Béatrice ou l'éducation d'une jeune soubrette

01 01Hall d’entrée de Glendale House. Les candidates à l’offre d’emploi de domestique, parue la veille dans le Times, patientent avant d’être reçues par la maîtresse de maison. Josette prend la file et attend son tour en s’agitant d’un pied sur l’autre. La candidate qui la précède revient en sanglotant, son mouchoir à la main. C’est la quinzième de la matinée à ressortir dans cet état. Flegmatique mais légèrement moqueur, George, le maître d’hôtel, introduit Josette dans le salon et referme la porte derrière elle. Lady Alexandra est assise01 02 tout au fond, l’air sévère. Perdue dans un rêve intérieur, sa chienne Diva est allongée à ses pieds. La jeune fille reste immobile sur le seuil de la porte, paralysée par la peur.

- Eh bien approche-toi, je ne vais pas te manger ! [Josette comprenant qu’on l’observe, se décide à avancer.]

- Comment t’appelles-tu ?

- Josette, Maîtresse.

- Madame, ici, les domestiques m’appellent Madame, c’est compris ?

- Oui, Madame.

- Ma pauvre Josette, tes parents ne t’ont pas gâtée ! Tu ne vas tout de même pas continuer à porter ce prénom ridicule ! Chez moi, tu seras [Elle réfléchit]... Justine, ou plutôt non, Béatrice. Oui, c’est ça, Béatrice. C’est un prénom qui devrait bien t’aller. Il a de l’allure, il respire la bonne éducation et puis il fait aussi un peu garce, comme toi !

01 03- Et quel âge as-tu Béatrice ?

- Dix-huit ans et quelques mois, Madame.

- C’est très bien, j’adore la jeunesse. Mes invités aussi. Tu as déjà travaillé ?

- Non, Madame, c’est ma première place.

- Tant mieux, je n’aime pas les mauvaises habitudes ! En te prenant vierge, si j’ose dire, je pourrai te dresser à ma guise !

- Je vous promets que j’apprendrai très vite.

- C’est ce qu’on verra ! En attendant, tu vas déjà01 04 me montrer ce que tu sais faire ! Marche jusqu’à la porte ! Tu es prête ?

- Oui, Madame.

- Attends, relève d’abord ta jupe bien haut par-derrière !

- Mais, Madame !

- Tais-toi, petite bécasse ! Ici, c’est moi qui commande, je ne te le dirai pas deux fois ! [Béatrice obéit et découvre sa culotte en coton blanc qui moule délicieusement ses petites fesses haut perchées.]

- Maintenant, reviens vers moi en relevant ta jupe par-devant. [Béatrice s’exécute, en exposant le haut de ses cuisses et le renflement de son pubis à travers le tissu.]

- Tu as de jolies jambes et de fines attaches. Dis-moi Béatrice, tu as de la famille ?

01 05- De la famille éloignée, Madame, j’ai perdu mes parents quand j’étais petite. C’est ma tante Antoinette qui m’a recueillie.

- C’est parfait, [mais mesurant sa maladresse, elle se reprend immédiatement] je veux dire, si jeune, je te plains, c’est vraiment très triste à ton âge ! Mais ne t’inquiète pas, ici tu ne te sentiras jamais01 06 seule bien longtemps, je t’aurai toujours à mes côtés, à portée de la main [Sourire] et je m’occuperai de toi comme une mère.

- Merci, Madame.

- Enlève ta jupe et ton chemisier ! [De plus en plus interloquée, Béatrice n’ose pas réagir.]

- Maintenant, baisse ta culotte sur tes genoux et mets tes mains dans le dos. Oh mon Dieu, il va falloir m’épiler tout ça. Blandine s’en chargera. Tourne-toi et penche-toi. C’est mieux, c’est même superbe, avec des rondeurs comme ça, tu vas avoir du succès, ma fille !

- As-tu déjà reçu la fessée ou le martinet ?

- Oui, Madame, quand j’étais au collège. [Sourire de Lady Alexandra]. J’ai fait une partie de mes études pas très loin d’ici, dans le Kent.

01 07- Alors tu sais ce que signifie l’éducation anglaise ?

- Oui, Madame.

- Et pour quelle raison étais-tu punie ?

- Mes professeurs me reprochaient de ne penser qu’à m’amuser pendant les cours et qu’à exciter les garçons durant les promenades.

- A propos, [Les doigts d’Alexandra s’aventurent entre les boucles de la toison de la jeune fille et01 08 écartent délicatement ses lèvres intimes], tu as sûrement un amoureux ?

- Non, Madame.

- Alors, tant mieux, je préfère ça, tu n’auras pas la tête ailleurs ! De toute façon, il n’est pas question que je te voie tourner autour des garçons, c’est clair ?

- Oui, Madame.

- Es-tu souvent malade ?

- Jamais, Madame.

- J’en étais sûre !

- Dégrafe ton soutien-gorge !

Béatrice dévoile une paire de seins magnifiques, ornés de larges aréoles, mais ne sachant quelle posture adopter, elle les tient par-01 09dessous dans un geste inconsciemment provocant, comme si cet argument supplémentaire pouvait jouer en sa faveur. Lady Alexandra ne peut pas s’empêcher de les caresser et d’en pincer les tétons entre ses doigts jusqu’à ce qu’elle les sente se dresser. Apparemment, la jeune fille se laisse faire sans déplaisir.

- Une bonne laitière élevée au grand air de la01 10 campagne, c’est comme ça que je les aime !

La conversation est brusquement interrompue par un coup frappé à la porte.

- Entrez ! [Feignant la surprise] Eh bien George, que se passe-t-il ?

- Une lettre urgente, Madame [Il lui tend avec déférence un petit plateau en argent et reste debout tandis qu’elle en prend connaissance. Les yeux du maître d’hôtel s’attardent avec insistance sur la nudité de Béatrice. Lady Alexandra s’en rend compte mais fait semblant d’être absorbée dans sa lecture afin d’accroître le trouble de la jeune fille.]

- Il n’y aura pas de réponse, George. [Ce dernier s’éclipse]

- C’est bien, Béatrice, je t’autorise à te rhabiller. A partir d’aujourd’hui, tu seras ma femme de chambre.

- Oh merci, Madame !

01 11- Ne te réjouis pas trop vite, tu n’imagines pas ce qui t’attend ! Et puis c’est un engagement à l’essai, tu dois d’abord faire tes preuves. Nous ferons le point dans trois mois. Je verrai à ce moment-là si je peux te garder.

- Je m’appliquerai à mériter votre confiance, Madame.

- Alors applique-toi bien, parce que c’est moi qui vais me charger personnellement de ton éducation. Je te préviens, je suis très exigeante et01 12 très sévère. Je veux de l’ordre, de la discipline et de l’obéissance. Je te dresserai jusqu’à ce que tu sois parfaite, tu m’as bien comprise ?

- Oui, Madame.

- Tu seras logée dans les communs avec les autres domestiques. Inutile de chercher à t’enfermer dans ta chambre. La serrure est condamnée. Je me réserve le droit d’y entrer à tout moment. Il n’y a pas non plus de volets aux fenêtres, cela t’obligera à te lever avec le jour, ni de rideaux car je veux te surveiller ou te faire surveiller en permanence.

- Bien, Madame.

- Tu feras ta toilette à l’eau froide. C’est excellent pour le teint ! Pas de maquillage, je m’en occuperai moi-même lorsque cela sera nécessaire.

- Bien, Madame.

- Pour tes repas, tu les prendras à l’office, George te montrera.

- Merci, Madame.

- J’octroie à mon personnel une seule sortie par semaine, le dimanche après-midi, et un peu d’argent de poche, de temps en temps, quand j’estime que c’est mérité. Si tu es honnête et dure au travail, je saurai me montrer généreuse.

- Merci, Madame.

- Mais je te défends de recevoir des visites et j’ouvrirai ton courrier. Tu as entendu ?

- Oui, Madame.

01 13- Je t’interdis de porter tes vêtements personnels ou autre chose que ta tenue de soubrette. Chaque matin tu viendras me demander ton linge pour la journée et me montrer celui de la veille avant de le laver.

- Bien, Madame.

- Tu peux disposer. George va te conduire jusqu’à ta chambre. Je t’attends ici même à 11 heures précises pour ta première leçon.

- Bien, Madame.

- Béatrice ?

- Oui, Madame. [Lady Alexandra relève le menton de sa soubrette, approche son visage tout près du sien et la fixe au fond des yeux.]

- Béatrice, j’attends beaucoup de toi, ne t’avise pas de me décevoir...

Ven 6 fév 2009 1 commentaire
(pauvre petite) !

Je suis comme toi : ELODIE .


Erika
(letheilerik@wanadoo.fr)
Erik(a) 61260 - le 09/01/2016 à 17h41