Partager l'article ! (33) Carte postale: Lacoste, le 26 juillet Madame, Quelle bonne idée vous avez eue de m’envoyer prendre l’air chez vos a ...
Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
Lacoste, le 26 juillet
Madame,
Quelle bonne idée vous avez eue de m’envoyer prendre l’air chez vos amis. Mon séjour est un enchantement. Le Luberon est une région magnifique. Il fait un temps superbe. Cela me change agréablement des nuages du Devon ! Difficile de vous décrire fidèlement le cadre extraordinaire qui m’entoure. Solignargues est une grande demeure provençale, avec son toit de tuiles rondes, sa génoise à double rang, et sa façade blanche percée d’ouvertures irrégulières. La salle de séjour donne de plain-pied sur une immense terrasse abritée du vent, qu’ombragent en partie les lianes échevelées d’une treille. La vue sur la vallée est à couper le souffle. Une toile de Cézanne. Avec un balayage de bleu pour l’azur du ciel, des dégradés violets pour les montagnes lointaines et un piqueté d’ocre brun pour les toits du village voisin. Une pointe de blanc souligne les reflets argentés des oliviers. Le soleil vibre en taches mordorées. Les ombres frémissent. Si le paradis sur terre existe, je ne dois pas en être loin.
Figée sous l’ardeur des rayons du soleil, la vie est suspendue au cours de la journée. Elle ne renaît qu’avec le soir. Lorsque le crépuscule jette ses ors sur le bleu terreux des collines. Lorsque le ciel écorché s’emplit peu à peu de sang. Je laisse Madame fermer les yeux et imaginer la touffeur d’une nuit palpitante d’insectes invisibles, les photophores disséminés dans le jardin comme des lucioles au creux des bosquets, les chaises longues en teck disposées autour de l’écrin phosphorescent de la piscine, le chant lancinant des cigales, le parfum entêtant qui s’échappe des massifs de lavande, de ciste et de romarin.
A dire vrai, je vois peu l’amie de Madame, fréquemment appelée à Paris pour ses activités. Une situation dont son mari semble s’accommoder parfaitement car elle lui confère une totale autonomie dans la gestion de son temps. C’est donc à lui que j’ai le plus fréquemment affaire. Vis-à-vis de l’extérieur, je suis officiellement sa nièce. En réalité, personne n’est dupe, surtout pas l’entourage de Monsieur qui a pris l’habitude de voir éclore une nouvelle « nièce » chaque année, au début de l’été.
Bref, je suis donc en pension chez « mon oncle », puisque c’est ainsi que je dois l’appeler. Comme mes dix-neuf ans lui semblaient manifestement beaucoup trop vieux, il m’a rajeunie d’office de cinq ans. Madame aurait bien du mal à me reconnaître. Depuis qu’il m’a conduite chez le coiffeur, je porte des couettes, les cheveux retenus par des rubans de couleur. Il paraît que je suis beaucoup plus mignonne avec cette coiffure qui m’éclaire le visage et met en valeur « mes bonnes joues d’enfant sage ».
Le premier jour, après une inspection en règle du contenu de ma valise, il m’a confisqué tous mes vêtements. Adieu les hauts moulants à fines bretelles, les shorts ultra courts, les mini-jupes sexy, les petites robes en stretch noir, les strings et les micro bikinis, que j’avais pris la peine d’emporter. « Je vais te donner ce qu’il te faut ». En fait de garde-robe, le choix est plutôt réduit à la portion congrue. Ma tenue de tous les jours se compose d’un chemisier blanc à col rond et manches ballon (d’un « corsage », pour reprendre ses termes), légèrement cintré (« Ce n’est pas la peine de fermer les deux boutons du haut »), d’une jupette plissée bleu marine, de socquettes blanches ourlées au ras des chevilles et d’une paire de sandales de cuir bleues à bouts ronds, ajourées sur le dessus, et attachées par une bride qui vient coulisser dans une languette centrale. Avec mon genou « couronné » et badigeonné de mercurochrome (je suis tombée de vélo sur le gravier de la cour), j’ai l’air fine !
Pour mes dessous, je n’ai guère eu plus de liberté. Le soutien-gorge m’a été d’emblée interdit (« Il sera bien assez temps quand tu seras plus grande ») et pour le bas, nous avons passé un après-midi entier dans un magasin de lingerie, où tout le monde m’observait (« Tu n’as pas besoin d’entrer dans une cabine pour te changer »), à essayer d’innombrables modèles dont il prenait un malin plaisir à vérifier la forme et le contour en suivant le liseré du bout des doigts. Finalement, le choix de mon oncle, des plus classiques, s’est porté sur une douzaine de culottes hautes « Petit Bateau », six blanches (« virginales ») et six roses (« Tu alterneras »), agrémentées d’un picot brodé à la taille et aux jambes.
- Qu’en pensez-vous, Mademoiselle ? s’est-il enquis auprès de la vendeuse, une très jeune femme apparemment déjà bien au courant des goûts assez spéciaux de mon oncle.
- Le coton est léger à porter et en plus, vous verrez, il est très agréable au toucher !
- Oui mais peut-être trop fin ?
La vendeuse a souri, laissé passer un silence, puis enchaîné en infléchissant légèrement la voix.
- La finesse est plutôt une qualité… vous vous rendrez compte comme ça tout de suite dés qu’elle se mettra à mouiller.
- C’est vrai, je n’y avais pas pensé, vous avez tout à fait raison, c’est très important ! Et pour la taille ?
- Là, si j’étais vous, je choisirais la taille du dessous pour que mademoiselle soit parfaitement moulée, aussi bien par-derrière que par-devant…
- … et qu’ainsi elle ne puisse rien dissimuler de son anatomie !
- Tout à fait ! Votre nièce a de très jolies petites fesses pommelées, il serait dommage de ne pas les mettre en valeur…
- Je suis bien de votre avis…
- … tout comme le relief de son mont de Vénus, qui le mérite aussi… et le dessin de ses lèvres qu’elle a déjà bien formées pour son âge…
- En plus, avec un modèle légèrement trop petit, la marque des élastiques restera plus longtemps imprimée sur sa peau, une fois déculottée.
- Bien sûr, sans compter que plus elle sera moulante et plus vous trouverez excitant de la lui retirer !
Elle ne croyait pas si bien dire. Tous les prétextes sont bons à « mon oncle » pour me fesser (« Tu préfères peut-être que j’écrive à ta maîtresse pour lui faire part de ta conduite ? »), allongée en travers de ses genoux, le buste basculé en avant, les pieds décollés du sol, ma jupette relevée bien haut et ma petite culotte descendue sur les cuisses jusqu’à l’articulation des genoux. Gauche, droite, gauche, droite. Ses mains s’activent comme des battoirs redoutables. Pires que ceux de Madame ou de Gisèle, l’amie de Madame. Mes fesses s’embrasent rapidement. J’évite d’agiter les jambes car j’ai constaté que ça l’échauffait encore plus. Pour vous avouer la vérité, il m’est pratiquement impossible de dissimuler mon plaisir malgré la douleur car il me caresse en même temps de son autre main et je trouve ça très agréable. L’épreuve terminée, il me conduit sur la terrasse où je dois rester à genoux, en plein soleil (« comme un melon qui achève de mûrir »), les mains sur la tête, ma petite culotte autour des chevilles, le pan de ma jupette retenu au dos de mon chemisier par une épingle nourrice.
Entre deux fessées, mon oncle se préoccupe de mon avenir et ne cesse de me répéter qu’une jeune fille bien éduquée doit commencer par apprendre à tenir une maison. Je veille à ne pas le contrarier mais Madame serait surprise de voir la tenue qu’il m’impose pour faire le ménage. Ou plus exactement l’absence de tenue car je dois évoluer dans le plus simple appareil, le plus souvent accroupie ou à genoux, pour laver à grande eau les tommettes de la salle à manger, cirer les marches de l’escalier ou faire briller l’émail des toilettes.
Obsédé de savoir en permanence où je me trouve dans la maison, il n’a rien trouvé de mieux que de m’équiper des pieds à la tête de colliers et de bracelets ornés d’une multitude de petits grelots qui tintent comme des clochettes au moindre de mes mouvements. J’en ai partout, à la taille, autour du cou, des poignets, des chevilles, et même aux oreilles. Les jours de lessive, il m’impose de faire sécher mes petites culottes bien à part sur le fil, suspendues au niveau de la taille et alignées l’une à côté de l’autre, pour qu’elles soient visibles tout entières.
Parce qu’une jeune fille doit savoir tenir un budget, il m’emmène aussi faire les « commissions ». Nous nous rendons à Apt le samedi matin. C’est le jour où il y a le plus de monde chez les commerçants. Avec ma tenue bleu marine impeccable mais délibérément ultra-courte, je ne passe pas inaperçue. Car pour nos sorties en ville, mon oncle me prive systématiquement de ma petite culotte. Au début, c’est à peine si j’osais mettre un pas devant l’autre de peur de voir ma jupette se relever au moindre souffle de vent. Je sentais l’air s’engouffrer par-dessous, la gonfler comme une montgolfière et s’insinuer tout en haut de mes cuisses. A la longue, il a bien fallu que je m’y habitue. Je n’y fais maintenant même plus attention.
Et puis, comme si cela ne suffisait pas, une fois la voiture garée sur le parking, à proximité des abris à caddies, là où il y a le plus de mouvement, mon oncle trouve en général un prétexte pour m’administrer une fessée magistrale, toutes portières ouvertes, afin que les clients qui vont et viennent alentour puissent assister à la scène. Certains s’arrêtent à notre hauteur. Des messieurs, principalement. Seuls ou en couples. Que ce spectacle inattendu émoustille manifestement. Et à qui il vient tout à coup des idées. Murmurées à voix basse à l’oreille de leurs femmes. Qui se mettent à sourire, l’air vaguement gêné, ou à rougir franchement de confusion. Des parents aussi, accompagnés de leurs enfants, trop heureux de pouvoir montrer à ces derniers ce qui les attend à la prochaine bêtise. Du coup, mon oncle prend son rôle d’éducateur très au sérieux. Un peu trop, à mon goût. Je me mets à gigoter dans tous les sens. Ce qui ne fait que multiplier gloussements et petits rires étouffés autour de nous. Tout le monde a l’air de trouver cela très drôle. Il ne fait de doute pour personne que si je suis punie, c’est que je l’ai certainement mérité. J’ai maintenant les fesses écarlates. Satisfait du résultat obtenu, mon oncle finit par mettre un terme à ma correction et me permet enfin de me relever.
Lorsque nous pénétrons côte à côte dans le magasin, j’ai déjà les joues en feu. Et comme il a aussi pensé à me donner la fessée assez bas sur les cuisses afin que les marques de ses doigts restent visibles une fois ma jupe remise en place, les personnes que nous croisons ont tôt fait de comprendre ce qu’il vient de m’arriver. A leurs sourires entendus, mon oncle répond par des clins d’œil complices. Je marche droit devant moi en feignant de ne pas les voir.
C’est alors qu’il me tend sa liste de courses. Une liste-piège que je le soupçonne d’avoir dressée afin de me contraindre à toutes sortes d’allées et venues ou de contorsions. Par exemple pliée en deux sur le bord du bac à surgelés, les fesses à l’air, pour en retirer tout au fond un improbable sorbet citron vert - fruit de la passion (« Mais si, cherche bien, il y en avait la semaine dernière »). Ou juchée sur la pointe des pieds, afin d’attraper le bocal de confiture perché tout en haut d’un rayonnage inaccessible. A mon avis, il doit passer la veille sur place pour effectuer un repérage.
Inutile de me retourner, je sais qu’il est là, tout proche. A croire que son passe-temps favori consiste à m’exhiber et à m’épier à distance. Et en effet, rapidement autour de moi, une légère effervescence s’installe, une sorte de ballet se met en place. Comme si je dégageais un parfum irrésistible.
Parfois ces messieurs se font relativement discrets. Je les sens alors évoluer dans mon ombre tandis que je pousse mon chariot le long des allées, se tenir en retrait lorsque je marque un arrêt, affectant de s’intéresser à un produit ou à une étiquette pour se donner une contenance, puis se remettre à marcher en m’emboîtant le pas. Nouvel arrêt. Je tends bien haut le bras. Ma taille se creuse. Ma jupette remonte imperceptiblement de quelques millimètres. Le muscle de mon mollet se raidit. Je tiens la pause quelques instants. Pour qu’ils aient tous le loisir de me contempler, de me détailler, de m’imaginer, de me désirer. Comme si je m’offrais nue.
La plupart du temps, cependant, ils ne peuvent pas s’empêcher de se montrer plus entreprenants. Ils commencent par jeter des coups d’œil furtifs à droite et à gauche, puis se rapprochent, prennent leur ton le plus affable pour m’offrir leur aide et finissent par joindre le geste à la parole. Leurs mains papillonnent, folâtrent et ne tardent pas à s’égarer sous ma jupe. Je feins la surprise et l’embarras. Sans aller jusqu’à l’esclandre, qui risquerait de les mettre en déroute. Du coup, ils s’enhardissent. Pour son plus grand plaisir, mon oncle, qui observe la scène de loin, les laisse agir durant quelques minutes - tandis que je fais mine de les repousser sans grande conviction - puis finit par manifester sa présence pour leur signifier la fin de la récréation.
Nos achats une fois terminés, nous faisons une halte dans le jardin public voisin. Devant les grilles, mon oncle s’arrête devant la roulotte du confiseur pour m’offrir une glace. Un cornet à deux boules. Venant de sa part, l’intention est certainement délibérée. Il me désigne ensuite un banc et m’invite à l’attendre, le temps qu’il aille acheter son journal au kiosque (« Je reviens »). Ses consignes sont strictes. Je dois m’asseoir sur le bord, le dos bien droit et les cuisses largement écartées (« Largement écartées, tu as bien compris ? »). J’obéis sans broncher. J’ai très bien compris. C’est aussi simple qu’à la pêche : il suffit de préparer le coup, de tendre ses lignes puis d’attendre. Je porte la glace à mes lèvres, je la mords et, de ma langue rose et pointue, je lèche à petits coups les cristaux de vanille en fixant dans le blanc des yeux les hommes qui ralentissent le pas à ma hauteur en m’observant d’un drôle d’air. Il ne me reste plus qu’à compter mentalement le nombre de leurs passages. Et de leurs repassages. Jusqu’à ce que - Bingo ! -, l’un d’entre eux vienne s’installer juste en face de moi, de l’autre côté de l’allée. Pour ne pas en rater une miette. Je l’aurais parié !
Ma culture « indigente » soucie beaucoup mon oncle. A son avis, je ne lis pas assez. Aussi a-t-il décidé de me faire découvrir Jules Verne et Alexandre Dumas. Je dévore la collection Hetzel aux fascinantes couvertures rouge et or. Une révélation aux saveurs de délice. Nadia Fédor, c’est moi. Je serais prête à donner ma vie pour guider mon frère « aveugle », Michel Strogoff, courrier du Tsar, de Moscou jusqu’à Irtskourk, ultime étape de sa mission. Quant à l’implacable vengeance d’Edmond Dantès, conspirateur bonapartiste enfermé dans une geôle du château d’If, et devenu comte de Monte-Cristo grâce au trésor de l’abbé Faria, elle me comble d’excitation.
Mais il n’accepte de m’en lire chaque soir un extrait que si je viens sagement m’asseoir sur ses genoux. Par-devant, sa main s’insinue sous ma jupe. Je sens ses doigts chauds remonter le long de mes cuisses, les caresser avec lenteur, les contraindre à se desserrer imperceptiblement, à s’écarter un peu, puis davantage, jusqu’à ce que progressivement habituée à leur présence, j’en oublie le contact discret et je me laisse envahir par une sensation délicieuse, une douce tiédeur.
Il ne semble pas pressé. Moi non plus. Sa main s’approche lentement, s’éloigne, revient plus près, de plus en plus près, et finit par se poser sur mon pubis qu’il presse et masse fermement en un long mouvement régulier. Je sens un picotement léger à travers le coton, un fourmillement irrépressible entre mes lèvres, comme si celles-ci, augmentant de volume, ne pouvaient s’empêcher de gonfler et de s’épanouir pour libérer leur moiteur. Ma petite culotte est rapidement trempée. Je n’y peux rien. Il le sait. Plaquée sur les reliefs de mon intimité, l’auréole humide remonte et s’étend. « Tu aimes ? », me demande-t-il, sans interrompre sa lecture. Je réponds oui avec enthousiasme, croyant qu’il s’agit du chapitre en cours. Cela le fait sourire. Il tire sur l’élastique vers le haut pour comprimer davantage ma vulve et la retenir au creux de sa paume sous le tissu mouillé. Ses doigts accentuent leur pression. Parcourent de haut en bas et de bas en haut le sillon de mes lèvres qu’ils devinent. J’ai l’impression d’être nue sans vraiment l’être tout à fait. C’est tellement agréable que je n’en ai même pas honte.
Ma chambre est située juste en face de la sienne (« comme ça, tu te sentiras moins seule »), ce qui lui permet de surveiller en permanence mes allées et venues. Il ne se prive pas d’y entrer à son gré. Tout comme dans la salle de bains où le verrou de la porte a été retiré. Il s’y précipite - après avoir évalué le temps qu’il me faut pour me déshabiller - dès qu’il entend couler le robinet de la baignoire. Je le soupçonne aussi de venir fouiller en mon absence dans la corbeille à linge sale.
Le soir, avant d’enfiler la nuisette transparente qu’il m’oblige à porter, je dois plier très soigneusement mes vêtements sur ma chaise afin de ne pas les froisser, à l’exception de ma petite culotte. Il faut qu’il vérifie par lui-même que je suis restée propre au cours de la journée. Je la lui tends, morte de honte. Il la déplie lentement et en inspecte l’entrejambe avec un soin extrême, puis il la porte à ses narines en fermant les yeux comme s’il s’agissait d’un parfum inestimable. Un parfum de femme. Je dois rester debout devant lui, les joues écarlates, jusqu’à ce qu’il se décide à les rouvrir. Il conserve alors ma lingerie à portée de main sur sa table de chevet, m’invite à l’embrasser et m’autorise à aller me coucher d’une petite claque sur les fesses (« Va, ma fille, tu peux aller dormir en paix »).
Quand j’y pense, il a tout de même des drôles de manies. La place me manque pour continuer. Je raconterai le reste à Madame de vive voix à mon retour. La cuisine à l’huile d’olive est délicieuse. J’adore la tapenade sur des tartines grillées. Si Madame me le permet, je plaque sur les deux joues de Madame un gros baiser sonore et gorgé de soleil.
Béatrice
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