Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette

08 01En cette fin d’après-midi ensoleillée de septembre, une chaude lumière dorée s’engouffre à travers les portes-fenêtres et baigne le petit salon de Glendale. Celui-ci est orné de boiseries claires du XVIIIe siècle français, à l’image du mobilier qui le compose, réuni avec un goût très sûr, au fil des générations, par la famille Ashley. Il offre, face au jardin, un élégant bureau Régence noir rehaussé de bronze doré. Devant la cheminée, sont disposés un canapé Louis XV et des sièges assortis, revêtus de tapisseries au point à grands ramages bleu et jaune.

Lady Alexandra attend d’une minute à l’autre Charles Carrington, un ami de longue date, antiquaire à Londres, dans le quartier de Chelsea, amateur de jolies femmes, de voitures de sport anciennes - celles qui vrombissent en émettant des sons de tuyaux d’orgue - et de gin and tonic. Pour anodine qu’elle soit, cette invitation n’en revêt pas moins une importance capitale aux yeux de la maîtresse08 02 de maison. Elle marquera, en effet, la première apparition de Béatrice en public. Public limité et a priori indulgent certes, mais l’exercice a valeur de test car Lady Alexandra est impatiente d’observer sur le vif le comportement de sa domestique et les réactions que celle-ci peut susciter autour d’elle.

En vue de cet événement, elle a personnellement 08 03veillé sur les moindres détails, attachant une importance toute particulière au choix de la tenue « spéciale invités » de sa soubrette. Celle destinée à exacerber autant le désir des hommes que la jalousie des femmes. La séance d’habillage a été assortie des ultimes recommandations d’usage, Lady Alexandra soulignant la chance offerte à sa domestique de se présenter sous son meilleur jour et de faire honneur à sa maîtresse.

- [La sonnerie retentit] Voilà, voilà, Madame, j’arrive.

Après avoir ajusté une dernière fois son court tablier blanc, Béatrice quitte la pièce en trottinant à petits pas, comme on lui a appris à le faire. Parvenue à la porte, elle prie Charles Carrington d’entrer en lui adressant un sourire poli et observe immédiatement dans le regard de son interlocuteur une lueur d’intérêt qui dépasse la simple08 04 marque de courtoisie. Celui-ci la suit jusqu’au petit salon. Tandis qu’elle s’applique à marcher la tête droite, la poitrine en avant et les reins cambrés, elle devine dans son dos une paire d’yeux la déshabiller de la tête aux pieds.

08 05- Quel plaisir de vous revoir, Alexandra, j’ai l’impression de vous avoir quittée hier, vous n’avez pas changé, vous êtes superbe !

Lady Alexandra et Charles s’embrassent avec effusion, comme des amis intimes qui ont partagé des passions en commun. Béatrice reste debout, à l’écart, les mains le long du corps et les yeux baissés.

- Vous non plus, Charles, vous n’avez pas changé, toujours aussi charmeur !

Ils s’asseyent et la conversation s’engage sur la clémence du temps, l’attrait de Glendale, la beauté du paysage, l’harmonie du jardin...

- [Charles, les yeux rivés sur les jambes de Béatrice, qui s’éloigne08 06 vers la cuisine] Il n’y a pas que la maison qui est ravissante ! [Lady Alexandra ne relève pas l’allusion, ce qui semble contrarier son invité] Votre fidèle Émilie vous a quittée ?

- [Lady Alexandra répond volontairement à côté] Hélas oui, j’étais sûre qu’elle vous manquerait !

Béatrice réapparaît, tenant par les anses un 08 07plateau. Un assortiment de gâteaux plus appétissants les uns que les autres - scones, muffins, crumbles, cheese-cakes - accompagne le service à thé en porcelaine de Minton à motifs « blue willow ».

- Eh bien, Béatrice, qu’attends-tu pour poser ton plateau ?

- Tout de suite, Madame. [La soubrette, qui a retenu ses leçons, prend soin de ne pas plier les genoux et penche au maximum le buste en avant en gardant les jambes serrées, ce qui a pour résultat de dévoiler largement sa poitrine. Comme convenu, elle s’attarde délibérément dans cette position et feint d’ignorer l’intérêt qu’on lui manifeste.]

- [Charles, fasciné] Tous comptes faits, Alexandra, vous avez nettement gagné au change ! [Plongeant la main dans le décolleté, il se met à palper les seins fermes qui s’offrent innocemment à lui,08 08 comme des fruits prêts à être cueillis, et à rouler les tétons entre ses doigts pour les sentir se dresser et se durcir.]

Béatrice reste impassible. Elle assure son service, comme on le lui a appris, discrètement et avec application. Elle tend sa tasse à Charles et place devant lui une assiette à entremets sur laquelle 08 09elle a déposé une part de crumble à la rhubarbe.

- [Charles, prenant directement l’offensive] Béatrice, il me semble que nous nous sommes déjà croisés, …une impression ?

- Si j’avais vraiment croisé Monsieur, je lui aurais sûrement laissé plus qu’une impression !

- [Alexandra] Béatrice, je t’interdis de parler sur ce ton !

- [Charles] Non, non, laissez-la, Alexandra, j’apprécie beaucoup la spontanéité et l’humour. Béatrice n’en manque pas, ni de charme d’ailleurs.

- [Alexandra] Béatrice, va dans ma chambre et rapporte-moi le catalogue de Christie’s, tu le trouveras sur ma table de chevet.

La soubrette quitte la pièce en se tortillant, sous les yeux enthousiasmés de Charles, tandis que Lady Alexandra savoure08 10 intérieurement la scène. Elle revient quelques minutes plus tard et pose le catalogue sur la table en s’inclinant à nouveau profondément.

- Béatrice, vous avez des petites fesses ravissantes ! [Relevant sa robe par derrière, il les caresse amoureusement. Ses doigts s’aventurent sous sa petite culotte, font claquer l’élastique à 08 11plusieurs reprises sur la peau tendre, puis en resserrent les bords pour la transformer en string.]

- [Lady Alexandra, ouvre le catalogue à une page marquée par un signet] Charles, vous qui êtes un spécialiste, quel est votre avis sur ce tapis de Boukhara ? Personnellement, je le trouve magnifique.

- Pardonnez-moi, Alexandra, j’avais l’esprit ailleurs. Où sont mes lunettes ? Oh, je crois bien que je les ai laissées dans ma voiture.

- [Alexandra, ravie de cet imprévu] Béatrice, va vite chercher les lunettes de Mr Carrington.

La soubrette se dandine à nouveau à petits pas et traverse le hall d’entrée en veillant à ne pas s’écarter du champ de vision de Charles. Elle semble y goûter un malin plaisir. Comme si, à cet instant précis, son intention était plus de rendre jalouse sa maîtresse que de lui obéir. De retour, elle dépose l’étui sur la table.

- Ne bougez plus ! [Béatrice est penchée en avant, les fesses à l’air,08 12 le dos tourné à Charles. La main de ce dernier s’est insinuée entre ses cuisses et ses doigts s’attardent sur le renflement du pubis à travers le coton de sa petite culotte. Ce contact ne doit pas déplaire à la soubrette car Charles sent le tissu s’humecter rapidement.] Alexandra, je vous envie !

- [Alexandra, complice] Béatrice, tourne-toi vers Mr Carrington et baisse ta culotte sur tes genoux.

- Mais, Madame…..

08 13- Il n’y a pas de mais, Madame, fais ce que je te dis ! [Béatrice relève sa robe, les joues subitement empourprées. Elle ne peut dissimuler l’auréole humide qui voile son entrejambe et hésite à aller plus loin.]

- J’ai dit jusqu’aux genoux ! [Morte de honte, la soubrette s’exécute en fermant les yeux]

- Magnifique ! Comme je vous comprends de l’avoir embauchée, elle est mignonne à croquer !

Le doigt fin de Charles se faufile, écarte ses lèvres, la pénètre délicatement et entame un mouvement de va-et-vient régulier. Béatrice se contient pour ne pas crier, surtout quand elle sent ce doigt quitter son refuge pour continuer sa course et se glisser entre ses fesses. Elle implore du regard Lady Alexandra. Celle-ci se contente de sourire pendant d’interminables minutes de silence qu’elle finit cependant par interrompre.

- Ça suffit, Béatrice, remets de l’ordre dans ta tenue et ressers-nous du thé.

Soulagée, la soubrette reprend son service, mais décontenancée par ce qui vient de lui arriver, elle renverse le sucrier, dont le contenu se disperse sur le parquet.

- Oh ! Excusez-moi, Monsieur [Elle se précipite, à quatre pattes, pour ramasser les morceaux.08 14 Charles, qui n’en demandait pas tant, profite de cette nouvelle aubaine pour lutiner ses courbes rebondies.]

- [Alexandra] Je suis désolée, Charles, j’aurais dû la laisser à la cuisine. Je pensais qu’elle était prête à faire le service, mais j’ai commis une erreur, visiblement, elle en est encore loin. Viens là, petite maladroite ! [Elle la saisit vigoureusement par le poignet et l’allonge en travers de ses genoux, le buste basculé bien en avant pour que ses jambes soient décollées du sol.]

- [Charles] Vous n’allez tout de même pas la punir pour si peu !

- Pour si peu, je vous trouve décidément bien indulgent ! Elle mériterait la fessée pour beaucoup moins que ça ! Tenez, puisque vous êtes mon invité, je vous laisse volontiers le soin - 08 15je m’apprêtais à dire le plaisir - de lui administrer vous-même la correction.

- C’est trop gentil, Alexandra, mais vous êtes nettement plus experte et puis je préfère mille fois mieux regarder !

- Oh non, Madame, je vous en supplie, pas devant Monsieur !

- Bien sûr que si, qu’est-ce que tu crois, et déculottée par dessus le marché, pour te faire bien honte ! Je veux que cette première expérience te serve de leçon à l’avenir. Fais-moi confiance, avec moi, tu n’es pas près de l’oublier ! [Elle baisse sa culotte à mi-cuisses]. Installez-vous en face, Charles, vous profiterez davantage du spectacle sur le canapé.

- [Charles saisit sa tasse de thé, pioche au passage un biscuit au gingembre et s’assied confortablement] Alexandra, soyez gentille, prenez tout votre temps, rien ne presse, plus ce sera long, mieux ce sera. Faites-la rougir progressivement. Je voudrais la regarder se trémousser de désespoir, agiter ses petites jambes en l’air et l’entendre crier comme une gamine.

- Mais Charles, c’est bien comme ça que je comptais faire. Laissez-moi d’abord vous la préparer. Une fois portée à bonne température, elle sera à vous. Je suis sûre que vous mourez d’envie de vous amuser un peu avec elle !

 

Dim 6 sep 2009 Aucun commentaire