Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
Alors que l’heure avance et que la soirée s’étire dans une sorte de torpeur insouciante, là-bas dans le salon de peinture, dont les portes ont été laissées ouvertes pour ne rien dissimuler des préparatifs qui s’y déroulent, Tania fait siffler sa cravache. Ultime conditionnement des étalons qu’elle excite tour à tour avec un sadisme méthodique, afin d’exacerber leurs désirs, en vue du tableau final. Celui-ci aura lieu dans quelques instants dans le salon voisin, celui de musique, où le petit marquis poudré, sans doute vexé de se sentir incompris comme beaucoup d’artistes, a rabattu le couvercle de son clavecin et fini par s’assoupir, la tête entre les mains et la perruque de travers.
Pressentant un danger imminent, Béatrice, le rouge aux joues, les yeux baissés, se fait toute petite aux pieds de sa maîtresse, tandis que les invités, impatients, et comme fascinés à l’avance par l’ultime gerbe qui ne va pas tarder à embraser le ciel multicolore de leurs fantasmes, se regroupent en désordre autour de la maîtresse de maison. Martèlement des talons sur le parquet ciré. Carambolage de chaises pour s’installer à la meilleure place. Échanges de signes de connivence. Regards émoustillés. On se pousse du coude. Tania fait son entrée, sa cravache sous l’aisselle, le visage habité d’une joie sombre, suivie par la cohorte des étalons au grand complet, raides et tendus. Le brouhaha se dissipe. Les conversations s’interrompent. La comtesse Irina convie son amie Alexandra à donner solennellement le signal de la scène finale. Le cou tendu par la laisse qui la tire vers le haut, Béatrice est contrainte de se lever. Elle est entièrement nue. Offerte aux yeux concupiscents qui la dénudent encore davantage. Tremblante au milieu d’un cercle de sexes turgescents.
- Viens là, ma petite pouliche, n’aie pas peur, regarde plutôt comme tu as de la chance, tu as vu l’effet que tu suscites ! Cette rangée de queues dressées rien que pour toi ! Tous ces beaux mâles en rut qui s’apprêtent à te monter les uns après les autres !
Deux gigantesques colosses l’empoignent et la soulèvent littéralement du sol pour la conduire au centre de la pièce, devant une table basse. Après l’avoir contrainte à s’agenouiller et à courber le buste sur le plateau de verre, ils lui attachent solidement les poignets et les chevilles aux quatre pieds avec des sangles de cuir. Tania s’approche et glisse sous son bassin un coussin épais qui relèvera ses reins au maximum.
Les cuisses écartées, prête à l’usage, Béatrice dévoile ainsi à tous ceux qui l’observent la plus admirable lune qu’on puisse imaginer, rebondie, dodue, ferme, gonflée avec insolence, prolongée par des cuisses rosées et des mollets adorables. La posture la plus avantageuse pour tout donner à voir. Une raie bien lisse avec, tout au fond, l’étoile froncée de son petit œillet sombre et, en dessous, le calice entrouvert de sa vulve nacrée. Lady Alexandra y mouille son doigt avec délice avant de le retirer pour l'engager doucement dans l’anus palpitant.
- La double porte des plaisirs ! Ces messieurs n’auront que l’embarras du choix !
Tania lui tend un bâillon de cuir muni d’une boule rouge en caoutchouc.
- Non, c’est inutile, il faut qu’on l’entende crier pendant qu’elle se fait saillir ! Et puis elle va devoir sucer des choses beaucoup plus agréables !
Omar et Ali, les deux colosses, auront le privilège de tirer les premiers. Honneur au sexe fort. Dans toutes les écuries du château, Il n’existe pas de braquemarts plus gros que les leurs. Omar vient se placer devant Béatrice. En même temps qu’il lui relève le menton, il enfonce d’un seul coup son sexe monstrueux entre ses lèvres. Béatrice comprend qu’elle devra le pomper lentement. Se contenter de l’échauffer à petit feu. Sans aller jusqu’au bout. Pour le porter à incandescence au bon moment. C’est-à-dire en même temps que celui d’Ali. Celui-ci, en effet, a pris place derrière elle. Elle sent son gland commencer par barboter dans la moiteur de sa fente, puis se présenter à l’entrée de son orifice le plus étroit, et élargir, millimètre par millimètre, cette sublime porte, avant de s’y introduire jusqu’à la garde, la tirant contre lui de toutes ses forces, le souffle court, les deux mains plaquées contre ses hanches. La soubrette, les yeux révulsés, grimaçante, abandonnée aux va-et-vient des deux membres qui n’en finissent pas de la pilonner, supplie Lady Alexandra du regard. Sans succès. Ses protestations sont étouffées par le gigantesque mandrin qui coulisse entre ses lèvres. La comtesse Irina sourit. Autour d’elle, les invités contemplent la scène avec enthousiasme.
- Laisse-toi faire, ils ne vont pas te faire de mal, au contraire !
Arrivés au sommet du plaisir, les deux colosses accélèrent leurs mouvements jusqu’à la délivrance qui les fige au même instant dans une ultime crispation. Quelques secondes de pause pour leur laisser le temps de se retirer. Lady Alexandra flatte la croupe chaude de Béatrice avant de désigner les deux montures suivantes d’un coup de badine sec sur leur sexe tendu.