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Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
Le temps d’un week-end, Lady Alexandra a la joie d’accueillir à Glendale son amie Marie-Gabrielle, une Française avec laquelle elle suivait les cours de dessin de l’École du Louvre, quand elle était étudiante à Paris. Celle-ci est maintenant styliste dans une grande maison de couture. Très élégante, plutôt snob, elle aurait pu devenir mannequin. Elle en a la silhouette et le maintien, un mélange d’aisance naturelle et de retenue calculée, agrémenté d’une note de fantaisie. On la sent indiscutablement plus à l’aise dans un cocktail qu’à la campagne.
Maquillée de façon impeccable, les ongles vernis, enveloppée d’un nuage de parfum oriental et sensuel, elle est assise dans le canapé du petit salon, les jambes croisées. Le ton grège de son tailleur met en valeur le hâle de son teint. Son spencer, court et cintré, découvre gracieusement la naissance de ses épaules et de son cou. Il est fermé par un bouton en forme de perroquet, jaune et vert fluo, incongru, placé là à dessein pour attirer le regard et pour le diriger irrésistiblement vers l’échancrure de son décolleté.
Nous sommes en novembre. Les bûches crépitent dans la cheminée. L’odeur suave d’une Senior Service ou d’une Craven A flotte dans la pièce.
Lady Alexandra abandonne quelques instants son invitée pour donner des instructions à sa domestique.
- Tu sais, Béatrice, mon amie va être ravie de te rencontrer. C’est une occasion inespérée d’enrichir ton éducation. Il faut simplement que je t’avertisse, elle adore la compagnie des jolies femmes. A mon avis, tu vas beaucoup lui plaire. Alors attends-toi à ce qu’elle te fasse des avances et à ce qu’elle te demande de te montrer très… attentionnée, si tu vois ce que je veux dire.
- Je vois très bien, Madame, mais je ne vais pas savoir m’y prendre, un homme serait certainement beaucoup plus à la hauteur.
- Laisse donc les hommes là où ils sont. La plupart d’entre eux n’y connaissent rien. Ils pensent plus à prendre leur plaisir qu’à le donner. Seule une femme peut ressentir ces émotions-là et les partager avec une autre femme.
- Je tâcherai de faire de mon mieux, Madame.
- Je suis persuadée que tu n’auras aucun mal. Et puis, tu n’as pas à discuter, c’est un ordre. N’oublie jamais qu’ici tu es ma domestique, ma bonne à tout faire. A tout faire, tu as entendu ?
- Oui, Madame.
- Et que mes invités, les femmes autant que les hommes, ont tous les droits. Je ne leur refuse jamais rien. Ils peuvent te demander n’importe quoi.
- Bien, Madame.
- De toute façon, si tu t’y prends aussi bien avec elles qu’avec eux, comme je le pressens, je ne vois pas ce que je pourrais t’apprendre. [La maîtresse de maison glisse sa main, par-devant, sous la jupe de sa soubrette] Tu as déjà caressé une autre femme ?
- Euh…oui, Madame, ma meilleure amie, quand j’étais au collège, la nuit, dans le dortoir.
- Eh bien, c’est du propre [La main, invisible, de Lady Alexandra, se fait plus insistante] … et tu trouvais ça agréable, n’est ce pas ?
- Oh oui, Madame.
- C’est bien ce que je pensais, tu n’es qu’une petite vicieuse. Remarque, si tu ne l’avais pas été, je ne t’aurais pas engagée. En attendant, remets tes vêtements en place, ajuste ton tablier, vérifie ta coiffure et rejoins-nous vite.
Quelques instants plus tard, la poitrine en avant, toute pimpante sur ses talons aiguilles, dans sa petite jupette noire Catanzaro qui lui couvre à peine le haut des cuisses, Béatrice se présente sur le seuil du salon. Son « apparition » provoque une interruption subite de la conversation. Marie-Gabrielle repose sa tasse de thé sur la table basse tandis que son visage s’illumine.
- Bonjour, ma belle, tu ne peux pas savoir combien je suis heureuse de faire ta connaissance, ta maîtresse m’a beaucoup parlé de toi, tu sais.
Au fur et à mesure qu’elle avance, Béatrice, hypnotisée par l’éclat magnétique des prunelles qui la transpercent, éprouve la sensation troublante d’être littéralement déshabillée de la tête aux pieds.
- Ravissante, tu es ravissante ! Ta maîtresse a bien de la chance, elle ne pouvait pas faire un meilleur choix ! Tourne-toi, il faut que je te voie en entier. Très bien, fais quelques pas devant moi… voilà, parfait. Maintenant, enlève vite ta jupe et ton chemisier !
- Mais… Madame !
- N’aie pas peur, voyons, il ne va rien t’arriver de désagréable, nous sommes entre femmes…
Lady Alexandra, demeurée silencieuse, fait signe à Béatrice d’obéir par un imperceptible froncement des sourcils. Celle-ci se retrouve en soutien-gorge et en petite culotte de coton blanc. Mais contrairement à son attente, la présence de cette femme superbe assise devant elle est loin de la laisser indifférente. Elle perçoit même un léger malaise. De son côté, Marie-Gabrielle n’a que faire de préliminaires inutiles. Elle écarte la culotte de la soubrette par-devant et introduit un premier doigt, puis un deuxième, à l’intérieur de son sexe. Le rouge monte aux joues de la jeune fille. Sous l’emprise de la honte, elle tente de serrer les cuisses de façon à faire obstacle à ce geste inconvenant, mais on l’en empêche.
- Veux-tu bien écarter les jambes et te laisser faire !
Les caresses se prolongent, interminables. Marie-Gabrielle lutine avec délectation les petites lèvres tendres de la domestique et les oblige à s’ouvrir toutes grandes, puis, forçant la soubrette à se pencher, elle resserre sa culotte par-derrière entre ses fesses. De plus en plus troublée, la jeune fille sent une chaleur douce et humide baigner sa vulve. L’invitée fait mine de ne pas s’en apercevoir et, poussant son avantage, tire également le tissu vers le haut, par-devant, dévoilant le sexe épilé de Béatrice et ses lèvres rosées, entre lesquelles elle s’amuse à faire coulisser le tissu afin de l’exciter davantage. Au fur et à mesure que l’étoffe s’imprègne de son intimité, Béatrice sent sa gorge se nouer.
- C’est bon, n’est-ce pas ?
- Oh oui, Madame !
La tension n’épargne pas non plus Marie-Gabrielle qui se lève, et tel un mannequin sur le podium d’un défilé de collection, retire avec grâce sa veste avant de se rassoir à sa place. Le voile transparent de son soutien-gorge noir révèle la fermeté de ses seins, qu’ornent de larges aréoles brunes.
- Ne reste pas plantée comme ça, mets-toi à genoux et montre-moi ce que tu sais faire.
Béatrice s’exécute. Elle veille à imprimer à chacun de ses gestes la sensualité d’une caresse. La jupe du tailleur glisse dans un crissement de soie. Pour seul vêtement, l’amie de sa maîtresse porte un porte-jarretelles noir transparent. Tendu sur une paire de bas ajourés, il encadre comme une gravure la toison soigneusement taillée de son pubis. Les jambes écartées, les yeux mi-clos, Marie-Gabrielle semble déjà flotter dans une sorte de torpeur extatique. Les mains expertes de la soubrette se mettent à la parcourir tout entière. De l’une, elle se saisit d’un sein, le palpe, en fait rouler le téton entre ses doigts jusqu’à le sentir se durcir. De l’autre, elle griffe de ses ongles acérés l’intérieur des cuisses, là où la peau est la plus tendre.
- Oui… oh oui… encore… continue !
Les doigts poursuivent leur chemin, frôlent à peine le pubis, lissent la toison, suspendent imperceptiblement leur progression pour rendre l’attente insupportable, avant de se glisser à l’intérieur du sexe moite et d’effleurer délicatement le bourgeon de chair nacrée qui se met à gonfler. Ils se retirent quelques instants, comme si tout était déjà fini, alors que le pubis s’ouvre et se referme, telle une bouche soudainement privée des baisers les plus tendres, puis reviennent et resserrent leur pression en même temps qu’ils pincent les petites lèvres pour les fermer.
- Ah… c’est trop bon… arrête, je n’en peux plus !
Béatrice, excitée de l’entendre gémir, se contente de sourire et continue. Son visage est maintenant engagé entre les cuisses, attiré par la fragrance puissante à base de coriandre et de patchouli dont la toison est parfumée. Marie-Gabrielle pousse un cri lorsque la soubrette, tenant écartés les lobes finement ourlés, se met à titiller, à sucer, puis à mordre lentement la crête de chair où se rejoignent les petites lèvres.
Insensible aux protestations de la jeune femme qu’elle interprète comme des encouragements, Béatrice prolonge son supplice pendant de longues minutes. Sa langue se glisse, disparaît, revient, enveloppe, aspire. La sentant enfin raidie et portée à son point d’incandescence, elle accélère alors ses caresses et prend un malin plaisir à la faire délirer sans relâche, haletante, le cœur battant, les seins dressés, le dos arqué, jusqu’à ce que, prise de convulsions incontrôlables, elle se détende d’un coup, moite de plaisir, dans un rugissement sonore…
Quelques minutes s’écoulent. Marie-Gabrielle finit par reprendre lentement ses esprits mais Béatrice est restée allongée sur le tapis, à ses pieds, palpitante, les jambes grandes ouvertes. Frustrée d’avoir beaucoup donné sans avoir suffisamment reçu en échange, elle tire à deux mains sur les bords de son sexe pour en distendre l’ouverture et dégager ainsi le renflement de chair qui l’enflamme, délibérément offerte tout entière, en retour, au regard, à la morsure, au contact frémissant d’une bouche ou d’un sexe.
- [Béatrice, implorant l’amie de sa maîtresse] Oh, Madame, s’il vous plaît, soyez gentille, vous ne pouvez pas me laisser comme ça !
- [Lady Alexandra, intervient] Mais Béatrice, tu as vu dans quel état tu as mis mon amie ? Comment veux-tu qu’elle s’occupe de toi après ce que tu viens de lui faire ! Ne t’inquiète pas, à sa place, je connais quelqu’un qui acceptera volontiers de te satisfaire. Attends juste un instant ! George ? George ? Où est-il donc encore passé celui-là ?
- [Le majordome, qui a très bien compris ce qu’on allait lui demander] Madame m’a appelé ?
- Oui, George, vous allez me rendre un petit service. Je reconnais que ma demande va vous sembler un peu surprenante mais elle est dictée par les circonstances. Une urgence ! J’aimerais que vous preniez Béatrice en levrette, là, maintenant, devant nous, et que vous la fassiez jouir à son tour. Elle l’a bien mérité ! Béatrice, tu as entendu ? Mets-toi vite en position, écarte les jambes et relève la tête !
- [George] Oh ! mais certainement, Madame ! un petit service pour vous mais un grand plaisir pour moi !
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