Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette
Depuis plusieurs années déjà, un rituel particulier se déroule chaque deuxième jeudi du mois à Glendale House. Ce jour-là, Lady Alexandra ouvre les portes de son salon aux membres exclusivement féminins du club qu’elle anime. Juste quelques amies intimes, jugées sûres et discrètes. Qui ne manqueraient pour rien au monde ce rendez-vous. Ravies de se retrouver entre elles dans une ambiance agréable, elles se sentent libres d’aborder tous les sujets qui leur tiennent à cœur, des plus anodins aux plus intimes. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Derrière le faux-semblant des conversations mondaines, ces dames se retrouvent en réalité dans un but bien précis : la sélection de jeunes mâles bien montés en vue de leur dressage, puis de leur mise à disposition des membres du club pour leur usage et leur agrément personnels.
En ce jeudi d’octobre, la maîtresse de maison préside donc le jury chargé d’évaluer une série de candidats. Ceux-ci ont été contactés par téléphone après avoir répondu à une petite annonce parue dans la presse locale. Pour l’occasion, l’ensemble du personnel masculin, y compris George, le majordome, a été renvoyé dans ses foyers, et c’est à Béatrice qu’a été confiée la mission de leur faire passer une visite médicale. Dans d’autres circonstances, Lady Alexandra aurait pu s’en charger elle-même mais dans le cas présent et principalement en raison de ses responsabilités de présidente du club, elle a dû s’organiser autrement.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Béatrice, ravie de changer pour une fois d’uniforme et de pouvoir enfin jouer à l’infirmière comme elle en rêvait depuis longtemps, a enfilé avec un plaisir non dissimulé une blouse blanche légèrement transparente. Elle a eu beau déclarer préalablement à sa maîtresse qu’elle ne porterait rien en dessous afin de se sentir plus à l’aise et libre de ses mouvements, Lady Alexandra, qui a parfaitement percé ses véritables motivations, n’a pas cédé d’un pouce. Elle portera une petite culotte blanche - très échancrée tout de même - et un soutien-gorge balconnet assorti. Une fois devant le miroir, Béatrice s’est finalement bien gardée de protester. Elle a déboutonné plus largement le col de sa blouse et s’est contemplée de dos, ravie. Lady Alexandra n’a rien ajouté et s’est contentée de sourire.
La matinée avance. Le cinquième et dernier candidat est introduit dans le vestibule et guidé à travers le dédale des couloirs jusqu’à une pièce qui fait office d’infirmerie. Un beau jeune homme un peu timide.
- Assieds-toi là [Elle lui désigne un tabouret métallique inconfortable placé devant une petite table]. Tu vas commencer par remplir cette fiche avec ton nom, ton prénom, ton âge et ton adresse. Pour le reste, nous verrons après. As-tu pensé à apporter ta lettre de motivation ?
Tutoiement calculé, comme si elle s’adressait à un gamin. Effet immédiat. Le candidat présente le document en rougissant comme une pivoine. Et une fois assis, son trouble ne fait qu’augmenter au gré des allées et venues de l’infirmière qui s’amuse à passer et à repasser devant lui en le frôlant. Effet garanti. La blouse blanche laisse deviner les secrets de sa transparence. Excitation mêlée au trac. Que va-t-il se passer après ? Qui va-t-il rencontrer ? Au bout de quelques minutes, Béatrice lui retire sa fiche et en prend rapidement connaissance.
- Maintenant, déshabille-toi !
- Là, tout de suite ?
- Dépêche-toi, Madame a horreur d’attendre !
Il se débarrasse de sa veste, enlève avec une lenteur calculée ses chaussures et son pantalon comme s’il cherchait à reculer le plus possible cette échéance délicate, sous le regard amusé de la soubrette, debout devant lui, les poings sur les hanches. Il dénoue ensuite sa cravate, défait sa chemise et suspend celle-ci avec un soin méticuleux au dossier d’une chaise - tout en se demandant si son geste paraît crédible - dans l’idée de gagner quelques secondes supplémentaires. Parvenu à ce stade, il ne lui semble pas nécessaire d’aller plus loin. Un embarras évident se lit sur son visage. Le voilà maintenant en slip et en chaussettes devant la jeune fille qui le toise de la tête aux pieds. Humiliation. Émoi. Un début d’érection le gagne, qu’il tente maladroitement de dissimuler derrière ses mains en éventail.
- [La soubrette, à qui cette situation n’a pas échappé] Mais qu’attends-tu, retire ton slip ! Il faut bien que je voie ton zizi !
Le ton est impérieux. Impossible de ne pas se plier à l’ordre. De plus en plus gêné, le candidat s’exécute en baissant les yeux. Tandis qu’il se tourne à moitié sur le côté afin de dissimuler son trouble, il sent le regard de la jeune fille posé sur le renflement qui gonfle l’étoffe. Ses joues s’empourprent. Les battements de son cœur s’accélèrent. Le voilà entièrement nu. L’ultime vêtement qui voilait sa pudeur gît maintenant sur le sol, enroulé autour de ses chevilles. Son pénis tendu, immobile, arrogant, pointe en avant, le bout luisant.
Visiblement satisfaite, la soubrette enchaîne :
- Non, non, tes mains, pas devant, derrière ! Dans ton dos, j’ai dit, tu es sourd ou quoi ? Oui, voilà, très bien, c’est beaucoup mieux ! Ce serait tout de même dommage de nous cacher tout ça ! Et puis, il n’y a vraiment pas de quoi avoir honte, je te trouve super mignon dans cette tenue. A mon avis, je ne devrais pas être la seule ! Maintenant, range tes affaires dans ce casier. Je le fermerai avec un cadenas dont je conserverai la clé. Elles ne te seront rendues que lorsque ma maîtresse m’en aura donné l’ordre.
Comprenant que le piège est en train de se refermer sur lui, le candidat tente de faire machine arrière.
- Tout compte fait, je crois que je préfèrerais en rester là, si j’avais su, je n’aurais pas répondu à l’annonce.
- Ah non, c’est trop facile, tu n’avais qu’à y penser avant ! Monte plutôt sur la balance… combien lis-tu ?... parle plus fort, je ne t’entends pas… 67,4… bien, maintenant place-toi sous la toise, les talons et le dos bien droits contre le mur… 1,76 m… attends, je n’ai pas fini, reste là, il faut que je note tes mensurations.
Le mètre-ruban de couturière entre en action : tour de tête, de cou, de poitrine, de taille, de bassin, de poignet, de cheville. Béatrice reporte minutieusement le résultat de ses observations sur sa fiche et s’attarde plus longuement sur le sexe. Une rubrique entière est réservée rien qu’au pénis : longueur au repos, forme et épaisseur, diamètre à la base du scrotum, volume des testicules…
- Mais…. !!!!
- Il n’y a pas de mais, tous ces renseignements sont indispensables. Si tu es sélectionné, ces dames en auront besoin pour te faire faire des bracelets ou une cage à ta mesure !
- Une cage ?
- Oui, une cage… disons une cage à oiseau… portative en quelque sorte… enfin, tu verras bien !!!
- ?????????
- En attendant, prends ce tube et fais-moi un petit pipi dedans.
- ………………
- Ah non, ne me dis pas que tu n’as pas envie… ou que tu es gêné et que tu as besoin de t’isoler dans les toilettes…
Le comble de la perversité et de l’humiliation. Blocage. Impossible de se soulager. La pression est trop forte. Mais le visiteur comprend qu’il n’a pas le choix. Obéir. Éviter de se crisper. Se détendre. Penser à autre chose… oui, c’est ça, fixer son attention ailleurs… se laisser aller...
- Eh bien tu vois, ce n’était pas si compliqué !
Elle lui désigne la table d’examen :
- Allonge-toi.
Ajustement des embouts du stéthoscope. Silence angoissant. Examen approfondi du rythme cardiaque. Contact glacé du pavillon métallique sur le torse.
- Respire normalement !
La sensation de froid se déplace, accompagnée de caresses du bout des doigts et de pincements furtifs à l’endroit des tétons.
Prise de la tension artérielle pour continuer. La poire se gonfle et se vide à mesure que le brassard se resserre. Concentrée, Béatrice incline légèrement le buste en avant afin d’offrir au candidat une vue plongeante sur son décolleté. Le résultat ne se fait pas attendre. La verge se met à durcir. Elle feint de ne rien remarquer.
- Redresse-toi.
Observation rapide de la gorge suivie du test des réflexes, en position assise, les jambes écartées et ballantes au-dessus du sol. Petit coup de marteau au niveau des genoux. L’érection ayant visiblement progressé, le moment semble venu de procéder à une inspection en profondeur des organes génitaux.
- Poilu mais raisonnablement, c’est bien ! J’adore ta toison rousse en couronne ! Mais si jamais ces dames changent d’avis, il n’y aura aucun souci, je me ferai un plaisir de t’épiler, j’adore ça !
- Ah non !!
- Mais bien sûr que si, et à la cire chaude en plus… pour un résultat impeccable… tu verras, ta peau va devenir lisse et douce comme celle d’un bébé… tu te sentiras plus à l’aise, plus propre, plus frais… plus juvénile… plus innocent… un vrai petit puceau à leur disposition… si tu veux un conseil, ne prends aucune initiative… elles seront trop contentes de t’apprendre des choses… de t’initier…
L’infirmière se saisit d’un double-décimètre.
- Eh oui, « longueur en érection », j’avais laissé la ligne vierge en attendant … il suffisait simplement de patienter… tu ne pensais tout de même pas que j’allais oublier de relever « le » détail, si j’ose dire, qu’elles attendent toutes avec impatience !
Suivant le regard intense de Béatrice posé sur son sexe, le candidat, incapable de dissimuler ses réactions les plus intimes, sent son engin se dresser avec insolence.
- [Béatrice] C’est trop gentil, je n’en demandais pas tant !
Sans ménagement, elle lui décalotte le gland et applique la règle graduée sur toute la longueur de sa verge avant de reporter la précieuse indication dans son dossier.
- Pas mal ! Pas mal du tout !... nettement au-dessus de la moyenne… et puisque tu es si bien disposé, je vais prélever un petit échantillon.
- Oh non !!!!
- Si, si, ça fait partie de l’examen… laisse-toi faire, une bonne branlée n’a jamais fait de mal à personne et puis, tu vas voir, j’ai le coup de main !
Béatrice se saisit du sexe en érection et se met à le masturber avec tout le savoir-faire qu’on lui connaît. Sa pratique régulière de l’exercice - dans ses fonctions habituelles de soubrette - lui fait trouver rapidement un premier palier.
- Tu montes vite en régime mais tu es résistant ! Elles adorent ça ! Rien ne les contrarie plus que les éjaculateurs précoces !
Le test se poursuit à un rythme légèrement plus soutenu mais encore supportable. Comme si Béatrice se mettait à souffler sur des braises d’un feu en se retenant de les enflammer, dans le souci pervers de l’exciter tout en l’empêchant de jouir, afin qu’il reste inassouvi.
- C’est bon, non ? Et là, maintenant, tu ne voudrais plus qu’une seule chose… que je mette un terme à ton supplice… et que je te finisse !
- Oh ouiiiii !!!
Qu’à cela ne tienne. Accélération finale. Résolue et énergique. Avec serrement des testicules et pincement du gland. Le liquide blanchâtre jaillit par saccades convulsives. Il n’en fallait pas tant pour remplir un tube. Béatrice en extrait quelques gouttes qu’elle porte à ses lèvres.
- Abondant, chaud, crémeux, parfumé, un délice !
A peine remis de ses émotions, le candidat est interpellé à nouveau.
- Nous allons maintenant examiner tes petites fesses pour vérifier que tout est parfait aussi de ce côté-là ! Tiens-toi à la table, écarte les jambes et penche-toi en avant !
Béatrice enduit de crème l’extrémité d’un gant en latex et se présente à l’entrée du petit œillet qu’elle masse lentement par de légers mouvements circulaires, avant de s’engager résolument à l’intérieur de façon à en évaluer plus précisément la souplesse et l’élasticité. Situation des plus délicates. Le candidat devient rouge cramoisi.
- Aahh !
- Eh oui, mon biquet, qu’est-ce que tu crois ? Elles te prendront aussi par là, comme une petite femelle docile, il va bien falloir que tu t’y fasses.
- Aahh, vous me faites mal !
- Allons, allons, un peu de tenue, c’est juste mon doigt… une caresse comparée aux gros godes avec lesquels elles vont t’enfiler !
- Aahh !
- Voilà, j’en ai fini avec l’examen médical proprement dit. A présent, il faut que je te prépare. Montre-moi tes mains [Elle lui enserre les poignets dans des bracelets de cuir munis d’un anneau métallique]. Je n’ai pas fini [Elle lui attache autour du cou un collier de chien équipé de deux anneaux, l’un centré par-devant, l’autre par-derrière.]
- Ça va servir à quoi ?
- Tu le verras bien assez tôt. Attends, j’ai oublié quelque chose ! [Elle fixe par-devant, à l’anneau de son collier, une plaque ronde en cuivre sur laquelle est percé à l’emporte-pièce le chiffre cinq] N’oublie pas, c’est très important pour la suite, tu seras le numéro 5, tu te rappelleras, comme le parfum !
D’un hochement de tête, il fait signe qu’il a compris. Béatrice lui réunit les poignets derrière la nuque au crochet de son collier, de telle sorte que, les bras repliés et les coudes levés vers le haut, il se trouve subitement privé de l’usage de ses mains et de ses membres supérieurs.
- Oh non, pas comme ça, je vous en supplie !
- [Imitant la voix et les attitudes de sa maîtresse] Tais-toi donc, tu es ici pour obéir. [Saisissant ses testicules, elle les presse l’une contre l’autre comme deux noix qu’elle s’apprêterait à craquer au creux de sa main] Tu as répondu à la petite annonce, mais as-tu réfléchi une seconde à ce qui t’attendait ?
- … [Le candidat ferme les yeux sans répondre]
- J’en étais sûre ! [Béatrice tire maintenant les testicules vers le haut en resserrant son étreinte à la base du sexe, comme si elle brandissait un trophée] Tu ne t’es pas trop posé de questions ? Tu as surtout pensé au plaisir, hein ? Et sans doute plus au plaisir que tu allais ressentir qu’à celui que tu allais donner ?
- Oui [Les doigts continuent à palper la paire de testicules et à les serrer fermement]
- Eh bien, tu as tort. Ici les hommes sont au service des femmes. Et ce sont elles qui ont tous les droits. Madame va t’expliquer tout cela. Elle t’attend.
Introduit par une petite porte dans une sorte d’antichambre mal éclairée, le candidat est sommé de s’asseoir à l’extrémité d’une longue banquette de skaï noir sur laquelle patientent déjà quatre autres hommes, nus comme lui et les mains attachées derrière la nuque. Au contact de ses reins sur ce revêtement glacial, un frisson le traverse. La pièce n’est pas chauffée. Face à lui, placardé au mur, le règlement intérieur du club confie aux femmes tous les pouvoirs sur les hommes, ces derniers renonçant à l’intégralité de leurs droits. Béatrice vérifie une dernière fois l’ordre d’entrée en piste des candidats en parcourant du regard la séquence croissante des numéros pendus à leur cou.
- [Lady Alexandra, venant aux nouvelles, par la porte entrebâillée] Alors, Béatrice, tu as bientôt fini !
- Voilà, voilà, Madame, ils sont prêts, je vous les amène !