toute l’innocence dont j’étais capable, je me ferais un plaisir de lui balancer des aveux croquignolets jusqu’à ce qu’il ait de la buée sur ses lunettes. On allait voir ce qu’on allait voir, je finirais bien par le faire craquer.

- N’avez-vous pas aussi péché contre la pureté ?  

Ben voyons, j’en étais sûre, il n’y avait que ça qui l’intéressait. Nous étions maintenant au cœur du sujet. Il fallait que je sorte le grand jeu. Aussi ai-je marqué un léger temps d’arrêt en m’agitant sur mon siège pour manifester ostensiblement mon trouble, et puis j’ai serré très fort mon mouchoir au creux de mon poing tout en coupant ma respiration jusqu’à sentir mes joues devenir écarlates. Comme si52 016 j’hésitais à avouer quelque chose qui me coûtait beaucoup.

- Je… je… je me masturbe…

- La masturbation n’est pas seulement un péché contre la pureté, elle est surtout un acte d’égoïsme parce qu’elle nous enferme en nous-mêmes. Vous y adonnez-vous souvent ?

- Oui, tous les jours et même…

- Continuez, ma fille, libérez votre conscience, je suis là pour tout entendre, le meilleur comme le pire. Vous savez, bien souvent c’est la mauvaise 52 017honte qui paralyse les bons sentiments.

- … plusieurs fois par jour !

- Mais à chaque fois, le remords vous assaille, vous vous sentez coupable !

- Pas du tout, j’adore ça ! C’est super agréable. Quand j’ai un petit moment de libre, cela me change les idées. Une vraie détente. Et puis mes mains sont beaucoup plus agiles que celles d’un homme. Je connais parfaitement les replis de mon corps et les caresses qui me font jouir.

Plutôt satisfaite de cette brillante entrée en matière destinée à le mettre en appétit, j’ai relevé les yeux. Apparemment, j’avais atteint mon objectif. Son visage m’est apparu sensiblement plus rouge qu’au début. J’aurais juré qu’il m’imaginait en train de prendre mon plaisir.

- Et vous pensez à quoi dans ces moments-là ?

- Vous voulez vraiment savoir ?

- Oui.

- Ça dépend. La dernière fois, par exemple, je faisais l’amour à52 018 cheval. J’étais entièrement nue. Je chevauchais à cru un splendide étalon et je tentais à grand peine de distancer un cavalier qui me poursuivait sans relâche. En entendant le martèlement des sabots de sa monture, j’ai senti qu’il gagnait du terrain. Il a fini par se stabiliser à ma hauteur et à me forcer à ralentir l’allure en s’emparant de mes rênes. Ma tête s’est mise à tourner. A ma course folle au milieu des landes, à la chaleur de la bête entre mes jambes, s’ajoutait maintenant le contact 52 019chaud de ses mains sur ma peau. Mon désir s’exacerbait. J’avais le cœur battant. Mon corps s’est raidi d’envie tandis que mon cheval se cabrait en hennissant. L’homme s’est montré plus pressant. Son souffle a parcouru ma nuque. Nos bouches se sont cherchées avidement pour se rejoindre en un baiser fougueux. Nos lèvres humides se mordillaient. Nos langues se léchaient. J’ai fermé les yeux. Nous avons roulé au sol. Je me suis retrouvée sur le dos, les cuisses grandes ouvertes….

A cet endroit précis de mon récit, j’ai freiné à mort et j’ai laissé tomber un silence interminable. Comme si le temps s’était brusquement arrêté et que je revivais intérieurement la scène. Comme si ma pudeur m’interdisait d’en dire davantage. Comme si je m’apprêtais à avouer la plus scabreuse des obscénités. J’ai porté mes mains à mon visage. Moins pour feindre un sursaut d’émotion que pour épier sa réaction entre mes doigts. Son cou était tendu en52 020 avant. Et le reste peut-être aussi. Manifestement, mon histoire l’intéressait au plus haut point.

- Et après ?

- Après ? Mon réveil a sonné. Il était 6 heures. Je me suis levée en quatrième vitesse. Madame n’aime pas que je les domestiques se présentent en retard à l’office.

Paf ! C’était bien fait pour lui ! Je l’ai vu grimacer de dépit comme si la bobine du film avait brusquement sauté, que l’écran était devenu noir et que les lumières de la salle s’étaient rallumées.

Avec moi, il n’avait pas fini d’en voir de toutes les couleurs……

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Jeudi 6 juin 4 06 /06 /Juin 06:00

53 01Pour un début, je n’étais pas trop mécontente de moi. Mon plan se déroulait conformément aux prévisions. C’était peu dire que j’avais réussi à déstabiliser mon interlocuteur. Manifestement, il ne s’y attendait pas. Mais nous n’en étions encore qu’à l’échauffement. La partie était loin d’être finie. Il fallait que je tienne la distance. Le temps me semblait cependant venu d’accélérer légèrement le rythme. Je ne pouvais tout de même pas m’arrêter en aussi bon chemin.  

- Et puis, je… je…

Je fis semblant d’hésiter, de buter sur les mot53 02s, de regarder désespérément autour de moi, les yeux hagards, comme une naufragée en perdition cherchant une bouée, un quelconque appui où m’accrocher, dans l’idée que mon confesseur, apitoyé, se précipiterait à mon secours.

- A quoi bon dis53 03simuler vos fautes, mon enfant ? Si le malade rougit de découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne peut pas soigner ce qu’elle ignore.

Mon désarroi était en fait totalement simulé. J’entendais que ce soit J. B. lui-même qui m’invite à m’accuser d’autres péchés afin d’éprouver la satisfaction perverse de l’observer se prendre au piège que je lui tendais. Le stratagème fonctionna au-delà de mes espérances.

- Ne craignez rien, ma fille, je suis ici pour vous aider… lancez-vous… l’aveu est d’autant plus libérateu53 04r qu’il est difficile à exprimer… mon rôle n’est pas de vous juger mais de vous écouter…

Bingo ! La voie était libre. Le voilà maintenant forcé de m’entendre jusqu’au bout. Je n’avais plus qu’à improviser brillamment. Le sujet était indifférent pourvu que l’objectif soit atteint. Le placer en position53 05 d’infériorité. Oui, c’est ça, en renversant les rôles, afin qu’il soit à son tour dans la situation du coupable. Comme un voyeur obscène surpris en train d’épier à travers le trou d’une serrure.

- Eh bien voilà, je rêve fréquemment que je contrains William, mon petit ami, le neveu de Madame, à me regarder faire l’amour avec un inconnu. La scène se déroule dans la chambre rouge, celle avec un immense lit à baldaquin en son milieu. La lumière est feutrée. J’ai solidement ligoté William sur une chaise dans un coin de la pièce. Il s’est laissé faire sans résistance. Peut-être imagine-t-il que je lui prépare un de ces nouveaux jeux érotique53 06s dont j’ai le secret. Son regard amusé épie le moindre de mes gestes.

C’est alors que l’inconnu jaillit, nu, de derrière un paravent et vient me toiser de toute sa hauteur. La tension du désir illumine ses prunelles, hérisse le grain de sa peau, et raidit ses membres. Il m’effleure à peine et déchire brutalement le53 07s pans de mon chemisier, emporté par l’envie irrésistible de me posséder. Par-derrière, j’observe William s’agiter dans tous les sens, les yeux exorbités. Le scénario en cours n’est sans doute pas exactement celui qu’il avait entrevu. Je me fais la réflexion que j’ai eu bien raison de prendre la précaution de le bâillonner. Je m’apprête à le provoquer encore plus en m’approchant de lui pour glisser ma main au niveau de son entrejambe et pour caresser le renflement qui gonfle sous le tissu de son pantalon. Mais l’inconnu s’y oppose. Il est dans tous ses états. Je prendrais sans doute des risques inconsidérés si je l’empêchais de conclure. Mon excitation s’intensifie à la vue de ce beau mâle en rut…

- Alors ?   53 08 

- Alors je me dis qu’il ne faut pas laisser filer une occasion exceptionnelle. Deux d’un coup, c’est tellement rare ! Je vais d’abord m’occuper du bel inconnu. Il a bien mérité quelques minutes d’attention. Il est plus que beau, il est magnifique. Un véritable ét53 09alon. Dans l’état où il est déjà, je n’aurai pas besoin de     l’encourager. Je suis même sûre qu’il va me     faire jouir comme personne. Qu’il saura se retenir de prendre son plaisir tant que je n’aurai pas été comblée de toutes les caresses dont il est capable. Jusqu’à ce que j’en perde la raison.

- Et par la pensée, vous commettez le péché de chair, c’est bien cela ?

- Oui, tout à fait, mon rêve et la réalité ne font pl53 10us qu’un, à l’image de nos deux corps qui s’embrasent. J’ai le dos cambré, la pointe des seins dressée, la respiration saccadée, les joues en feu, les yeux révulsés. Des… Des…

- … Continuez, mon enfant, continuez…

J. B. retira ses lunettes et s’essuya furtivement les tempes av53 11ec son mouchoir de baptiste.

- … Des gouttelettes de sueur sillonnent mon front. Je dodeline de la tête dans un délire ponctué de cris et de gémissements. Je voudrais tout à la fois que le temps s’éternise et s’arrête. Mais brusquement, je reprends mes esprits.

- Dieu soit loué, j’en étais persuadé ! Votre conscience intervient in extremis pour vous sauver. Elle vous adjure de ne pas faire un pas de plus sur le chemin glissant du vice et de la luxure…

- Euh…

- … Mais si, c’est très clair ! Ce sursaut de lucidité traduit le remords que vous éprouvez.

- Vous croyez ?

- Bien sûr, la contrition est une détestation du péché commis alliée à la résolution de ne plus fauter à l’avenir.

- Oh non, pas du tout, vous n’y êtes vraiment pas, mais alors pas du tout ! Vous savez quoi ? Je réalise simplement que William est là, tout à côté, ligoté sur sa chaise, dans un état d’excitation que vous ne pouvez pas imaginer. Je me dis qu’il a assez attendu comme ça, que c’est maintenant à son tour d’en profiter, et que j’aurais bien tort de le laisser refroidir !

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Samedi 6 juillet 6 06 /07 /Juil 06:00

54 02- Rassurez-moi, ma fille, toutes ces mauvaises pensées qui vous accaparent l’esprit restent bien sûr cantonnées au domaine de vos rêves ? Dans la vraie vie, vous savez vous garder de ce genre d’excès, n’est-ce-pas ?

Bonne question. Je m’y attendais. Si je réponds oui, il ne me croira pas. A l’inverse, répondre non serait trop simple et trop facile. Je vais plutôt tenter un cou54 03p intermédiaire : reconnaître la réalité mais me poser en victime innocente.

- Oh, je voudrais bien, mais je ne suis pas toujours en mesure de résister. Vous savez, ici, je ne suis jamais qu’une domestique. On ne me demande pas mon avis. Une54 04 domestique obéit aux ordres. Quels qu’ils soient. Un point, c’est tout. C’est comme ça que Madame m’a éduquée. Je suis la bonne à tout faire. Celle qui doit être prête à satisfaire la moindre des exigences de ces messieurs.    

- De ces messieurs ?

- Oui, par exemple quand Madame reçoit des invités, le soir, qu’elle me fait porter pour l’occasion ma petite robe noire, qu’elle me maquille et qu’elle me parfume, vous n’imaginez tout de même pas que c’est pour leur raconter l’histoire de Boucle d’or ou du Petit Chaperon rouge !

- Que dois-je alors imaginer ? 54 05 

Quel farceur, ce J. B. ! Je savais qu’il avait de l’humour, mais à ce point ! Je suis convaincue qu’il sait très bien ce qui se passe au cours de ces soirées et qu’il mourrait d’envie d’y partici54 06per. Alors pour la peine, je vais lui en donner un avant-goût à ma façon.  

- Eh bien, tout ! Vous pouvez tout imaginer ! Tenez, l’autre soir, après le dîner, Madame m’a demandé d’aller servir des liqueurs à ces messieurs. Je dois dire que ma visite les a transportés de joie. Une délicate attention. Un cadeau tombé du ciel. La cerise sur le gâteau. La confirmation, selon eux, de l’exquise prévenance de la maîtresse de maison à leur égard. Après m’avoir prestement débarrassée de mon plateau, ils m’ont hissée sur la table de billard et invitée à leur offrir un petit spectacle.

- Un petit spectacle ? 54 08 

- Oui, un strip-tease si vous préférez, mais attention pas une exhibition vulgaire ou glauque, quelque chose, au contraire, de chic et de distingué, façon Crazy Horse. Madame y tient beaucoup. J’ai donc rep54 07ris les poses que Madame m’avait fait répéter, en commençant par onduler sur le tempo de la musique. Un fado plutôt triste mais sensuel et langoureux. J’ai contracté mes muscles afin de mettre mes formes le plus possible en valeur.

Les conversations se sont interrompues. Un parterre d’hommes aux yeux brillants s’est subitement formé à mes pieds. Émoustillée par ces regards voyeurs qui me     54 09dévoraient, j’ai dégrafé le haut et découvert ma poitrine. Des murmures flatteurs ont accompagné mes mouvements tandis que je me caressais les seins. Une douce chaleur n’a pas tardé à m’envahir. J’ai fait glisser ma robe le long de mes cuisses. Lentement. En défiant tous ces yeux que je voyais comme autant de mains prêtes à se partager l’offrande de mon corps.  

Il ne me restait plus que l’essentiel. Ma petite culotte noire fendue "Exciting". J’ai délibérément mis du temps à l’enlever. Comme si quelque chose me retenait de commettre l’irréparable. Pour une fois, l’occasion était trop belle de pouvoir les tenir en mon pouvoir.

Après avoir procédé à toutes sortes de contorsions destinées à élever la54 10 température de quelques degrés supplémentaires, j’ai fini par m’en débarrasser en la projetant d’une pichenette, du bout du pied, au milieu du cercle de mes admirateurs, comme j’avais vu le faire une actrice dans un vieux film américain en noir et blanc. Ils se sont poussés du coude et bousculés pour s’en 54 11saisir. Je me trouvais maintenant complètement nue, réveillant tous les fantasmes de ces hommes prêts à se battre pour s’enivrer de mon parfum, pour lécher les gouttelettes de moiteur qui perlaient sur ma peau…

- Et ensuite ?

- Ensuite, puisque les jeux étaient faits, il ne me restait plus qu’à m’en remettre au vainqueur, celui qui dans la bataille, venait de se montrer le plus empressé et qui brandissait, tout sourire, ma petite culotte au-dessus de sa tête, comme54 12 un trophée. Les perdants, envieux mais beaux joueurs, l’ont suivi des yeux tandis qu’il m’aidait à descendre de la table pour m’emmener à l’écart.

- Et ça n’est pas allé plus loin ?

- Oh si, beaucoup plus loin ! J’ai passé une nuit inoubliable mais épuisante dans les bras d’un amant tour à tour passionné, tendre, ardent, fougueux, imaginatif,… Il suffisait que je me plie à toutes ses fantaisies, comme la petite bonne soumise et docile que Madame m’avait appris à être en pareilles circonstances. Je suis sûre qu’elle aurait été fière de moi !

J. B. a avalé sa salive à plusieurs reprises. Je pense qu’il devait avoir la gorge sèche.

- Dites-moi, ma fille, ces petites « soirées », comme vous dites, il y en a souvent ?

 

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Mardi 6 août 2 06 /08 /Août 06:00

555 01- Bien sûr, des soirées comme ça, il y en a pratiquement toutes les semaines.

- Ici ?

- Ici ou ailleurs, chez des amis de Madame, mais toujours dans des demeures élégantes, fréquentées par des gens tout ce qu’il y a de plus convenables et qui aiment s’amuser. Les jeux de société changent à chaque fois. Il faut savoir varier les plaisirs.

- Que voulez-vous dire ?

- Simplement que tout le monde n’a pas les même555 02s fantasmes et qu’il est normal de pouvoir satisfaire les uns et les autres à tour de rôle. J’ai plein d’exemples en tête mais je ne voudrais pas vous retenir trop longtemps ! Vous n’avez peut-être pas que ça à faire ?

- Non, non, ma fille, continuez, c’est très important. En vous faisant formuler vos péchés, l’aveu vous soulagera. Il vous aidera aussi à voir plus clair en vous, à faire la vérité sur vous-même. 555 03 

Ben voyons, le contraire m’aurait étonné !

- La confession n'est pas une démarche de deuil et de tristesse, mais une demande pleine de confiance. On éprouve la 555 04paix et la joie après s'être confessé.

- Alors voilà, c’était il y a quinze jours, dans un grand hôtel de Londres. Une soirée un peu spéciale avait été organisée à l’intention d’invités triés sur le volet. Vous avez vu « Eyes Wide Shut » ?

- Stanley Kubrick, 1999, avec Tom Cruise et Nicole Kidman.

- Exactement !

- Oui, bien sûr…. euh, non, pardon, je veux dire qu’on a dû m’en parler à sa sortie, c’est un peu ancien maintenant !

Bizarre ! J’aurais plutôt juré au contraire qu’il l’avait vu deux ou trois fois et qu’il était encore capable de me décrire toutes les scènes par cœur ! Mais j’ai continué, co555 05mme si de rien n’était.

- La charmante organisatrice de la soirée avait sélectionné dans la rue des inconnus auxquels elle avait pr555 06oposé de vivre une expérience sexuelle intense, unique et sans lendemain. Avec d’autres très jeunes femmes qui se trouvaient là, j’allais être offerte à leurs queues dressées, prêtes à nous prendre par tous les bouts. Nous ne connaîtrions d’eux que le puissant organe qui, déjà, gonflait entre leurs cuisses.

- Comment ça s’est passé ?

- Comme je m’y attendais ! On a commencé par me bander les yeux. De ce que j’avais pu voir avant d’être plongée dans l’obscurité, c’est que tous ces inconnus étaient loin d’être à mon goût. Et curieusement, cela n’a fait qu’accroitre mon désir. Je n’étais plus da555 08ns le domaine du romantisme ou de la séduction mais exclusivement dans celui du sexe. Encerclée par de multiples partenaires dont j’étais l’offrande et prêts à me procurer le plus de jouissance possible ! Désorm555 07ais à la disposition de ces verges que j’imaginais déjà dures, je me demandais ce que ces mâles, dont je ne connaissais même pas le nom, regardaient. Mes seins ? Ma bouche dans laquelle ils allaient bientôt s’enfoncer ? Ou encore ma vulve épilée qui perlait de désir ? Sans doute attendaient-ils que le jeu commence enfin. Je percevais déjà le bruit de leurs mains qui coulissaient sur leurs grosses tiges…  

- Alors ?  

- Alors, des doigts sont venus effleurer mon visage. Ce simple contact a suffi à faire dresser mes tétons, alors que mon sexe s’imprégnait d’une moiteur visqueuse et abondante. Les caresses n’ont pas duré bien longtemps. Une queue s’est frottée et a glissé contre mes gencives, m’obligeant à la recevoir entre mes lèvres. Je l’ai sucée goulûment, au rythme de la main qui, appuyée sur ma tête, m’imprimait la cadence de ce coït buccal. J’imaginais les autres hommes, tout autour, me fixer en se masturbant, impatients de remp555 09lacer leur partenaire de jeu au fond de mon palais. 555 10 

Quelques instants plus tard, un nouvel engin s’est en effet présenté à hauteur de mon visage. Les hommes ne restaient jamais longtemps, guidés par la voix de la belle organisatrice qui leur avait attribué à chacun des cartes afin de les différencier. Des queues, des queues, et encore des queues, ne cessaient désormais de me posséder. Quelques gouttes d’excitation suprême perlaient même sur ma langue. Dans le salon, l’odeur se faisait de plus en plus forte.

Puis, après que l’on m’ait entièrement dévêtue, j’ai été conduite vers ces tiges bien raides pour être pénétrée co555 12mme une chienne. Chienne, je l’étais, et même en chaleur à mesure que mes coups de reins me faisaient changer de partenaire afin de satisfaire la soif de plaisir ultime qui s’était emparée de mo555 11i…

Partout des phallus, des hommes, de la peau, de la sueur… Les doux effleurements du début s’étaient maintenant transformés en corps à corps brûlants. Les queues s’enchaînaient en moi à mesure que ces messieurs étaient tirés au sort par l’organisatrice. L’excitation de tous les protagonistes était palpable. L’odeur omniprésente de sexe ne faisait, visiblement, qu’exacerber leur fougue.  

- Un véritable lupanar !

- Si c’est vous qui le dites ! En tout cas, on ne devait pas en être loin ! Les verges s’enchaînaient en moi, me prenaient, me laissaient, revenaient au creux de mon sexe ouvert, labouré, écartelé… Les orgasmes se multipliaient, auxquels répondaien555 14t en écho ceux de mes voisines, livrées comme moi à la jouissance des hommes. Leurs hurlements de plaisir ne faisaient qu’exacerber mon propre déchainement.

Encore, encore, des bites, des bouches, de la sueur, du sperme… La chienne sauvage que j’étais devenue ne c555 13omptait pas s’en arrêter là. Je m’étais muée en garce avide de sexe. Obsédée par l’envie que ce cercle de sexes turgescents finisse par éclater en même temps et me recouvre de leur semence. Sucer, lécher, branler, me faire défoncer… Tout était bon pour arriver à mes fins.

Enfin les premiers jets sont arrivés pour me réc555 16ompenser. Ce foutre blanc, épais, visqueux, giclait abondamment sur mon corps, poissait mes cheveux, brouillait mes yeux, ruisselait entre mes seins et s’infiltrait dans tous mes replis…  

- Et… en dehors de ces soirées… tout de même très « spéciales »… il faut bien le reconnaître… votre tenue, le re555 17ste du temps, demeure irréprochable. Vous555 15 vous gardez de succomber à la tentation, n’est-ce pas ?

- J’aimerais bien mais… malheureusement… je ne peux pas, c’est impossible !

- Comment ça, impossible ? Vous n’allez tout de même pas me faire croire que vous êtes incapable de maîtriser vos sens ?  

- Non, le problème n’est pas là, quand je dis que c’est impossible, c’est parce que cela ne dépend pas de moi, je suis harcelée en permanence, où que je sois, quoi que je fasse.  

- Mais par qui donc ?

- Oh c’est bien simple, par tous les hommes que je côtoie, George, le maître d’hôtel, Harry, le docteur, Andrew, le jardinier, James, le chauffeur, Douglas, le laiti555 19er, le boulanger, l’électricien, le menuisier, le plombier, le garagiste, j’en oublie certainement…Ah oui, Bob O’Dr555 18iscoll, l’épicier…en bref, par tout un tas d’obsédés. Si vous saviez ce qu’ils me font subir !

Habile, la fin de ma phrase, non ? J’ai laissé tomber un silence long comme un jour sans pain. J. B. a paru hésiter, mais comme je le pressentais, sa curiosité a été la plus forte.

- Racontez-moi, mon enfant.  

- Je ne sais pas par où commencer !

- Eh bien, commencez donc par George, c’est celui555 20 que vous avez cité en premier.

- Avec lui, il faut sans cesse que je reste sur mes gardes. George p555 21résente toutes les apparences du majordome irréprochable sous sa livrée à rayures, civil, attentif, déférent, presque obséquieux même, mais dès que Madame a le dos tourné et qu’il se trouve seul avec moi, je peux vous assurer que la métamorphose est impressionnante. C’est un tout autre personnage qui s’anime. Et qui se laisse aller à ses instincts les plus bas. Comme si je n’étais plus, à ses yeux, qu’une bête à plaisir. Il n’y va pas par quatre chemins. Vous connaissez sa spécialité ?

Je n’étais pas réellement obligée de poser cette question, mais l’occasion était trop belle.

- Non.

- C’est un accro à la levrette ! La levrette, pas besoin de dessin, j’imagine ? 555 22 

J.B. n’a pas jugé utile de répondre. J’y allais sans doute un peu fort !

- Il ne pense qu’à ça. Sans doute à cause de la position de soumission à laquelle elle me contraint. Ça tombe bien, moi, le côté dominateur et animal, j’adore. En levrette, je suis sa proie. J’imagine que comme tous les hommes, il apprécie la vision qui lui est offerte du corps féminin, la taille bien marquée, les hanches en valeur, les reins cambrés, les fesses entrouvertes, découvrant la double route des plaisirs. Sans compter que le fait de pouvoir s’introduire au milieu de ces rondeurs charnues doit constituer un puissant stimulant érotique… et puis je dois auss555 23i avouer que pour moi, comme sans doute pour lui, l’angle de pénétration provoque une sensation plus intense que dans d’autres positions plus classiques. Chacun d’entre nous se trouve libéré du regard de l’autre et se concentre sur son excitation. Mon clitoris est librement accessible à lui comme à moi, ce qui nous procure un plaisir partagé.

- Oh…… !!!

- Oui, je sais, je ne devrais pas le confesser mais c’est tellement agréable et reposant à la fois. J’adore le sentir aller et venir en moi, au rythme de ses coups de reins, une main calée sur mes hanches et l’autre tenant fermement ma chevelure. Il faut que je vous dise qu’il a un sexe hors du commun, par sa taille, sa forme, sa puissance et sa résistance aussi. Rien ne m’excite davantage que de le sentir entrer en moi et occuper toute la place. J’ai l’impression qu’on vient de me rajouter l’organe qui me manquait, que le vide est enfin comblé. J’555 24éprouve une sensation de complétude apportée par cette chose raide, chaude, et si pleine qu’on la dirait moulée pour moi et pour moi seule. Je la serre aussi fort que je peux en contractant mes muscles. Mes cris augmentent au fur et à mesure que son rythme s’accélère. Jusqu’à ce que je sente une jouissance intense et chaude enflammer tout son corps en partant du plus profond de son être.  

- Ça suffit ! Arrêtez…….!!!!!!!!!!!

- Attendez, faudrait savoir, je croyais que vous m’aviez demandé de tout vous dire, vous voyez bien que je n’ai pas fini, alors laissez-moi au moins continuer jusqu’au bout !

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Vendredi 6 septembre 5 06 /09 /Sep 06:00

56 01J. B. n’a pas insisté. Le contraire aurait été surprenant. J’aurais mis ma main au feu qu’il mourait d’envie de connaître la 56 02suite. Alors, reprenant l’air contrit de la pécheresse, et pour m’excuser du ton un peu vif qui venait de ponctuer mes propos, j’ai baissé mécaniquement les paupières. Comme une poupée de porcelaine qui ferme les yeux quand on la couche.  

- Oh je sais, pour vous, c’est sûrement pénible à entendre mais il faut bien que je soulage complètement ma conscience.

Et, sans transition, j’ai co56 03ntinué le récit de mon interminable calvaire.

- Le problème avec George, c’est qu’il est insatiable. Une fois qu’il a commencé, on ne peut plus l’arrêter. La levrette à peine terminée, il m’a demandé d’enchaîner avec une petite gâterie, histoire de le remettre en selle. Qu’à cela ne tienn56 04e, les petites gâteries, c’est ma spécialité. Aucun homme ne me résiste. Il n’a pas fait exception. Monsieur a vite retrouvé toute sa vigueur. Il faut dire que j’ai fait exprès de faire le plus de bruit possible en le suçant. Une vraie cochonne. En général, les hommes adorent. Ça n’a pas raté. Il n’a eu de cesse d’enfourner son mandrin jusqu’au fond de ma gorge. Je l’ai gardé au chaud jusqu’à ce qu’il explose.

- Hum, et une fois… comblé,… je… j’ose espérer qu’il a tout de même fini par vous laisser tranquille !

- Ah non, vous osez mal,56 05 ça se voit que vous ne connaissez pas George ! Une véritable bête de sexe ! Il était reparti pour un tour. Il lui en fallait plus. Il m’a fait la totale.

- La totale ?  

- Ben oui, vous allez très vite comprendre. Il m’a ordonné de me remettre en levrette afin, m’a-t-il annoncé, « d’être plus à son aise pour s’occuper de mon petit œillet ». Obéis56 06sante, je me suis mise à genoux sur le lit, j’ai posé ma tête sur l’oreiller et j’ai cambré les reins. Comme je sais qu’il adore ça, j’ai même écarté mes fesses avec les mains. Je me suis caressé l’anus. J’y ai enfoncé un doigt, puis je l’ai retiré. L’un des siens a pris sa place et s’est mis à me masser avec délicatesse jusqu’à ce que je m’assouplisse. Son gland s’est ensuite introduit imperceptiblement. Il était si doux que je l’ai laissé venir en moi, tout entier. A mon grand étonnement, je n’ai ressenti pratiquement aucune d56 07ouleur. C’était même tellement bon que j’ai failli perdre connaissance !

- Dites-moi, ma fille, avec les autres hommes, ça ne peut pas être pire tout de même !

- Pire peut-être pas, mais différent à coup sûr ! Vous connaissez James ?  

- Le chauffeur ? 56 08 

- Oui, son truc à lui, c’est l’amour ligoté. Il m’allonge sur son lit, les poignets et les chevilles entravés par des sangles de cuir. Après m’avoir bandé les yeux, il me mordille les tétons et il me griffe le ventre. Puis il se met à genoux, approche son sexe de ma bouche, le frotte un peu contre mes lèvres et s’éloigne brusquement. J’agite la tête pour tenter de le rattraper. Il revient, s’applique vigoureuse56 09ment à ma bouche et m’envahit. Je le lèche et je le suce avec avidité, mais il disparaît de nouveau. Si au moins je pouvais me libérer les mains. Mais je suis incapable de satisfaire mon envie et mon désir s’amplifie avec cette frustration. James finit par dénouer mon bandeau. Je peux à présent observer ce sexe qui me nargue. Qui contourne ma bouche en laissant son empreinte humide sur ma peau. Qui s’insinue entre mes cuisses. Qui s’y enfonce….

- Arrêtez là, Mademoiselle, ça suffit !

- Bon d’accord, mais alors il faut à tout prix que je 56 10vous dise deux mots de Max.

- Max ?

- Oui, l’invité vedette des dîners de Madame, le prestidigitateur ! Max et sa braguette magique ! Vous savez ce qu’il dit en parlant de moi ?

- Je crains le pire !

- « Ce n’est pas une chatte qu’elle a, c’est un fer à souder ! » Un fer à souder, c’est marrant56 11, non ?

- Marrant, ce n’est vraiment pas le terme que j’emploierais !

Là, j’ai nettement senti qu’il fallait que j’arrête mon cinéma. J.B. avait viré au rouge écarlate. Il transpirait à grosses gouttes. Le temps était venu d’arrêter. Nous avions largement dépassé le temps réglementaire. J’ai donc jugé préférable de changer de ton.  

- Eh oui, les chemins du Seigneur traversent parfois des buissons épineux où l’56 12on risque de s’écorcher l’âme !  

Plutôt surprenante dans ma bouche, cette formule de conclusion m’était venue naturellement. Comme si, à force d’écouter mon confesseur, je m’en étais petit à petit approprié le langage.

Il a poussé un gros soupir. Puis, sans trop y croire et l’esprit encore visiblement ailleurs, il m’a alors servi son petit sermon sur la luxure, « le plus 56 13capital des péchés capitaux », en se tamponnant le front avec son mouchoir. J’ai ensuite ânonné un vague acte de contrition avant de recevoir l’absolution - ego te absolvo - et d’écoper en pénitence de dix « Notre Père » et de dix « Je vous salue, Marie », que je me suis empressée d’aller réciter machinalement au fond de la chapelle, sous la statue de la Vierge.

Quelques minutes plus tard, alors que j’étais encore à genoux à mon banc, je l’ai vu sortir à son tour du confessionnal et débouler dans l’année centrale qu’il a fendue à grandes enjambées, en proie à une vive agitation, la soutane chiffonnée, les lunettes de travers, les yeux hagards, tel un zombie branché sur pilotage automatique. J’ai cru l’entendre marmonner « braguette magique » et « fer à souder » lorsqu’il est passé à ma hauteur…

Cela m’a fait sourire. J’étais prête à parier qu’il n’en resterait pas là. Ma liste de péchés devait certainement être incomplète. J’avais encore des choses intéressantes à dire. Il ne manquerait pas de trouver une occasion pour m’écouter à nouveau.

 

Par Béatrice - Publié dans : Exhibition - Communauté : blog sexe des amis
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Dimanche 6 octobre 7 06 /10 /Oct 06:00

12Madame,

Voilà maintenant plusieurs semaines que vous nous avez quittés pour aller vous reposer dans le midi de la France. Je crois comprendre que vous avez l’intention de vous installer chez votre fille et d’y demeurer le temps nécessaire à votre complet rétablissement.

Les lettres de recommandation que vous avez rédigées à mon intention avant de partir me seront certainement utiles. Je vous en suis très reconnaissante. Elles devraient m’aider à trouver rapidement une nouvelle place dans une bonne maison.

En attendant, c’est surtout votre absence qui me pèse. Wish you were here. Depuis quelques semaines déjà, le château est devenu bien vide et triste sans vous. George est parti. Blandine ne va pas tarder. Mon tour suivra lorsque j’aurai fini de boucler mes affaires. Avant mon départ, cependant, je voudrais vous marquer mon immense gratitude pour tout ce que vous avez fait pour moi. Quoi qu’il arrive dans l’avenir, il faut que vous sachiez que je ne vous oublierai jamais et que vous resterez toujours très présente dans mes pensées.

Peut-être n’en avez-vous pas conscience mais cela faisait un peu plus de dix ans que j’étais employée à votre service. On ne voit pas le temps passer. Eh oui ! Vous m’avez reçue pour un premier entretien d’embauche en janvier 1998. Pour moi, c’est comme si c’était hier. C’était un vendredi. J’étais dans mes petits souliers. Et tellement émue que j’ai même réussi le tour de force de me présenter en retard à ma convocation. L’entretien lui-même s’est plutôt bien déroulé. Je me souviens surtout de ce que vous m’avez dit à la fin : « Béatrice, j’attends beaucoup de toi, ne t’avise pas de me décevoir… »

Dix ans après ce jour mémorable, j’espère avoir tenu mon engagement. Oh bien sûr, je dois reconnaître que j’ai commis beaucoup de bêtises, comme une enfant espiègle et impatiente de découvrir la vie. Je l’ai même parfois fait délibérément. Car sans que j’en aie eu toujours conscience, il me fallait, d’une façon ou d’une autre, trouver un moyen pour attirer votre attention. Pour me faire remarquer. Même si je devais ensuite le payer au prix fort. Vos corrections sonnaient pour moi comme des récompenses.

Vous avez tenu un rôle majeur dans mon éducation. Vous m’avez appris à devenir une femme. Je vous dois tout. Les bonnes manières, l’élégance, la classe, le raffinement. Il me suffisait de vous écouter ou de vous observer pour comprendre. Comprendre comment m’habiller correctement, porter des talons hauts, marcher à petits pas, revêtir un corset, enfiler une paire de bas ou de gants d’opéra, nouer délicatement les rubans empesés de mon tablier blanc, me maquiller ni trop ni trop peu, juste ce qu’il fallait pour vous faire honneur et pour allumer la flamme du désir dans le regard de vos invités. Grâce à vous, ma personnalité s’est progressivement affermie. J’ai appris à mieux me connaître.

Au fil du temps, je crois pouvoir affirmer qu’un lien de complicité très étroit et chaleureux s’est noué entre nous. Je vous admirais. Je vous enviais. Plus que ma maîtresse, vous étiez devenue ma référence. Mon modèle. Un modèle de beauté absolue. Auquel vous ajoutiez des qualités d’intelligence, de finesse, de psychologie, de générosité, d’humour… Vous avez occupé dans mon cœur une place à part. Je peux bien vous l’avouer maintenant, mais vous l’aviez deviné, je suis tombée amoureuse.

Comment aurait-il pu en être autrement ? Vous ne pouviez pas vous passer de moi comme je ne pouvais pas me passer de vous. Je participais à toutes vos fêtes. Des petites réceptions entre intimes autour d’une coupe de champagne jusqu’aux grandes soirées dans des endroits magnifiques, les défilés de mode, le strass, les paillettes, les séances chez les grands photographes. Vous m’avez habillée comme une princesse. Notre couple fonctionnait à merveille, chacune mettant l’autre en valeur et réciproquement. Un clin d’œil ou un simple regard suffisait. Nous n’avions pas besoin de parler pour nous comprendre. Vous lisiez en moi comme dans un livre.

Je vous suis infiniment reconnaissante pour les dix années que j’ai passées à votre service. Vous m’avez beaucoup donné. Et sans doute encore plus que vous ne pouvez l’imaginer. J’ai fait tout mon possible pour vous le rendre. Pleinement consciente du merveilleux cadeau que vous m’offriez par votre présence attentive et chaleureuse à mes côtés. Je vous remercie du fond du cœur pour tous ces moments intenses. De complicité, d’enthousiasme, de trouble, de fantaisie, de partage, de fous-rires, de rêves, de plaisir, de compréhension, de délicatesse…

Maintenant que vous êtes partie, je sens que mes pensées ne pourront plus vous quitter. Paradoxalement, la séparation, au lieu de nous éloigner, nous rapprochera au contraire. Loin des yeux, près du cœur. Sans pouvoir m’en empêcher, je continuerai à lever les yeux vers vos fenêtres, là-bas, de l’autre côté de l’avenue. Et je serai heureuse quand je verrai les volets relevés. Rassurée de vous croire encore là. Prête à me faire monter au neuvième ciel. A dérouler le tapis rouge.

Car ce que nous étions l’une pour l’autre, nous le serons toujours. Je vous donnerai le nom que je vous ai toujours donné. Je parlerai de vous comme je l’ai toujours fait. Et lorsque j’éprouverai de la peine à exprimer ce que je ressens, vous saurez poser des mots sur mes silences.

Je vous écrirai comme avant. Je vous ferai connaître. Par l’écriture, vous vous trouverez associée10 à tout ce que je vis. Par elle aussi, je perpétuerai votre souvenir. Mes textes rappelleront ce que nous avons fait ensemble. Ils inventeront aussi ce que nous aurions pu faire. Parfois les choses les plus réelles ne se passent qu’en imagination. Vous continuerez à m’inspirer la spontanéité de nos dialogues. J’en testerai d’abord les termes à voix haute avant de les porter sur le papier. Comme si je nous entendais les échanger encore. Avec, enfouie précieusement au creux de mon oreille, la petite musique ensoleillée de votre accent toulousain.

Vos photos seront là pour témoigner de votre élégance et de votre beauté. Singulière et plurielle. A l’image de tous ces personnages que vous avez incarnés. Et que vous réussissiez à animer avec un naturel extraordinaire. Celles et ceux qui vous ont connue prendront plaisir à les revoir. Les autres auront la chance de les découvrir à leur tour.

Alors pourquoi faudrait-il adopter un air triste, solennel, ou même gêné, en évoquant votre nom ? Je brosserai au contraire votre portrait sous les traits de la femme que vous étiez vraiment. Une femme joyeuse et pétillante de vie. Je continuerai à rire de ce qui nous faisait rire. Avec vos amis, nous célébrerons votre souvenir avec le ton juste qui convient, pour le plaisir de nous rappeler les moments agréables passés ensemble et pour prendre la mesure de tout le bien que vous nous avez apporté. Votre plus grande joie serait sans doute de nous savoir tous réunis autour d’une bonne table en votre nom.

Votre vie se projettera, disparaitra et renaitra. Tels ces feux de Bengale qui, après s’être élevés au plus profond de la nuit et avoir explosé en une pluie d’étoiles, s’éteignent et se taisent pour, peu de temps après, ressusciter en un crépitement inondant le ciel de gerbes multicolores.

La vie change mais ne disparaît pas. Le fil n’est pas coupé. J’ai confiance. Je sais que je vous reverrai un jour. Nous avons encore tant et tant de choses à nous dire.

Je vous embrasse avec beaucoup d’émotion et de tendresse.

Béatrice

9 juin 2008

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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Mercredi 6 novembre 3 06 /11 /Nov 06:00

Voilà, cette fois, c’est bien fini, il fallait s’y attendre, l’histoire de Béatrice est parvenue à son terme. Game is over. Personnellement, j’aurais aimé qu’elle continue encore longtemps. Ou même mieux, qu’elle ne s’achève jamais. Mais on ne peut pas tout prévoir.

Un jour, le mécanisme de la machine s’est subitement grippé. Un peu comme dans ces petits cinémas de quartier - s’il en existe encore -, lorsque la pellicule se coince dans l’appareil de projection et se bloque, puis que la cha58 01leur de la lampe ronge l’image, d’abord juste une tache, puis un trou qui s’agrandit, un néant bordé de brun, où disparait tout ce qui, tout à l’heure encore, était visible sur l’écran, les lieux, les gens, les visages… La musique continue sur son élan, puis très vite, le public vitupère contre le projectionniste. Dans la salle, la lumière se rallume tandis que les spectateurs restent assis, hébétés, persuadés qu’ils ont affaire à une coupure sans conséquence et que la « séance » ne va pas tarder à reprendre.

L’histoire de « Béatrice », elle, n’a pas repris. Elle s’est au contraire définitivement interrompue. Très précisément le 9 juin 2008. Le jour même où Alexandra nous a quittés, vaincue par une longue et cruelle maladie, qu’elle aura su combattre et repousser de toutes ses forces, avec une énergie, un optimisme et un courage extraordinaires.

Si je remonte dans le temps quelques mois en arrière, Alexandra et moi avions prévu de nous retrouver chez elle le 23 janvier 2008 pour célébrer le dixième anniversaire de notre relation (elle m’avait ouvert sa porte pour la première fois le 23 janvier 1998). J’ai conservé sa réponse au message que je lui avais adressé quelques jours avant : « Oui je suis d’accord pour le 23 à 17h ! Je vais mettre le champagne au frais la veille et j’irai chercher des canapés chez Picard. Je m’occupe de tout. Il me tarde de vous revoir : toi et ma petite Béatrice !! Je t’embrasse très fort. Alexandra ». Ces quelques mots m’émeuvent encore maintenant. Ils résument très bien à eux seuls le dynamisme et la joie de vivre dont Alexandra a su faire part jusqu’à la fin.

Malheureusement, ce rendez-vous n’a jamais eu lieu. L’état de santé d’Alexandra s’est brusquement détérioré, nécessitant son hospitalisation en 58 02urgence le 20 janvier. Les jours et les semaines qui ont suivi, je me suis tenue informée de la situation par téléphone, soit directement auprès d’elle, lorsqu’elle se sentait la force de me répondre, soit par l’intermédiaire de Blandine (appelons-la Blandine jusqu’au bout) qui lui rendait régulièrement visite.

Notre dernière rencontre date du 27 mars 2008. Paris. Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, service Gaston Cordier, 2ème étage, chambre 217, où je l’ai trouvée en compagnie de George (appelons-le George jusqu’au bout), de retour d’une minuscule promenade à tout petits pas dans le couloir. J’étais très émue. Alexandra a évoqué la lourde opération qu’elle venait de subir et les projets qu’elle formait pour l’avenir : l’arrêt définitif de ses activités professionnelles, son départ programmé pour Marseille, la joie de se retrouver bientôt au milieu des siens, le souhait de pouvoir remonter de temps en temps à Paris afin de renouer avec ses amis, son souci de conserver des liens avec moi par messagerie… Son moral était bon. La manucure était passée. Sa présence et sa conversation lui avaient fait du bien. Elle se sentait belle et impeccable. Jusqu’au bout des ongles. Comme elle l’avait toujours été.

Je lui ai offert en cadeau le dernier épisode de « Béatrice » que je venais de rédiger, « En pensée, en parole » (à l’époque le 44ème). Rétrospectivement, je ne pense pas qu’elle ait eu le courage ou l’envie de le lire mais58 03 cela me faisait plaisir de le lui donner. Je voulais lui montrer que malgré les épreuves douloureuses qu’elle traversait, elle continuait à inspirer les jeux de sa petite soubrette. La partie était loin d’être finie. Son indisponibilité forcée était simplement momentanée. Je me disais aussi qu’un peu de lecture légère pourrait l’aider à se changer les idées.

De son côté, Alexandra a demandé à George de conserver à mon intention la petite culotte noire fendue que je mettais quand je lui rendais visite et que nous avions appelée « Exciting » pour nous amuser, la paire d’escarpins noirs à plateforme que j’avais également l’habitude de porter et dont elle avait fait l'acquisition dans les quartiers chauds de New York lors d’un voyage avec JB (appelons-le JB jusqu’au bout), ainsi qu’une paire de gants noirs d’opéra. J’étais éberluée. Il me semblait presque incongru que ma maîtresse puisse penser à ces détails dans de telles circonstances et dans l’état d’extrême faiblesse qui était le sien. En l’écoutant énumérer ces accessoires tout en sollicitant mon approbation du regard, je la sentais recomposer mentalement ma silhouette de soubrette. J’en avais les larmes aux yeux.

Puis George a eu la délicatesse de quitter la pièce pour nous laisser seules quelques instants. Prétextant de devoir s’absenter afin de préparer le dîner du soir (l’esclave mangeant la pitance de l’hôpital et rapportant en échange à sa maîtresse quelques bons petits plats du dehors). Alexandra a enchaîné : « Cela va nous faire tout drôle de ne plus nous voir ». La phrase que je redoutais. Celle qui pouvait être mal comprise. L’émotion a été trop forte. J’ai eu du mal à me contenir.

Je me suis cependant ressaisie et la conversation s’est prolongée. Comme si de rien n’était. Et58 04 puis, comme le temps s’écoulait, que je ne voulais pas m’imposer par ma présence car ma maîtresse avait surtout besoin de repos, il a bien fallu que nous nous séparions.

Elle était allongée sur son lit. Le dos calé contre son oreiller. Je me suis penchée vers elle. Nous nous sommes embrassées très tendrement, deux fois, puis deux fois encore, en faisant l’une et l’autre attention à nos gestes pour qu’ils soient les plus doux, les plus beaux et les plus attentionnés possibles. J’ai pris la main qu’elle me tendait, caressé ses doigts longs et fins, avant d’y déposer un baiser. Nous avons eu de la peine à dissimuler notre trouble. Nos regards se sont croisés longuement. Comme si nous revivions en silence tout ce que nous avions vécu. Comme si chacune voulait imprimer à tout jamais dans sa mémoire l’image de l’autre. Le visage d’Alexandra était très doux. Serein. Apaisé.

Je l’ai quittée à reculons en continuant à la fixer depuis le seuil de sa chambre. Pour ne pas couper le fil. Jusqu’à la fin. Nous avons échangé un dernier petit signe avec la main. Sans rien dire. Comme l’auraient fait deux enfants.

Puis j’ai refermé sa porte très doucement.

Et je me suis retrouvée seule.

Une sensation de vide infini m’a envahie.

Mon cœur s’est mis à saigner à en mourir.

Je venais de réaliser que j’avais sans doute vécu là le dernier épisode de notre histoire. Sans le savoir encore, je ne me trompais pas.

 

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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Vendredi 6 décembre 5 06 /12 /Déc 06:00

59 01Maintenant que la « saga » de « Béatrice » est définitivement terminée et que l’heure est venue de nous quitter, que me reste-t-il encore à dire ou à faire ?

Il me reste d’abord à vous remercier très chaleureusement pour votre fidélité et pour l’intérêt que vous avez marqué à la lecture de l’histoire - mouvementée - de Béatrice. Sans doute l’avez-vous senti au fil des épisodes, cette histoire me tient particulièrement à cœur. Car à travers elle, j’ai bien conscience d’avoir vécu une expérience unique. Unique dans la mesure où il s’agit avant tout de mon histoire, d’une histoire très personnelle, celle d’une relation ô combien particulière entre deux êtres. Unique aussi et dans ce sens, déterminante, car je ne pouvais pas imaginer, quand elle a débuté, à quel point cette relation allait changer ma vie.

Au-delà de « Béatrice », mon vœu le plus cher est que vous conserviez très longtemps dans votre cœur le souvenir de la femme exceptionnelle qu’a été Alexandra.

Avec le sentiment du devoir accompli, je vais donc maintenant pouvoir prendre un peu de repos. Il sera le bienvenu. Je le crois nécessaire. Il faut que je me détache de cette histoire, que je prenne du recul, que je marque une coupure. A force de ressasser mes fantasmes par écrit, il ne faudrait pas que je finisse par devenir une obsédée textuelle.

Quoi qu’il en soit, mon repos devra rester léger. Les yeux mi-clos, en quelque sorte. De façon à être prête à intervenir si nécessaire. Ne serait-ce que pour vérifier à intervalles réguliers que mon blog existe toujours, qu’il fonctionne correctement, et qu’en particulier, il n’aura pas été pollué par des photos non souhaitées. Il faut que vous sachiez, en effet, que la formule d’abonnement de base offerte par la plateforme Overblog autorise certains sites commerciaux « érotiques » à insérer des photos et des publicités sur les blogs existants dés lors qu’une période d’inactivité (c’est-à-dire de non mise à jour) de plus de 35 jours a été constatée. La seule alternative laissée au propriétaire du blog dans cette hypothèse est limitée au choix entre des photos soft, hard ou gay ( ! ). J’essaierai donc de rester vigilante afin d’éviter que ma page d’accueil ne se mette soudainement à clignoter de tous ses feux comme la vitrine d’un sex-shop et je vous prie par avance d’accepter mes excuses s’il m’arrivait de tarder à effectuer les mises à jour nécessaires.

Auparavant, toutefois, j’aurai opéré une ultime retouche sur la présentation de mes textes. Au fur et à mesure de leur parution, il était logique, en effet, que les plus récents figurent en tête, de façon à être facilement accessibles. Mais maintenant que la série est complète, il me semble préférable de procéder dans l’ordre inverse afin que l’histoire se présente « la tête à l’endroit », dans le sens de la marche chronologique. J’envisage de le faire dans quelques mois, une fois que mes lecteurs « habituels » auront pris connaissance des derniers chapitres.

Je vous embrasse de tout mon cœur.

Béatrice

PS : début janvier 2014, en principe, diffusion du 60ème et dernier article entièrement consacré au « making-of » de « Béatrice ».

 

Par Béatrice - Publié dans : Maîtresse Alexandra
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  • : Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
  • : Quelques épisodes marquants de la vie de Béatrice, jeune soubrette débutante, au service de Lady Alexandra, son implacable maîtresse.
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  • : 05/02/2009

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